Balibouze
2019-08-07 11:56:01 UTC
La machine à broyer est en marche. La fin des liquidités signera la fin
de nos libertés. Et quoi de mieux qu'un tsunami financier pour donner
naissance à cette prochaine Dictature ? Contestez , révoltez vous,
refusez la soumission, ils vous couperont les vivres d'une simple
touche sur un clavier d'ordinateur
----------------------
Le célèbre magazine The Economist plaide pour que les pays riches se
préparent à un futur sans cash alors que les moyens de paiement
électroniques prennent une part de plus en plus importante dans les
transactions. Une éventualité qui inquiète certains observateurs.
«L'institution prévoit que les paiements en billets pourraient reculer,
en valeur, de plus de 20% d'ici à 2025. Ils passeraient de 153 à 122
milliards d'euros entre 2018 et 2025. En volume, le nombre de billets
remontant du public vers les professionnels de la filière fiduciaire
pourrait baisser de plus d'un quart sur la même période.»
Le Monde révélait en mars dernier un document interne de la Banque de
France qui dessinait un avenir économique où le cash aura de moins en
moins de place. Le développement des moyens de paiement électroniques
ne connaît pas d’arrêt dans les pays riches. Selon la Banque de France,
les paiements par carte bancaire représentaient 53% des transactions en
2018 dans l’Hexagone. Les paiements sans contact ont, quant à eux,
connu une forte progression de 82% en volume et 89% en valeur. Si les
téléphones mobiles restent peu utilisés, le nombre de transactions
effectuées par ce moyen a plus que doublé entre 2017 et 2018.
Et la tendance se vérifie dans de nombreux pays. Aux États-Unis, moins
d’un tiers des paiements se font encore en liquide. En Suède, les
paiements en cash ont reculé de 80% en dix ans. En Chine, les
transactions numériques ont connu une augmentation de 34% en 2017. Un
tableau qui a poussé le célèbre The Economist a publié un appel à ce
que les pays riches se préparent à «un futur sans cash».
«Pour le magazine de référence sur l'économie, l'essoufflement de
l'argent liquide s'explique par deux facteurs. D'une part, la demande.
Les jeunes consommateurs veulent des systèmes de paiement rapide et qui
s'intègrent dans leur quotidien digitalisé. D'autre part, la monnaie
physique représente un coût trop élevé (distributeurs de billets,
camion de transport sécurisés…) pour les compagnies financières»,
expliquent nos confrères des Echos.
En 2016 lors du Forum mondial de Davos, John Cryan, qui officiait à la
tête de la Deutsche Bank lançait: «Le cash, je pense, n'existera
probablement plus dans 10 ans. Ce n'est pas quelque chose qui est
nécessaire, c'est terriblement inefficace et cher.»
Picture taken on July 26, 2012 in Paris shows an illustration made with
figurines and euro coins
© AFP 2019 JOEL SAGET
Reste que la disparition totale du cash poserait des problèmes.
Notamment de sécurité. Les fraudes à la carte bancaire ne sont pas
rares, tout comme les vols de données. Récemment, la banque américaine
Capital One a été victime d’un piratage qui a vu les données
personnelles de 106 millions de ses clients lui échapper.
«On est un peu pris de court par la modernisation des moyens de
paiement, mais on n’arrêtera pas le mouvement. L’argent liquide a
toujours son importance dans les achats quotidiens. Le plus important,
c’est la protection des données qui est absolument essentielle et
beaucoup moins évidente sur les nouveaux moyens de paiement. On fait
beaucoup de prévention auprès des consommateurs», expliquait récemment
à Corse-Matin Odile Leturcq, présidente de la branche marseillaise de
l’UFC-Que choisir.
L’économiste Philippe Herlin verrait dans la disparition totale du cash
«une atteinte à la liberté et à la vie privée».
«Si le cash disparaît, la banque, l'État et le fisc peuvent retracer la
totalité de vos ressources. Ensuite, je pense que si l'État supprimait
le cash, les gens basculeraient sur les cryptomonnaies. Or, quand on
fait un paiement en bitcoins par exemple, ça va directement du
portefeuille bitcoin à l'autre, sans passer par la banque donc sans
contrôle. C'est anonyme et gratuit, décentralisé car il n'existe pas de
banque centrale dédiée. C'est comme du cash sur Internet»,
expliquait-il à nos confrères de Corse-Matin.
En Suisse, pays très attaché au cash, l’idée de renoncer aux billets et
pièces a aussi des détracteurs. «L'intérêt du cash, c'est que vous
pouvez être anonymes. On ne peut pas tracer vos transactions, ce qui
est très important pour la sphère privée», analysait récemment pour RTS
Sophie Michaud Gigon, secrétaire générale de la Fédération romande des
consommateurs (FRC). Elle voit un intérêt pour les banques à la
disparition de l’argent liquide:
«Diminuer l'accès au cash permet d'augmenter toutes les transactions
qu'on fait via les cartes de crédit ou de débit. Or, elles sont
accompagnées de commissions qui rapportent de l'argent aux banques.»
L’UE déclare la guerre au cash. Pourquoi ?
© Photo. Pixabay
Ce sont justement ces frais qui freinent plusieurs commerçants dans
leur chemin vers le tout électronique. Nombre d’entre eux n’acceptent
pas les paiements en carte bancaire en dessous d’un certain montant par
exemple. «Sur CB, c'est variable, mais à l'heure actuelle, ils varient
de 0,30 à +1%», lançait récemment à Corse-Matin Frédéric Jeanjean,
secrétaire général de l'Umih 13, un syndicat présent dans le secteur de
l'hôtellerie-restauration.
L’arrivée des GAFA et leurs services comme Apple pay ou Google pay
pourrait bousculer la donne selon Philippe Herlin qui s’exprimait sur
le sujet, toujours chez Corse-Matin:
«Il y a pas mal de fraudes sur les cartes bancaires, le fait de passer
par smartphone permet de mieux sécuriser. Si ça m'inquiète? Non, je
suis plutôt favorable, ça introduit de la concurrence. Les commerçants
trouvent que les frais sont trop élevés.»
de nos libertés. Et quoi de mieux qu'un tsunami financier pour donner
naissance à cette prochaine Dictature ? Contestez , révoltez vous,
refusez la soumission, ils vous couperont les vivres d'une simple
touche sur un clavier d'ordinateur
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Le célèbre magazine The Economist plaide pour que les pays riches se
préparent à un futur sans cash alors que les moyens de paiement
électroniques prennent une part de plus en plus importante dans les
transactions. Une éventualité qui inquiète certains observateurs.
«L'institution prévoit que les paiements en billets pourraient reculer,
en valeur, de plus de 20% d'ici à 2025. Ils passeraient de 153 à 122
milliards d'euros entre 2018 et 2025. En volume, le nombre de billets
remontant du public vers les professionnels de la filière fiduciaire
pourrait baisser de plus d'un quart sur la même période.»
Le Monde révélait en mars dernier un document interne de la Banque de
France qui dessinait un avenir économique où le cash aura de moins en
moins de place. Le développement des moyens de paiement électroniques
ne connaît pas d’arrêt dans les pays riches. Selon la Banque de France,
les paiements par carte bancaire représentaient 53% des transactions en
2018 dans l’Hexagone. Les paiements sans contact ont, quant à eux,
connu une forte progression de 82% en volume et 89% en valeur. Si les
téléphones mobiles restent peu utilisés, le nombre de transactions
effectuées par ce moyen a plus que doublé entre 2017 et 2018.
Et la tendance se vérifie dans de nombreux pays. Aux États-Unis, moins
d’un tiers des paiements se font encore en liquide. En Suède, les
paiements en cash ont reculé de 80% en dix ans. En Chine, les
transactions numériques ont connu une augmentation de 34% en 2017. Un
tableau qui a poussé le célèbre The Economist a publié un appel à ce
que les pays riches se préparent à «un futur sans cash».
«Pour le magazine de référence sur l'économie, l'essoufflement de
l'argent liquide s'explique par deux facteurs. D'une part, la demande.
Les jeunes consommateurs veulent des systèmes de paiement rapide et qui
s'intègrent dans leur quotidien digitalisé. D'autre part, la monnaie
physique représente un coût trop élevé (distributeurs de billets,
camion de transport sécurisés…) pour les compagnies financières»,
expliquent nos confrères des Echos.
En 2016 lors du Forum mondial de Davos, John Cryan, qui officiait à la
tête de la Deutsche Bank lançait: «Le cash, je pense, n'existera
probablement plus dans 10 ans. Ce n'est pas quelque chose qui est
nécessaire, c'est terriblement inefficace et cher.»
Picture taken on July 26, 2012 in Paris shows an illustration made with
figurines and euro coins
© AFP 2019 JOEL SAGET
Reste que la disparition totale du cash poserait des problèmes.
Notamment de sécurité. Les fraudes à la carte bancaire ne sont pas
rares, tout comme les vols de données. Récemment, la banque américaine
Capital One a été victime d’un piratage qui a vu les données
personnelles de 106 millions de ses clients lui échapper.
«On est un peu pris de court par la modernisation des moyens de
paiement, mais on n’arrêtera pas le mouvement. L’argent liquide a
toujours son importance dans les achats quotidiens. Le plus important,
c’est la protection des données qui est absolument essentielle et
beaucoup moins évidente sur les nouveaux moyens de paiement. On fait
beaucoup de prévention auprès des consommateurs», expliquait récemment
à Corse-Matin Odile Leturcq, présidente de la branche marseillaise de
l’UFC-Que choisir.
L’économiste Philippe Herlin verrait dans la disparition totale du cash
«une atteinte à la liberté et à la vie privée».
«Si le cash disparaît, la banque, l'État et le fisc peuvent retracer la
totalité de vos ressources. Ensuite, je pense que si l'État supprimait
le cash, les gens basculeraient sur les cryptomonnaies. Or, quand on
fait un paiement en bitcoins par exemple, ça va directement du
portefeuille bitcoin à l'autre, sans passer par la banque donc sans
contrôle. C'est anonyme et gratuit, décentralisé car il n'existe pas de
banque centrale dédiée. C'est comme du cash sur Internet»,
expliquait-il à nos confrères de Corse-Matin.
En Suisse, pays très attaché au cash, l’idée de renoncer aux billets et
pièces a aussi des détracteurs. «L'intérêt du cash, c'est que vous
pouvez être anonymes. On ne peut pas tracer vos transactions, ce qui
est très important pour la sphère privée», analysait récemment pour RTS
Sophie Michaud Gigon, secrétaire générale de la Fédération romande des
consommateurs (FRC). Elle voit un intérêt pour les banques à la
disparition de l’argent liquide:
«Diminuer l'accès au cash permet d'augmenter toutes les transactions
qu'on fait via les cartes de crédit ou de débit. Or, elles sont
accompagnées de commissions qui rapportent de l'argent aux banques.»
L’UE déclare la guerre au cash. Pourquoi ?
© Photo. Pixabay
Ce sont justement ces frais qui freinent plusieurs commerçants dans
leur chemin vers le tout électronique. Nombre d’entre eux n’acceptent
pas les paiements en carte bancaire en dessous d’un certain montant par
exemple. «Sur CB, c'est variable, mais à l'heure actuelle, ils varient
de 0,30 à +1%», lançait récemment à Corse-Matin Frédéric Jeanjean,
secrétaire général de l'Umih 13, un syndicat présent dans le secteur de
l'hôtellerie-restauration.
L’arrivée des GAFA et leurs services comme Apple pay ou Google pay
pourrait bousculer la donne selon Philippe Herlin qui s’exprimait sur
le sujet, toujours chez Corse-Matin:
«Il y a pas mal de fraudes sur les cartes bancaires, le fait de passer
par smartphone permet de mieux sécuriser. Si ça m'inquiète? Non, je
suis plutôt favorable, ça introduit de la concurrence. Les commerçants
trouvent que les frais sont trop élevés.»
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https://www.cjoint.com/c/IHdkzNEBbNU
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