Discussion:
Combien de locomotives pèse un cirrus ?
(trop ancien pour répondre)
jc_lavau
2018-06-04 14:55:01 UTC
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Il y a fort longtemps, le petit volume "Les nuages", de Roger Clausse et
Léopold Facy, disait qu'un cumulonimbus pouvait contenir autant de poids
d'eau condensée qu'une demi-douzaine de locomotives.

Retour à la doc : la 141 R du Prêt-Bail pesait 116 tonnes, et son tender
plein pesait environ 75 tonnes. Total roulant, dans les 191 tonnes.

A part ça, je ne sais trouver aucune doc permettant d'évaluer les
valeurs en eau de différents nuages.

Pendant ce temps-là des chtarbés, discrètement pilotés par la C.I.A.,
nous soutiennent que quand les traînées de condensation sont
persistantes, non ça ne peut rien avoir à voir avec la sursaturation de
la couche d'air traversée, ni avec un front chaud, mais ce serait "de
l'épandage chimique malveillant et ultra-secret".
Comme toutes les sectes de croyants qui s'en croient, ceux-ci usent de
toute la violence accessible contre les incroyants.

L'ordre de grandeur de ce que peut emporter une bétaillère civile est
sans commune mesure avec la valeur en eau des cirrus persistants,
amorcés par une traînée de condensation.

Mais de combien ?
C'est là que je bute. Avez vous de meilleurs éclairages ?
Merci d'avance.

Enfin si, j'ai plusieurs fois vu tomber 50 mm d'eau en 36 heures.
Oui mais pour un cirrus ?

Je compte comparer avec la quantité de vapeur d'eau produite au km par
un avion courant. Un modèle bien documenté à me recommander ?

Suivi en géosciences.
--
http://www.lulu.com/shop/jacques-lavau/microphysique-quantique-transactionnelle-principes-et-applications/paperback/product-23362834.html
http://www.lulu.com/shop/jacques-lavau/transactional-quantum-microphysics-principles-and-applications/paperback/product-23656620.html
C. Paux-Courrouges
2018-06-05 11:01:16 UTC
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Post by jc_lavau
Il y a fort longtemps, le petit volume "Les nuages", de Roger Clausse et
Léopold Facy, disait qu'un cumulonimbus pouvait contenir autant de poids
d'eau condensée qu'une demi-douzaine de locomotives.
Retour à la doc : la 141 R du Prêt-Bail pesait 116 tonnes, et son tender
plein pesait environ 75 tonnes. Total roulant, dans les 191 tonnes.
A part ça, je ne sais trouver aucune doc permettant d'évaluer les
valeurs en eau de différents nuages.
Il existe une formule pour l'humidité spécifique, cad le rapport de la masse d'eau contenue sous forme de vapeur à la masse totale de l'air humide.

Pour 20 Celsius et pour une humidité relative de 50% on trouve environ 7 grammes d'eau par kilo d'air humide.

Avec un double décimètre, relever les dimensions du cirrus, ajuster pour température et altitude (le cirrus vole haut), en déduire la quantité d'eau.
C. Paux-Courrouges
2018-06-05 11:03:43 UTC
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Post by C. Paux-Courrouges
Il existe une formule pour l'humidité spécifique, cad le rapport de la masse d'eau contenue sous forme de vapeur à la masse totale de l'air humide.
Pour 20 Celsius et pour une humidité relative de 50% on trouve environ 7 grammes d'eau par kilo d'air humide.
Avec un double décimètre, relever les dimensions du cirrus, ajuster pour température et altitude (le cirrus vole haut), en déduire la quantité d'eau.
Ou encore retrouver un papier sur le sujet sous la signature de R. Nunez (en anglais)
m***@gmail.com
2018-06-05 18:24:25 UTC
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Post by C. Paux-Courrouges
Post by C. Paux-Courrouges
Il existe une formule pour l'humidité spécifique, cad le rapport de la masse d'eau contenue sous forme de vapeur à la masse totale de l'air humide.
Pour 20 Celsius et pour une humidité relative de 50% on trouve environ 7 grammes d'eau par kilo d'air humide.
Avec un double décimètre, relever les dimensions du cirrus, ajuster pour température et altitude (le cirrus vole haut), en déduire la quantité d'eau.
Ou encore retrouver un papier sur le sujet sous la signature de R. Nunez (en anglais)
Tor Bergeron https://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_Bergeron a beaucoup planché sur le sujet avant guerre. Mon petit bouquin du SFA sur la météo le cite en prenant la valeur de 4g /m3. Et il n'y a que 3 locomotives sur l'image, et mon oeil me suggèrerait d'avantage des 230 que des 141R, ce doit être la version avant guerre aussi.
popol
2018-06-05 20:07:04 UTC
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Post by m***@gmail.com
Post by C. Paux-Courrouges
Post by C. Paux-Courrouges
Il existe une formule pour l'humidité spécifique, cad le rapport de la masse d'eau contenue sous forme de vapeur à la masse totale de l'air humide.
Pour 20 Celsius et pour une humidité relative de 50% on trouve environ 7 grammes d'eau par kilo d'air humide.
Avec un double décimètre, relever les dimensions du cirrus, ajuster pour température et altitude (le cirrus vole haut), en déduire la quantité d'eau.
Ou encore retrouver un papier sur le sujet sous la signature de R. Nunez (en anglais)
Tor Bergeron https://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_Bergeron a beaucoup planché sur le sujet avant guerre. Mon petit bouquin du SFA sur la météo le cite en prenant la valeur de 4g /m3. Et il n'y a que 3 locomotives sur l'image, et mon oeil me suggèrerait d'avantage des 230 que des 141R, ce doit être la version avant guerre aussi.
Depuis Bergeron et Clausse la recherche et la connaissance ont beaucoup
évolué.
A mon sens le bouquin de J.P.Chalon : "combien pèse un nuage" est une
approche plus récente.
Après, calculer à partir de moyennes ne donne que des résultats moyens
et peu exploitables.
jc_lavau
2018-06-05 22:49:57 UTC
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Post by popol
Post by m***@gmail.com
Post by C. Paux-Courrouges
Post by C. Paux-Courrouges
Il existe une formule pour l'humidité spécifique, cad le rapport de
la masse d'eau contenue sous forme de vapeur à la masse totale de
l'air humide.
Pour 20 Celsius et pour une humidité relative de 50% on trouve
environ 7 grammes d'eau par kilo d'air humide.
Avec un double décimètre, relever les dimensions du cirrus, ajuster
pour température et altitude (le cirrus vole haut), en déduire la
quantité d'eau.
Ou encore retrouver un papier sur le sujet sous la signature de R. Nunez (en anglais)
Tor Bergeron https://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_Bergeron a beaucoup
planché sur le sujet avant guerre. Mon petit bouquin du SFA sur la
météo le cite en prenant la valeur de 4g /m3. Et il n'y a que 3
locomotives sur l'image, et mon oeil me suggèrerait d'avantage des 230
que des 141R, ce doit être la version avant guerre aussi.
Depuis Bergeron et Clausse la recherche et la connaissance ont beaucoup
évolué.
A mon sens le bouquin de J.P.Chalon  : "combien pèse un nuage" est une
approche plus récente.
Après, calculer à partir de moyennes ne donne que des résultats moyens
et peu exploitables.
Oui, ou m'avait signalé sur fr.sci.geosciences le livre de Chalon, et je
continue de l'étudier en pdf.
Selon la température de la couche d'air, et l'altitude, on peut déduire
la saturation théorique.
Je présume que sous -41°C, la sursaturation deviendrait impossible, en
théorie.
J'envisage de faire le calcul pour l'altitude de 8 000 m.
On m'a signalé le lien
https://fr.wikipedia.org/wiki/Contenu_en_eau_liquide#Classification_des_nuages
qui donne 0,03 g de glace par m^3 de cirrus typique.
--
http://www.lulu.com/shop/jacques-lavau/microphysique-quantique-transactionnelle-principes-et-applications/paperback/product-23362834.html
http://www.lulu.com/shop/jacques-lavau/transactional-quantum-microphysics-principles-and-applications/paperback/product-23656620.html
popol
2018-06-06 10:22:48 UTC
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Post by jc_lavau
Post by popol
Depuis Bergeron et Clausse la recherche et la connaissance ont
beaucoup évolué.
A mon sens le bouquin de J.P.Chalon  : "combien pèse un nuage" est une
approche plus récente.
Après, calculer à partir de moyennes ne donne que des résultats moyens
et peu exploitables.
Oui, ou m'avait signalé sur fr.sci.geosciences le livre de Chalon, et je
continue de l'étudier en pdf.
Selon la température de la couche d'air, et l'altitude, on peut déduire
la saturation théorique.
Je présume que sous -41°C, la sursaturation deviendrait impossible, en
théorie.
J'envisage de faire le calcul pour l'altitude de 8 000 m.
On m'a signalé le lien
https://fr.wikipedia.org/wiki/Contenu_en_eau_liquide#Classification_des_nuages
qui donne 0,03 g de glace par m^3 de cirrus typique.
Je ne connais que deux spécialistes es-nuages, Chalon déjà cité (mais
retraité) et Jean louis Brenguier (du CNRM). Il faudrait chercher dans
les publications de ce dernier les éléments pertinents pour votre travail.
J'ai été voir l'article Wiki que vous citez. Les références sont quand
même un peu datées. La plus récente : Cloud liquid water content, drop
sizes, and number of droplets me parait très généraliste et repose sur
une méthode de calcul établie en 1972. Toutes les recherches passées ne
sont pas à poubeller, mais bon ...
J'ai par contre eu du plaisir à lire dans ce même article la possible
(probable ?) action sur l'albédo planétaire, idée qui me séduit plus que
l'action anthropique sur le climat. Mais c'est une autre question et un
autre débat qui m'ont fait quitter fr.sci.geosciences.
JC_Lavau
2018-06-07 16:43:05 UTC
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Post by jc_lavau
Il y a fort longtemps, le petit volume "Les nuages", de Roger Clausse et
Léopold Facy, disait qu'un cumulonimbus pouvait contenir autant de poids
d'eau condensée qu'une demi-douzaine de locomotives.
Retour à la doc : la 141 R du Prêt-Bail pesait 116 tonnes, et son tender
plein pesait environ 75 tonnes. Total roulant, dans les 191 tonnes.
A part ça, je ne sais trouver aucune doc permettant d'évaluer les
valeurs en eau de différents nuages.
Jean-Pierre Chalons. Combien pèse un nuage? ou pourquoi les nuages ne
tombent pas. page 19.
https://www.cjoint.com/c/HFepx0ysnoA
Voici le début du déblayage.
Mais comment peut-on être cirrus ?

Dans un premier temps on va se contenter de l’atmosphère-type :
15°C au niveau de la mer, et un gradient thermique de – 6,5°C par
kilomètre, jusqu’à la tropopause-type de -56,5°C à 11 000 m. La
température-type est donc de -40,25°C à 8 500 m. A cette température,
il est encore, et de justesse, nécessaire d’un germe pour obtenir une
précipitation en glace d’une vapeur sursaturante.
A cette altitude, la pression-type est alors de 332 hPa par interpolation
tabulaire linéaire.
Plus précisément 33 113 Pa par la formule :
Loading Image...

Cette dernière valeur, 331 hPa, est plus correcte en raison de la
concavité de la courbe de pression selon l’altitude, que
l’interpolation linéaire négligeait.

Tandis que la pression de la vapeur saturante par rapport à la phase
glace est de 12,490 Pa à -40,25°C.
https://nvlpubs.nist.gov/nistpubs/jres/81A/jresv81An1p5_A1b.pdf

Quelle est la valeur en eau, en g/m³, de la vapeur saturante à cette
altitude, en atmosphère-type ?
Que devient le volume molaire de la vapeur d’eau à cette température
et cette pression ?
= 155,039 litres/mol = 155 m³/mol.
Or une mole d’eau pèse 18,0153 g,
D’où valeur en eau de cette vapeur saturante à 8 500 m : 18,0153
g/mol / 155 m3/mol = 0,116 g/m³.

Recoupement avec les valeurs en eau condensée d’un cirrus : mettons
que 5 % de sursaturation se soit condensé, soit 5,8 mg/m³.

Evaluons à présent la section d’une traînée de condensation devenue
persistante (de celles qui excitent tant les complotistes maladifs) :
Un demi-degré de large fait 0,00873 radians. Vu à la distance de 10 km,
cela fait une largeur de 873 m.
Ce qui est amplement plus large que l’envergure d’un Airbus A 320, que
nous allons prendre pour un avion-type : 35,8 m.
L’épaisseur-type d’un cirrus étant de 300 m seulement, allons-nous
limiter à 300 m l’épaisseur d’un tel cirrus ? Oui pour des raisons
diplomatiques, mais bien peu raisonnable en fonction de ce que nous savons
de la perturbation verticale par les vortex d’ailes, dont j’ai publié
des exemples dans les annexes de révision du manuel.

Tu 95


Fixons donc la section du cirrus à 873 m * 459 m = 400 000 m².
Soit par longueur d’un mètre, 400 000 m³, de valeur en eau de vapeur
saturante = 46,48 kg.

Or combien cet avion émet de vapeur d’eau, pour parcourir ce mètre ?
Assez difficile de découvrir les chiffres. Voici pour un moteur CFM : 14
g/kN/s, d’où pour la poussée maximale, de 130 kN : 1820 g/s.

Il faut donc trouver le chiffre de poussée en croisière. Compte tenu des
exigences de sécurité au décollage puis en vol d’altitude en cas
d’avalage d’oiseau par un des deux réacteurs, mettons que ce soit le
tiers de la poussée maximale. Il reste 97,5 kN pour l’avion entier en
altitude.
D’où consommation de kérosène = 1 213 g/s.
Cela à une vitesse de 829 km/h = 230 ms, soit 5,28 g/m.
A recouper avec l’autonomie et l’emport de fuel :


6 000 km pour 30 000 litres, soit 5 l/km ou 4 kg/km ou 4 g/m.
Mon estimation par la poussée était donc pessimiste. On retient
toutefois qu’il s’agit bien de 4 à 5 g de kérosène par mètre
parcouru en altitude. Ce qui donne combien en eau produite ?

L'équation chimique de la réaction s'écrit :
2 C10H22 + 31 O2 → 20 CO2 + 22 H2O
284 g kérosène → 396 g eau,
D’où l’estimation, 4,5 g/m de kérosène font 6,27 g/m d’eau.
Soit 1,3 pour mille de la valeur en eau saturante de la section de
l’éventuelle traînée de condensation persistante.

C'est en tout cas extrêmement peu, par rapport aux causes
météorologiques de variations de la sous-saturation ou de la
sursaturation. Présence d'un front chaud par exemple, qui en soulevant de
l'air chaud sans germes, peut le mettre en sursaturation qui serait
restée plusieurs heures invisible sans les germes de condensation
générés par un avion.
--
http://www.lulu.com/shop/jacques-lavau/microphysique-quantique-transactionnelle-principes-et-applications/paperback/product-23362834.html
http://www.lulu.com/shop/jacques-lavau/transactional-quantum-microphysics-principles-and-applications/paperback/product-23656620.html
jc_lavau
2018-06-07 20:15:54 UTC
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faute de frappe corrigée : 829 km/h = 230 m/s, soit 5,28 g/m.
--
http://www.lulu.com/shop/jacques-lavau/microphysique-quantique-transactionnelle-principes-et-applications/paperback/product-23362834.html
http://www.lulu.com/shop/jacques-lavau/transactional-quantum-microphysics-principles-and-applications/paperback/product-23656620.html
jc_lavau
2018-06-19 15:38:01 UTC
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Post by JC_Lavau
Post by jc_lavau
Il y a fort longtemps, le petit volume "Les nuages", de Roger Clausse et
Léopold Facy, disait qu'un cumulonimbus pouvait contenir autant de poids
d'eau condensée qu'une demi-douzaine de locomotives.
Retour à la doc : la 141 R du Prêt-Bail pesait 116 tonnes, et son tender
plein pesait environ 75 tonnes. Total roulant, dans les 191 tonnes.
A part ça, je ne sais trouver aucune doc permettant d'évaluer les
valeurs en eau de différents nuages.
Jean-Pierre Chalons. Combien pèse un nuage? ou pourquoi les nuages ne
tombent pas. page 19.
https://www.cjoint.com/c/HFepx0ysnoA
Voici le début du déblayage.
Mais comment peut-on être cirrus ?
15°C au niveau de la mer, et un gradient thermique de – 6,5°C par
kilomètre, jusqu’à la tropopause-type de -56,5°C à 11 000 m. La
température-type est donc de -40,25°C à 8 500 m. A cette température, il
est encore, et de justesse, nécessaire d’un germe pour obtenir une
précipitation en glace d’une vapeur sursaturante.
A cette altitude, la pression-type est alors de 332 hPa par
interpolation tabulaire linéaire.
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/ed/Pression_amosphere_oaci.png
Cette dernière valeur, 331 hPa, est plus correcte en raison de la
concavité de la courbe de pression selon l’altitude, que l’interpolation
linéaire négligeait.
Tandis que la pression de la vapeur saturante par rapport à la phase
glace est de 12,490 Pa à -40,25°C.
https://nvlpubs.nist.gov/nistpubs/jres/81A/jresv81An1p5_A1b.pdf
Quelle est la valeur en eau, en g/m³, de la vapeur saturante à cette
altitude, en atmosphère-type ?
Que devient le volume molaire de la vapeur d’eau à cette température et
cette pression ?
= 155,039 litres/mol = 155 m³/mol.
Or une mole d’eau pèse  18,0153 g,
D’où valeur en eau de cette vapeur saturante à 8 500 m : 18,0153 g/mol /
155 m3/mol  =  0,116 g/m³.
Recoupement avec les valeurs en eau condensée d’un cirrus : mettons que
5 % de sursaturation se soit condensé, soit 5,8 mg/m³.
Evaluons à présent la section d’une traînée de condensation devenue
Un demi-degré de large fait 0,00873 radians. Vu à la distance de 10 km,
cela fait une largeur de 873 m.
Ce qui est amplement plus large que l’envergure d’un Airbus A 320, que
nous allons prendre pour un avion-type : 35,8 m.
L’épaisseur-type d’un cirrus étant de 300 m seulement, allons-nous
limiter à 300 m l’épaisseur d’un tel cirrus ? Oui pour des raisons
diplomatiques, mais bien peu raisonnable en fonction de ce que nous
savons de la perturbation verticale par les vortex d’ailes, dont j’ai
publié des exemples dans les annexes de révision du manuel.
Tu 95
Fixons donc la section du cirrus à 873 m * 459 m = 400 000 m². Soit par
longueur d’un mètre, 400 000 m³, de valeur en eau de vapeur saturante =
46,48 kg.
Or combien cet avion émet de vapeur d’eau, pour parcourir ce mètre ?
Assez difficile de découvrir les chiffres. Voici pour un moteur CFM : 14
g/kN/s, d’où pour la poussée maximale, de 130 kN : 1820 g/s. Il faut
donc trouver le chiffre de poussée en croisière. Compte tenu des
exigences de sécurité au décollage puis en vol d’altitude en cas
d’avalage d’oiseau par un des deux réacteurs, mettons que ce soit le
tiers de la poussée maximale. Il reste 97,5 kN pour l’avion entier en
altitude.
D’où consommation de kérosène = 1 213 g/s.
Cela à une vitesse de 829 km/h = 230 m/s, soit 5,28 g/m.
A recouper avec l’autonomie et l’emport de fuel : 6 000 km pour 30 000
litres, soit 5 l/km ou 4 kg/km ou 4 g/m.
Mon estimation par la poussée était donc pessimiste. On retient
toutefois qu’il s’agit bien de 4 à 5 g de kérosène par mètre parcouru en
altitude. Ce qui donne combien en eau produite ?
2 C10H22 + 31 O2 → 20 CO2 + 22 H2O
284 g kérosène → 396 g eau,
D’où l’estimation, 4,5 g/m de kérosène font 6,27 g/m d’eau.
Soit 1,3 pour mille de la valeur en eau saturante de la section de
l’éventuelle traînée de condensation persistante.
C'est en tout cas extrêmement peu, par rapport aux causes
météorologiques de variations de la sous-saturation ou de la
sursaturation. Présence d'un front chaud par exemple, qui en soulevant
de l'air chaud sans germes, peut le mettre en sursaturation qui serait
restée plusieurs heures invisible sans les germes de condensation
générés par un avion.
Un cirrus persistant large d’un demi-degré, initié par une traînée
d’avion, pèse 35 tonnes sur 15 km, soit un petit locotracteur Y 7100, ou
un Airbus A 320 entier à vide.

Pendant cette distance, l’Airbus a consommé 60 kg de kérosène, donc émis
84 kg d’eau.
Le cirrus ainsi évalué est 416 fois plus lourd que ce que l’avion a
laissé derrière lui.
Or la bande de complotistes aussi paranoïaques et violents que nuls en
physique de l’atmosphère prétend que ces cirrus, le jour où ils sont
persistants, seraient « la preuve » d’épandages ultra-clandestins et
malveillants, impliquant toute l’aviation civile. Ils n’ont jamais
réussi à décider quel serait ce mode d’épandage éventuel, ni le mobile,
ni la substance.

Ici, je n’ai pratiquement jamais de cirrus d’avion persistants : je n’ai
pas les conditions atmosphériques requises, c’est à dire de l’air en
sursaturation à l’altitude où passent les jets.

En revanche on sait très bien le mobile de la C.I.A. quand elle alimente
et dirige discrètement le délire des complotistes les plus niaiseux.


D'un ironiste :
Vous êtes bête avec vos nuages de trente-cinq tonnes... Qui ici a déjà
vu un trente-cinq-tonnes flotter en l’air ? Passez votre permis PL et on
en recause.

On reprend à la base.

https://livre.fnac.com/a6663210/Jean-Pierre-Chalon-Combien-pese-un-nuage

Un cumulus humilis de beau temps.
Valeur en eau condensée : 0,25 à 0,3 g/m^3.
Un kilomètre de côté, 300 m de haut ==> 75 tonnes.

Un cucon : 0,5 g/m^3, 2 km de côté, 5 km de haut : 9 000 tonnes.
Soit 47 locomotives 141 R avec le tender plein.

Un cunimb : 1,5 g/m^3 voire le double.
3 km de côté, 8 km de haut ==> 108 000 tonnes d’eau condensée.
Un beau grand minéralier, voire un pétrolier.


L'ironiste à nouveau :
Encore un effort et vous nous raconterez que l’air pèse cinq millions de
milliards de tonnes.


Affirmatif : 5,1480 × 10^18 kg

Il reste que la masse d’un cirrus est constitué de glace, et pas de
poudre de Perlimpimpin.
Et seule la sursaturation de l’air ambiant peut fournir cette masse.
Par km de cirrus persistant derrière une traînée d’avion, le poids de la
glace est environ le 1/15 de la masse de l’avion à vide ; et un
moyen-courrier parcourt beaucoup plus que 15 km en altitude.

Et cette masse de cirrus durable représente toujours de l’ordre de 400
fois la masse de vapeur d’eau laissée par l’avion, qui dans tout les
cas, condense dans l’air froid d’altitude.

Sauf que ça ne marche QUE dans une couche d’air sursaturée, qui
attendait des germes pour cristalliser en glace l’excédent de vapeur.

Ah oui c’est vrai, ces kons là prennent la buée pour de la vapeur, et la
vapeur pour de la buée... Infoutus d’avoir appris la différence.
--
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bp
2018-07-10 08:37:26 UTC
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Post by jc_lavau
Ah oui c’est vrai, ces kons là prennent la buée pour de la vapeur, et la
vapeur pour de la buée... Infoutus d’avoir appris la différence.
je ne me suis jamais posé la question quant à la buée ou la vapeur

Pour moi ce sont des gouttelettes d'eau dans un même milieun ou plutôt
j'imagine la buée déposée sur un support et la vapeur mixée dans
l'atmosphère

Explique la différence ça m'interesse
jc_lavau
2018-07-10 10:47:51 UTC
Permalink
Post by bp
Post by jc_lavau
Ah oui c’est vrai, ces kons là prennent la buée pour de la vapeur, et
la vapeur pour de la buée... Infoutus d’avoir appris la différence.
je ne me suis jamais posé la question quant à la buée ou la vapeur
Pour moi ce sont des gouttelettes d'eau dans un même milieu, ou plutôt
j'imagine la buée déposée sur un support et la vapeur mixée dans
l'atmosphère
Explique la différence ça m'interesse
La vapeur est un gaz, incolore.

La buée, ou le nuage, ou le brouillard, est une suspension de
gouttelettes liquides dans l'air. Assez petites pour ne tomber que très
lentement.

Les machines à vapeur performantes utilisaient de la vapeur sèche, c'est
à dire surchauffée bien au dessus du point d'ébullition.
Quand le commandant Philippon a vu sur le quai de Brest le surchauffeur
du Scharnhorst prêt à être embarqué sur un wagon pour être réparé en
Allemagne, il a pu transmettre à l'Intelligence Service que le cuirassé
ne serait pas un danger pour les convois pendant au moins un mois.
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C. Paux-Courrouges
2018-07-10 16:27:03 UTC
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Post by jc_lavau
Les machines à vapeur performantes utilisaient de la vapeur sèche, c'est
à dire surchauffée bien au dessus du point d'ébullition.
Quand le commandant Philippon a vu sur le quai de Brest le surchauffeur
du Scharnhorst prêt à être embarqué sur un wagon pour être réparé en
Allemagne, il a pu transmettre à l'Intelligence Service que le cuirassé
ne serait pas un danger pour les convois pendant au moins un mois.
Les deux Scharnhorst avaient trois lignes de turbines, alimentées par douze chaudières, et donc plus qu'un seul surchauffeur.
La surchauffe permettait surtout d'éviter la condensation sur les parois des cylindres et dans les tubulures, synonyme de pertes thermiques allant jusqu'à 30%.

Pour fixer les idées les locomotives les plus élaborées de 1939 fonctionnaient - en machine alternative - avec des pressions de vapeur de 20 bar et des températures de surchauffe de 380C, les machines du Scharnhorst utilisaient de la vapeur à 50 bar surchauffée à 480C.
Une température suffisante pour cuire tous les lubrifiants, même si on en avait moins besoin que pour des pistons entrainant des bielles, et poser des problèmes de tenue des métaux.
Ce qui ne cessa pas de causer des emmerdes...
jc_lavau
2018-07-10 18:16:10 UTC
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Post by C. Paux-Courrouges
Post by jc_lavau
Les machines à vapeur performantes utilisaient de la vapeur sèche, c'est
à dire surchauffée bien au dessus du point d'ébullition.
Quand le commandant Philippon a vu sur le quai de Brest le surchauffeur
du Scharnhorst prêt à être embarqué sur un wagon pour être réparé en
Allemagne, il a pu transmettre à l'Intelligence Service que le cuirassé
ne serait pas un danger pour les convois pendant au moins un mois.
Les deux Scharnhorst avaient trois lignes de turbines, alimentées par douze chaudières, et donc plus qu'un seul surchauffeur.
La surchauffe permettait surtout d'éviter la condensation sur les parois des cylindres et dans les tubulures, synonyme de pertes thermiques allant jusqu'à 30%.
Pour fixer les idées les locomotives les plus élaborées de 1939 fonctionnaient - en machine alternative - avec des pressions de vapeur de 20 bar et des températures de surchauffe de 380C, les machines du Scharnhorst utilisaient de la vapeur à 50 bar surchauffée à 480C.
Une température suffisante pour cuire tous les lubrifiants, même si on en avait moins besoin que pour des pistons entrainant des bielles, et poser des problèmes de tenue des métaux.
Ce qui ne cessa pas de causer des emmerdes...
Merci.
Le souvenir me revient, ce devait être un re-surchauffeur.
J'avais lu ce livre "S. et G." dans les années soixante, grâce à la
bibliothèque du ponton des Glenmuches.
Il a été réédité depuis, sous un titre moins daté.
--
http://www.lulu.com/shop/jacques-lavau/microphysique-quantique-transactionnelle-principes-et-applications/paperback/product-23362834.html
http://www.lulu.com/shop/jacques-lavau/transactional-quantum-microphysics-principles-and-applications/paperback/product-23656620.html
bp
2018-07-11 22:18:00 UTC
Permalink
Post by jc_lavau
Post by bp
Post by jc_lavau
Ah oui c’est vrai, ces kons là prennent la buée pour de la vapeur, et la
vapeur pour de la buée... Infoutus d’avoir appris la différence.
je ne me suis jamais posé la question quant à la buée ou la vapeur
Pour moi ce sont des gouttelettes d'eau dans un même milieu, ou plutôt
j'imagine la buée déposée sur un support et la vapeur mixée dans
l'atmosphère
Explique la différence ça m'interesse
La vapeur est un gaz, incolore.
La buée, ou le nuage, ou le brouillard, est une suspension de
gouttelettes liquides dans l'air. Assez petites pour ne tomber que très
lentement.
OK merci

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