Discussion:
Les vices et les vertus
(trop ancien pour répondre)
Le Pépé à chaines
2018-08-14 14:53:59 UTC
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Bataille de titres :

- HuffingtonPost.fr : "La fête de la Rosière, basée sur des critères de
virginité, fait scandale dans l'Oise"

- Cnews.fr : "Oise : une fête honorant la vertu des jeunes femmes fait
polémique"

- FranceTvInfo.fr : ""Je songe à tout annuler" : dans l'Oise, le retour
annoncé d'une fête honorant la "vertu des jeunes femmes" fait scandale"

Le problème majeur de tous ces titres est qu'il ne s'agit pas de la
mais des vertus des concurrentes, cela est indiqué dans les articles,
mais visiblement, le passage du singulier au pluriel dans chacun de ces
titres pose un sacré problème aux journalistes.

À une époque, plutôt que prendre la direction du Château, ils auraient
été bons pour le collège des vertus.
gump
2018-08-14 15:35:45 UTC
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Le problème majeur de tous ces titres est qu'il ne s'agit pas de la mais
des vertus des concurrentes, cela est indiqué dans les articles, mais
visiblement, le passage du singulier au pluriel dans chacun de ces
titres pose un sacré problème aux journalistes.
Au singulier comme au pluriel, c'était une initiative d'une rare connerie.
Le Pépé à chaines
2018-08-14 15:54:53 UTC
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Post by gump
Le problème majeur de tous ces titres est qu'il ne s'agit pas de la mais
des vertus des concurrentes, cela est indiqué dans les articles, mais
visiblement, le passage du singulier au pluriel dans chacun de ces
titres pose un sacré problème aux journalistes.
Au singulier comme au pluriel, c'était une initiative d'une rare connerie.
C'est pourtant dans le même esprit, me semble-t-il, que tous les
concours de beautés actuels. Il faut être intelligent, altruiste,
dynamique...
DB
2018-08-14 16:08:24 UTC
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Post by Le Pépé à chaines
- HuffingtonPost.fr : "La fête de la Rosière, basée sur des critères de
virginité, fait scandale dans l'Oise"
Lorsque j'étais jeune, j'habitais rue de la Rosière, dans le 15e
arrondissement, rue qui conservait le souvenir de cette aimable
tradition.
Maupassant a écrit un conte délicieux sur la question difficile de
trouver encore des jeunes filles vertueuses, "le Rosier de Madame
Husson", et un excellent film en a été tiré.

Lanarcam
2018-08-14 16:22:39 UTC
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Post by DB
Post by Le Pépé à chaines
- HuffingtonPost.fr : "La fête de la Rosière, basée sur des critères
de virginité, fait scandale dans l'Oise"
Lorsque j'étais jeune, j'habitais rue de la Rosière, dans le 15e
arrondissement, rue qui conservait le souvenir de cette aimable tradition.
Maupassant a écrit un conte délicieux sur la question difficile de
trouver encore des jeunes filles vertueuses, "le Rosier de Madame
Husson", et un excellent film en a été tiré.
http://youtu.be/urLw1KRKybA
La fête de la Rosière est encore célébrée dans certaines villes
comme Suresnes :

<https://www.suresnes-tourisme.com/Local/suresnes/files/688/Rosieres.2013.pdf>

On y apprend que : "En 1913, Arthème Genteur, Maire de Suresnes
de 1896 à 1900, souhaitant encourager la vertu et la laïcité,
laissa à la ville une rente de Mille Francs pour deux jeunes
filles de Suresnes."
Anansi
2018-08-14 21:06:49 UTC
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Post by Lanarcam
Post by DB
Post by Le Pépé à chaines
- HuffingtonPost.fr : "La fête de la Rosière, basée sur des critères
de virginité, fait scandale dans l'Oise"
Lorsque j'étais jeune, j'habitais rue de la Rosière, dans le 15e
arrondissement, rue qui conservait le souvenir de cette aimable tradition.
Maupassant a écrit un conte délicieux sur la question difficile de
trouver encore des jeunes filles vertueuses, "le Rosier de Madame
Husson", et un excellent film en a été tiré.
http://youtu.be/urLw1KRKybA
La fête de la Rosière est encore célébrée dans certaines villes
<https://www.suresnes-tourisme.com/Local/suresnes/files/688/Rosieres.2013.pdf>
On y apprend que : "En 1913, Arthème Genteur, Maire de Suresnes
de 1896 à 1900, souhaitant encourager la vertu et la laïcité,
laissa à la ville une rente de Mille Francs pour deux jeunes
filles de Suresnes."
J'ai un petit problème de compréhension avec cette phrase :
« après lequel temps (quand elle aura atteint trente ans), elle (la
somme de trois cents livres) lui sera délivrée par M. le Curé pour elle
en faire jouir et disposer comme bon lui semblera. »
joye
2018-08-14 21:20:25 UTC
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Post by Anansi
« après lequel temps (quand elle aura atteint trente ans), elle (la
somme de trois cents livres) lui sera délivrée par M. le Curé pour elle
en faire jouir et disposer comme bon lui semblera. »
Jouir : Posséder.
A. [Le suj. désigne un animé]
1. a) [Le suj. désigne une pers.] Avoir l'usage, la possession de
quelque chose qui procure un avantage, un agrément. Synon. avoir,
bénéficier, posséder.
Anansi
2018-08-15 17:54:14 UTC
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Post by joye
Post by Anansi
« après lequel temps (quand elle aura atteint trente ans), elle (la
somme de trois cents livres) lui sera délivrée par M. le Curé pour elle
en faire jouir et disposer comme bon lui semblera. »
Jouir : Posséder.
A. [Le suj. désigne un animé]
1. a) [Le suj. désigne une pers.] Avoir l'usage, la possession de
quelque chose qui procure un avantage, un agrément. Synon. avoir,
bénéficier, posséder.
Ce n'est pas le problème de cette phrase pour moi.
Lanarcam
2018-08-14 21:30:54 UTC
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Post by Anansi
Post by Lanarcam
Post by DB
Post by Le Pépé à chaines
- HuffingtonPost.fr : "La fête de la Rosière, basée sur des critères
de virginité, fait scandale dans l'Oise"
Lorsque j'étais jeune, j'habitais rue de la Rosière, dans le 15e
arrondissement, rue qui conservait le souvenir de cette aimable tradition.
Maupassant a écrit un conte délicieux sur la question difficile de
trouver encore des jeunes filles vertueuses, "le Rosier de Madame
Husson", et un excellent film en a été tiré.
http://youtu.be/urLw1KRKybA
La fête de la Rosière est encore célébrée dans certaines villes
<https://www.suresnes-tourisme.com/Local/suresnes/files/688/Rosieres.2013.pdf>
On y apprend que : "En 1913, Arthème Genteur, Maire de Suresnes
de 1896 à 1900, souhaitant encourager la vertu et la laïcité,
laissa à la ville une rente de Mille Francs pour deux jeunes
filles de Suresnes."
« après lequel temps (quand elle aura atteint trente ans), elle (la
somme de trois cents livres) lui sera délivrée par M. le Curé pour elle
en faire jouir et disposer comme bon lui semblera. »
Pour qu'elle en jouisse et qu'elle en dispose comme bon lui semblera.

Langage d'un autre siècle...
Michele
2018-08-14 22:25:53 UTC
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Post by Lanarcam
Post by Anansi
« après lequel temps (quand elle aura atteint trente ans), elle (la
somme de trois cents livres) lui sera délivrée par M. le Curé pour elle
en faire jouir et disposer comme bon lui semblera. »
Pour qu'elle en jouisse et qu'elle en dispose comme bon lui semblera.
Langage d'un autre siècle...
Cela ressemble un peu au langage utilisé par les notaires.
--
Michèle
DB
2018-08-15 07:57:16 UTC
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Post by Michele
Post by Lanarcam
Post by Anansi
« après lequel temps (quand elle aura atteint trente ans), elle (la
somme de trois cents livres) lui sera délivrée par M. le Curé pour elle
en faire jouir et disposer comme bon lui semblera. »
Pour qu'elle en jouisse et qu'elle en dispose comme bon lui semblera.
Langage d'un autre siècle...
Cela ressemble un peu au langage utilisé par les notaires.
Mais c'est une tournure toujours bien vivante en anglais.
Anansi
2018-08-15 17:53:25 UTC
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Post by Lanarcam
Post by Anansi
Post by Lanarcam
On y apprend que : "En 1913, Arthème Genteur, Maire de Suresnes
de 1896 à 1900, souhaitant encourager la vertu et la laïcité,
laissa à la ville une rente de Mille Francs pour deux jeunes
filles de Suresnes."
« après lequel temps (quand elle aura atteint trente ans), elle (la
somme de trois cents livres) lui sera délivrée par M. le Curé pour elle
en faire jouir et disposer comme bon lui semblera. »
Pour qu'elle en jouisse et qu'elle en dispose comme bon lui semblera.
Langage d'un autre siècle...
Justement c'est bien là le problème. « En faire jouir », c'est bien
qu'elle en fait profiter quelqu'un d'autre. De plus, ce n'est pas « en
faire jouir et en disposer, mais « en faire jouir et disposer » ce que
je lis comme « en faire jouir et en faire disposer ».
Pour ce que j'en sais, à l'époque, les femmes n'avaient pas le droit de
disposer de leurs gains ou de leur salaire.
Elles n'ont pu ouvrir un compte chèque et signer un contrat de travail
sans l'accord de leur mari qu'en 1965.
Je ne pense donc pas que ce texte soit si clair.
Lanarcam
2018-08-15 18:02:21 UTC
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Post by Anansi
Post by Lanarcam
Post by Anansi
Post by Lanarcam
On y apprend que : "En 1913, Arthème Genteur, Maire de Suresnes
de 1896 à 1900, souhaitant encourager la vertu et la laïcité,
laissa à la ville une rente de Mille Francs pour deux jeunes
filles de Suresnes."
« après lequel temps (quand elle aura atteint trente ans), elle (la
somme de trois cents livres) lui sera délivrée par M. le Curé pour elle
en faire jouir et disposer comme bon lui semblera. »
Pour qu'elle en jouisse et qu'elle en dispose comme bon lui semblera.
Langage d'un autre siècle...
Justement c'est bien là le problème. « En faire jouir », c'est bien
qu'elle en fait profiter quelqu'un d'autre. De plus, ce n'est pas « en
faire jouir et en disposer, mais « en faire jouir et disposer » ce que
je lis comme « en faire jouir et en faire disposer ».
Pour ce que j'en sais, à l'époque, les femmes n'avaient pas le droit de
disposer de leurs gains ou de leur salaire.
Elles n'ont pu ouvrir un compte chèque et signer un contrat de travail
sans l'accord de leur mari qu'en 1965.
Sans doute pour les femmes mariées mais pour les autres ?
Post by Anansi
Je ne pense donc pas que ce texte soit si clair.
Anansi
2018-08-15 18:10:43 UTC
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Post by Anansi
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Post by Anansi
Post by Lanarcam
On y apprend que : "En 1913, Arthème Genteur, Maire de Suresnes
de 1896 à 1900, souhaitant encourager la vertu et la laïcité,
laissa à la ville une rente de Mille Francs pour deux jeunes
filles de Suresnes."
« après lequel temps (quand elle aura atteint trente ans), elle (la
somme de trois cents livres) lui sera délivrée par M. le Curé pour elle
en faire jouir et disposer comme bon lui semblera. »
Pour qu'elle en jouisse et qu'elle en dispose comme bon lui semblera.
Langage d'un autre siècle...
Justement c'est bien là le problème. « En faire jouir », c'est bien
qu'elle en fait profiter quelqu'un d'autre. De plus, ce n'est pas « en
faire jouir et en disposer, mais « en faire jouir et disposer » ce que
je lis comme « en faire jouir et en faire disposer ».
Pour ce que j'en sais, à l'époque, les femmes n'avaient pas le droit de
disposer de leurs gains ou de leur salaire.
Elles n'ont pu ouvrir un compte chèque et signer un contrat de travail
sans l'accord de leur mari qu'en 1965.
Sans doute pour les femmes mariées mais pour les autres ?
Les parents ou le conseil de famille. Elles étaient considérées comme
mineures.
Post by Lanarcam
Post by Anansi
Je ne pense donc pas que ce texte soit si clair.
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