Dimanche 9 octobre sera béatifié à Rome l'évêque allemand von Galen,
l'un des résistants les plus notables à la dcitaure nazie, comme homme,
comme citoyen et comme chrétien:
""""Qui était von Galen ?
Le comte Clemens August von Galen, sera déclaré Bienheureux à Rome,
place Saint Pierre, le 9 octobre. Qui était-il ? bien connu en
Allemagne, inconnu de la plupart des francophones, von Galen, évêque de
Münster en Allemagne du Nord et Cardinal, est l’une des hautes figures
catholiques à avoir affronté les autorités nazies. Lorsqu’elles étaient
au pouvoir.
Von Galen est né le 16 mars 1878 au château de Dinklage, à
Oldenburg près de Münster. Il était le 11e enfant d’une famille de
treize. Il fut ordonné prêtre en 1904 . En 1933 il est nommé évêque de
Münster. En 1946 Pie XII le nomme Cardinal.
Entre temps Mgr von Galen s’est signalé par son courage et son
indépendance en face des autorités Hitlériennes.
Dès sa première lettre pastorale pour le carême de 1934, von Galen
stigmatise l’idéologie néo-païenne du National Socialisme. Il prend
ensuite position pour les libertés de l’Eglise, la liberté
d’enseignement et les droits des citoyens catholiques et de leurs
associations. En 1936 dans une prédication il accuse ouvertement le
régime national socialiste de discriminer, de jeter en prison et
d’éliminer physiquement des chrétiens en raison de leur foi.
En janvier 1937 von Galen participe avec plusieurs autres évêques
allemands à une réunion convoquée par Pie XI à Rome pour la préparation
de l’encyclique en allemand « Mit Brenneder Sorge » qui condamnera le
régime et l’idéologie Nationale Socialiste devant la face du monde.
A la suite de quoi von Galen prononcera trois prédications
retentissantes contre le régime Nazi à Saint Lambert les 13 juillet 3
août 1941, et à l’église N. S. d’Überwasser à Münster le 20 juillet
1941. Dans ces discours il proteste véhémentement contre les violations
du droit et exige le droit à la vie, à l’inviolabilité et à la liberté
des citoyens.
Il proteste de façon éminente contre le plan de l’Etat de mettre
à mort les infirmes, vieillards, malades mentaux et enfants handicapés
de Westphalie considérés comme des « éléments improductifs de la société
». Il dit notamment : « Des innocents sans défense sont maintenant
tués, tués avec barbarie ; des personnes d’une race différente, d’une
provenance différente sont elles aussi supprimées. Nous sommes devant
une folie homicide sans précédent. Avec des gens comme cela, avec ces
assassins qui écrasent avec arrogance nos vies sous le talon de leur
botte, la communauté de peuple n’est plus pour moi possible ! »
Le régime accusa fortement le coup, et les Nazis pensèrent à
l’arrêter et à le faire mourir. Mais on craignit la réaction en temps de
guerre de la population catholique du grand diocèse de Münster. On
préféra arrêter par la censure toutes publications dans la presse et
dresser autour de lui un mur de silence.
Cependant les feuilles volaient et on lisait les courageux
discours jusque sur les champs de bataille. Les médias n'avaient pas la
portée qu'ils ont aujourd'hui, néammoins la résistance et les discours
de von Galen résonnèrent dans le monde ne guerre. Pie XII écrivait à
l’archevêque de Berlin pour lui dire combien les paroles de von Galen
étaient une consolation pour lui dans ces temps là. A plusieurs reprises
il écrivait personnellement à von Galen pour le soutenir. Mais von Galen
eut la souffrance de voir déporter en camps de concentration 24 prêtres
du diocèse et 18 d’ordres religieux. Dix d’entre eux y succombèrent.
Dans l’immédiat après-guerre von Galen n’hésita pas le cas échéant
à défendre ses concitoyens contre les injustices auprès des autorités
alliées d’occupation. Il s’éleva par ailleurs contre la notion d’une
culpabilité collective à l’égard de tous les Allemands sans distinction.
On retient que von Galen soutenait son courage chrétien et de
citoyen en priant, en célébrant la messe, en se confessant souvent, et
en allant à pied faire son pèlerinage au sanctuaire marial de Telgte
Le 18 février 1946 Pie XII nommait von Galen Cardinal. Dans la
Basilique Saint Pierre une foule émue éclatait en applaudissements pour
« le lion de Münster », le héros de la résistance au Nazisme au moment
où Pie XII lui remettait les insignes cardinalices. Von Galen avait
accompli sa course sur terre. Rentré à Münster il prononça son ultime
discours le 16 mars 1946, devant une multitude face aux ruines de sa
Cathédrale. Il mourait le 26 mars.
Ainsi vécut et mourut Clemens August comte von Galen, évêque
catholique, en des temps où dire la vérité était dangereux non pas
seulement pour la carrière mais pour la vie. Il a rejoint dans
l’éternité les résistants et les martyrs : allemands, Edith Stein avec
des milliers de prêtres et de laïcs, français : Marcel Callo et 100 de
ses compagnons, Polonais : Maximilien Kolbe et tant d’autres,
Autrichiens,…etc. Ceux qui étaient morts, et ceux qui avaient survécus à
la grande épreuve, comme Edmond Michelet, se retrouvent presque tous
maintenant dans l’Eternité.""H C"
pcc Iffic