Post by AlabennePost by OliveDieu n'est pas machiavel.
Dieu est amour
Il aime le sang et les spectacles violents, c'est pourquoi il a créé des
lions et des gazelles.
Je ne sais pas si Dieu aime la violence mais Il est violent, cela ne
fait aucun doute. D'ailleurs l'amour est-il possible sans violence ?
Quand on aime, n'est-on pas violent contre ce qui s'oppose à l'amour ?
Voici un texte célèbre de la bible hébraïque, peut-être le plus célèbre
parmi les chrétiens car il annonce le Christ et décrit le mécanisme du
bouc émissaire avec une précision inégalée :
Isaïe 53
1 Qui aurait cru ce que nous avons entendu ? Le bras puissant du
Seigneur, à qui s’est-il révélé ?
2 Devant lui, le serviteur a poussé comme une plante chétive, une racine
dans une terre aride ; il était sans apparence ni beauté qui attire nos
regards, son aspect n’avait rien pour nous plaire.
3 Méprisé, abandonné des hommes, homme de douleurs, familier de la
souffrance, il était pareil à celui devant qui on se voile la face ; et
nous l’avons méprisé, compté pour rien.
4 En fait, c’étaient nos souffrances qu’il portait, nos douleurs dont il
était chargé. Et nous, nous pensions qu’il était frappé, meurtri par
Dieu, humilié.
5 Or, c’est à cause de nos révoltes qu’il a été transpercé, à cause de
nos fautes qu’il a été broyé. Le châtiment qui nous donne la paix a pesé
sur lui : par ses blessures, nous sommes guéris.
6 Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait son propre
chemin. Mais le Seigneur a fait retomber sur lui nos fautes à nous tous.
7 Maltraité, il s’humilie, il n’ouvre pas la bouche : comme un agneau
conduit à l’abattoir, comme une brebis muette devant les tondeurs, il
n’ouvre pas la bouche.
8 Arrêté, puis jugé, il a été supprimé. Qui donc s’est inquiété de son
sort ? Il a été retranché de la terre des vivants, frappé à mort pour
les révoltes de son peuple.
9 On a placé sa tombe avec les méchants, son tombeau avec les riches ;
et pourtant il n’avait pas commis de violence, on ne trouvait pas de
tromperie dans sa bouche.
10 Broyé par la souffrance, il a plu au Seigneur. S’il remet sa vie en
sacrifice de réparation, il verra une descendance, il prolongera ses
jours : par lui, ce qui plaît au Seigneur réussira.
11 Par suite de ses tourments, il verra la lumière, la connaissance le
comblera. Le juste, mon serviteur, justifiera les multitudes, il se
chargera de leurs fautes.
12 C’est pourquoi, parmi les grands, je lui donnerai sa part, avec les
puissants il partagera le butin, car il s’est dépouillé lui-même jusqu’à
la mort, et il a été compté avec les pécheurs, alors qu’il portait le
péché des multitudes et qu’il intercédait pour les pécheurs.
Arrêtons-nous au verset 10
"Broyé par la souffrance, il a plu au Seigneur."
La traduction liturgique de la bible comporte la note suivante :
"Broyé par la souffrance, il a plu au Seigneur", littéralement : "Il a
plu au Seigneur de le broyer par la souffrance".
La traduction liturgique de la bible est une excellente traduction.
Quand elle prend des accommodements avec l'original afin de le rendre
plus supportable aux beaufs et aux hypocrites que nous sommes, elle le
signale avec honnêteté.
Ceux qui s'imaginent que Dieu est non violent se trompent. Ceux qui
professent que Dieu est non violent tentent de nous tromper. L'amour du
Seigneur pour les créatures humaines se manifeste par la violence qu'il
leur fait subir afin de les sauver de l'erreur et le salut pour l'homme
consiste à la subir sans violence pour l'amour de Dieu. Bien entendu la
vie en Dieu est pur amour sans souffrance. Mais pas la vie sur terre où
l'homme subit les épreuves qui permettent de le qualifier pour la vie en
Dieu et cette violence est voulue par le Créateur. Un jour on dira que
celui qui soutient le contraire est anathème. D'ailleurs l'anathème est
destruction violente.