Post by PLPost by capcomPost by METISBonsoir,
(ya pas de NG fusée, donc je tente ici)
Une fusée, au décollage, ça a une vitesse très faible.
L'aérodynamique ne peut pas jouer pour la tenir droite avec
ses ailerons (en plus sur les grosses, il n'y en a presque
pas).
Alors en orientant les tuyères asservies je suppose ?
Faut du matos drôlement costaud et rapide pour tenir le
bazar droit!!!
En fait, elle tient "presque" toute seule. Les empennages à la base
permettent de la rendre stable durant les premières secondes. La
fusée de part sa vitesse qui accelére sans cesse travaerse assez
rapidement les couches denses de l'atmosphère. Une Ariane 5 est à 6
km d'altitude en 45 secondes et à 13 km en 1 mn. Les tuyère aussi
servent au pilotage du lanceur
pour lui faire suivre son programme de vol (roulis et tangage).
--
Cordialement,
Didier "Capcom" Capdevila
www.capcomespace.net
www.capcomfoto.fr
Effectivement, le pilotage par orientation des tuyères (ou parfois
déviation du jet) est en principe désactivé pendant les premières
secondes car la moindre composante latérale altérerait plutôt le peu
de stabilité "inertielle" et des empennages. D'où le "presque toute
seule.." et l'intérêt des boosters, qui donnent un apport
d'accélération au décollage et diminuent la durée de la phase
"critique" à vitesse faible (sur Ariane I, je crois me souvenir que
le lanceur - pas encore piloté - passait à quelques dizaines de
centimètres du haut de la tour de lancement). (analogie simpliste: si
on essaie de soulever une baguette de pain verticale dans sa main,
les une ou deux premières secondes se passent pas trop mal si le pain
était bien vertical au départ. Après, c'est plus dur...). Enfin, on
ne tire qu'avec pas ou très peu de vent je pense.
A noter aussi que la masse (et le centre de gravité) changeant en
permanence du fait de la combustion des ergols (dans les 90% de la
masse), et de plus la structure devenant de ce fait plus souple
(aéroélasticité), sans parler du passage en supersonique, les
paramètres d'asservissement de pilotage doivent évoluer aussi durant
le vol... pas simple, quoi... Pour l'aspect "costaud" des vérins, pas
trop de problèmes : l'accident d'Ariane 5-1 a montré que en cas de
braquage violent, ce ne sont pas les vérins qui cassent, mais le
lanceur qui du fait de sa longueur encaisse alors des contraintes
mécaniques intenables. Et puis les corrections "normales" sont
rapides et de petite amplitude : outre les efforts sur la structure,
tous les désaxages ou corrections consomment de l'énergie et de la
vitesse sur trajectoire.
Pour être précis, on distingue le guidage (maintenir la trajectoire du
centre de gravité pour suivre le programme de vol, comme l'indique
Didier) et le pilotage (assurer la stabilité de l'engin autour de son
centre de gravité pour "rester et pousser droit"). Les paramètres
résultant de ces deux lois (de guidage et de pilotage) sont
additionnées pour actionner les tuyères.
Pierre
décollage. Cela évite au lanceur de partir sdur le coté dès les premières
secondes.
fait. La toiur ombilicale sert aussi de parevent jusqu'à la sortie de tour
justement. A ce moment le lanceur a suffisament de vitesse pour ne pas
partir en biberine. La chaine de pilotage prend alors le relais.