Post by CaligulaPost by m***@wanadoo.frEyrole :- Condamné à une voix de majorité si je me souviens bien.
Cela suffisait. D'ailleurs faire un vote ou un procès au roi était une
manoeuvre. Elle a échoué et le roi a bien été guillotiné. C'est ce qui
importait. En tuant le gros Louis, l'abominable idée de monarque absolu de
droit divin était bien secouée. D'ailleurs elle ne s'en est jamais remise.
Je ne vois pas pourquoi elle était "abominable". N'avait-elle pas
servi à faire l'unité du royaume depuis la fin du MA, et à spumettre les
grands féodaux à l'autorité du roi ? Disons qu'au 18ème siècle qu'lle était
devenu archaïque. Ce que les les représentant du
Tiers Etat sensés voulaient, c'est une monarchie cionstitutionnelle, à
l'exemple de l'Angleterre, dont les institutions pendant le 18ème ont
fasciné les philosophes des Lumières. Louis 16 y était aussi très intéressé,
il se documentait.
Post by CaligulaPost by m***@wanadoo.frNe confondez pas les " Terroristes " qui n'étaient en fait qu'un petit
groupe avec le peuple français. Les Français ont approuvé massivement les
référendums proposés par les deux Napoléon, le 1er, et 50 ans plus tard,
le 3ème.
Massivement? Qui avait le droit de vote lors de ces référendums? Vous n'êtes
plus impartial, ici en parlant de massivement et de Français.
D'accord, le suffrage universel n'a été institué que par la révolution
de 1848. Le Prince Président Louis-Napoléon a été élu le 10 décembre avec 4
millions 400 voix ( Lamrtine : moins de 8000 voix ) et son coup d'Etat
plébiscité par 7 millions.349.000 voix contre 646.000 ! " Vox populi vox dei
" !
Et si je
Post by Caligulavous
disais que les parisiens, en masse, ont adoré voir Louis se faire
guillotiner.
C'était, comme toutes les exécution publiques, un spectacle fort goûté
de la populace ( qui le serait encore,
hélas, si... ) j'imagine que les spectateurs ne furent pas moins nombreux
quand quand ce
fut aux Hébertiste et à Robespierre et ses camarades d'y passer, qui avait
été adulés peu auparavant. On y allait comme au théâtre lequel n'avait
jamais
été aussi florissant.
Vous parliez de terroristes ? D'une voix de majorité?
<<> En fait, à ce moment, le roi régnait mais ne gouvernait plus
Post by CaligulaPost by m***@wanadoo.frtellement;
c'étaient sa Cour, ses "conseillers " grands seigneurs, le Parlement aussi
composé de priviligés, les évêques... et sa femme qui imposaient leur
conservatrisme. Le pauvre Louis 16 était un homme bon, mais
faible.C'était
un homme des Lumières, il aurait bien voulu faire les réformes réclamées
par le Tiers et se voyait en monarque constitutionnel, à l'instar du roi
d'Angleterre. Mais comme il avait reçu de ses précepteurs une éducation
très traditionnaliste, ça explique son caractère partagé et hésitant.
Et vous le plaignez?
Ma foi non; il avait mérité cet condamnation par l'hypocrisie, la
duplicité de son jeu, ses accointances avec les puissances ennemies, sa
fuite à Varennes. Il n'empêche qu'il avait aboli la torture judiciaire ( la
question ) dès avant la révolution, et autorisé les Protestants à avoir un
Etat Civil ( que
seule l'Eglise catholique avait le droit de tenir de tous les Français : si
vous n'étiez pas baptisé, vous n'aviez aucune existence civile !) ) Mais il
n'est pas
allé ausi loin que leur accorder le droit de culte de l'Edit de Nantes
abrogé par Louis 14. On conçoit l'opposition du clergé...
Cet homme était devenu un anachronismeEt enfin il
Post by Caligulareprésentait tout de même l'ancien régime.
.
.
Il est facile aujourd'hui
Post by Caligulad'écrire "le pauvre Louis 16" quand on est né sous les lois de la
République, avec la liberté de penser et l'égalité devant la loi. N'oubliez
pas que ce sont vos ancêtres qui se sont affranchis de ce Tyran national et
des tyranneaux locaux. Ils ont eu raison. Mais votre empathie envers le
pauvre Louis est anachronique et quasi repentante, parce qu'il vous semble
odieux ou terroriste de tuer "le père". Vous déjugez vos ancêtres du Tiers
Etat qui se sont libérés et ont modernisé une nation et le monde avec elle.
Critique très excessive, polémique et inapproprié. S'il vous suffit
d'un mot pour pour fair monter votre adrénaline, là je ne vous suis plus. "
Pauvre "dans ce sens est péjoratif. Je
m'efforce, en Histoire de voir les choses d'un regard neutre, distancié,
sans parti pris. Ou alors dites-moi que l'Histoire n'est pas une science,
mais le terreau de l'idéologie : il
ne faut pas l'enseigner à l'école publique !
Post by CaligulaPost by m***@wanadoo.frNapoléon en avait tiré la leçon. Cependant l'autoritarisme " éclairé "
qui prévalut après 1805 ne peut se comparer ni avec le régime de la
Terreur Robespierrenne,
On met beaucoup sur le dos de Robespierre.
Là aussi un besoin de "chef"?
Post by CaligulaOn
aimerait tellement un Staline à notre Révolution... Robespierre n'est pas
seul. Il y a le Comité de Salut Public et le Comité de Sûreté Générale quand
il est au pouvoir. Les commissaires du peuple, type Fouché, font du zèle...
Pour moi, tous dans la même charrette. Mais le pire est quand on
légitime la répression par une théorie de la "vertu ". D'autres s'en
souviendront, les dictateurs du 21 ème siècle Il n'empêche que la Convention
a fait un gros trvail
législatif dans les plus grandes difficultés, travail qui portera ses fruits
dans les siècles suivants et chez tous les
peuples.
Post by CaligulaVous savez très bien que ce sont justement les plus félons et les moins
honnêtes qui, ayant peur de représailles, feront tout pour faire chuter les
Jacobins amis de Robespierre. Ils voulaient s'enrichir, l'Incorruptible
était un obstacle avec sa Terreur vertueuse. Le slogan était: "La vertu sans
laquelle la terreur est funeste, la terreur sans laquelle la vertu est
impuissante."
Oui, ces idéologues croyaient qu'il peut y avoir de la vertu sans la
contrainte! Dans toutes les religions on voit ça
! Mais l'enrichissement personnel de certains envoyés de la
Post by CaligulaConvention dans les provinces est une réalité et sûrement un détournement
crapuleux de leurs missions.
La corruption, l'enrichissement, la débauche des moeurs deviendront
excessives à partir de
Thermidor; justement par réaction de vie à l'austérité vertueuse, imposée
par le les Terroristes vertueux. C'est ce qui suit normalement les régimes
sévères. Puis les choses vont trop loin, et et viennent de chefs politiques
qui serrent la vis.>
Post by CaligulaBonaparte était robespierriste quand Robespierre était au top. Vous avez une
vision caricaturale de la Terreur.
Comme il devint bonpartiste quand Bonaparte fut " au top "! Caricaturale
? non, je ne crois pas. Je crois que la répression était justifiée par la
situation générale. Les Comités ont probablement sauvé la Révolution. Je
pense que la politique est un exercice pragmatique et a-moral.
Post by CaligulaPost by m***@wanadoo.frni avec, encore moins, les totalitarismes qui sévirent au 20ème siècle
avec toutes leurs horreurs et leurs idéologies exécrables.
Pire que caricaturale... hé bien si, je suis désolé, mais le bonapartisme
est plus proche des régimes dictatoriaux du 20ème siècle que le régime de la
vertu et de la terreur de Robespierre ne l'est.
J'ai parlé des régimes " totalitaires "ce n'est pas la même chose : une
invention typique du 20ème siècle. Un dictateur règne par la force miltaire
et policière, les "totalitaires "par l'idéologie poltique ou religieuse "et"
par la violence inhumaine sous toutes ses formes..
Voyez les symboles de ces
Post by Caligularégimes : aigles, uniformes... trouvez ces symboles chez Robespierre.
,
Post by Caligulac'était plutôt la déesse Raison, la Vertu, Justice... Je ne dis pas que son
idée était viable, puisque l'homme n'est pas vertueux, mais le mettre du
côté des Pol Pot, Staline, Hitler... vous repasserez.
Post by m***@wanadoo.frEyrole :-Supposons que le premier consul eût été tué dans un des nombreux
attentats qui le visaient. Ou un autre général républicain ayant l'immense
prestige de Bonarparte auprès de la population l'aurait remplacé : qui ?
Pourquoi voudriez-vous que le régime républicain, après la suppression du
premier consul, se jette dans les bras d'un autre général? La guerre en
avait fait tomber de talentueux comme Marceau et Hoche. Bonaparte, lui, a eu
plus de chance. Mais fallait-il un autre général pour gouverner la France?
Pas sûr. En croyant Napoléon inéluctable, on tombe dans la propagande
bonapartiste... Si Cadoudal ou un autre avait supprimé au moyen d'une
machine infernale le premier consul, l'histoire aurait continué sans
l'épopée napoléonienne mais sûrement avec une autre épopée, pas forcément
guerrière, car l'époque était pour la France d'aller de l'avant face à
toutes ses monarchies rétrogrades.
Post by m***@wanadoo.frOu c'était le retour des Bourbons,
Mais non. Les émigrés de Coblence ne faisait pas peur au gouvernement
Français. La Vendée était rentrée dans l'ordre et vers 1800 aucune coalision
n'aurait pu écraser les armées républicaines. Personne en France ne voulait
le retour de l'ancien régime. La majorité des Français vivait à la campagne
et s'était emparée des terres des nobles, un retour de la noblesse n'était
même pas envisageable ni possible. Ils étaient dans le passé de l'histoire.
Post by m***@wanadoo.frPrécisons: contre Napoléon III. Sa brochure " Napoléon le Petit " ( rien
que le titre !) et ses "Châtiments ", virulente satire contre celui-ci,
par contraste entretiennent le mythe glorieux de l'oncle.
Oui mais glorifier un mort ne mange pas de pain. Victor Hugo s'attaque au
Napoléon vivant en flattant le mort. C'est plus courageux que les courtisans
qui flattent les vivants et calomnient les morts...
Je ne vois pas de courage là-dedans. Son courage, il l'a montré par son
long exil, refusant l'amnistie offerte par l'empereur, alors que la quasi
totalité des écrivains s'accomodèrent fort bien du régime, lequel a
d'ailleurs permis aux idées politiques et sociales, esthétiques,
rationalistes, scientistes... de progresser : Comme disaient les déçus des
débuts de la 3ème république : "Ah que la république était belle sous
l'empire !" :-)
Marc Eyrole