abourick
2005-02-08 10:37:24 UTC
Certains sots-athées ne cessent de ressasser avec obstination la même
antienne : si la souffrance existe dans le monde comment son créateur
peut-il à la fois être bon et tout-puissant. Ils tiennent le raisonnement
suivant :
"S'il est tout-puissant et que la souffrance existe alors il n'est pas bon.
S'il est bon et que la souffrance existe alors il n'est pas tout-puissant".
I Première remarque : les deux propositions sont logiquement équivalentes.
A : Dieu est tout-puissant
B : la souffrance existe
C : Dieu est bon
I.1 La première proposition "Si Dieu est tout-puissant et que la souffrance
existe alors Dieu n'est pas bon." se formalise par :
Si (A et B) alors (non C)
Elle est logiquement équivalente à :
non(A et B) ou (non C)
Elle-même logiquement équivalente à (loi de de Morgan) :
((non A) ou (non B)) ou (non C)
I.2 La seconde proposition "Si Dieu est bon et que la souffrance existe
alors Dieu n'est pas tout-puissant." se formalise par :
Si (C et B) alors (non A)
Proposition logiquement équivalente à :
non(C et B) ou (non A)
Elle-même logiquement équivalente à :
((non C) ou (non B)) ou (non A)
I.3 Or l'opération OU est commutative et associative. Ce qui fait que les
deux expressions :
((non A) ou (non B)) ou (non C)
et
((non C) ou (non B)) ou (non A)
sont logiquement équivalentes.
I.4 Conclusion : les athées ne démontrent rien mais se contentent
d'affirmer deux fois la même chose.
II Deuxième remarque : les préjugés des athées.
L'affirmation des athées contient un non-dit, une partie implicite, un
préjugé : "Souffrir est un mal, la souffrance est un mal"
Ce préjugé est-il justifié ?
Il existe des êtres humains qui suite à une malformation génétique sont
incapables de souffrir. Ils ne vivent pas vieux car ne sentant pas la
douleur il leur arrive de rester à côté d'une importante source de chaleur
sans même s'en rendre compte et d'en mourir ou de marcher sur du verre et de
saigner à mort sans le remarquer. Dans le monde animal la douleur a une
fonction éminente : elle sert de signal d'alarme à l'être vivant pour
l'avertir que son intégrité physique est menacée ou détruite. C'est elle qui
déclanche les conduites de fuite, d'évitement, de contournement de ce qui
risque de détruire l'intégrité physique de l'être vivant. La douleur nous
renseigne également sur les pathologies internes et nous poussent à chercher
des remèdes pour les soigner et les guérir. Imaginez une consultation
médicale sans douleur physique pour renseigner le praticien ? Impensable. Et
d'ailleurs la médecine serait tout aussi impensable puisque sans douleur
rien ne différentierait un état pathologique d'un état normal. Bien sûr les
sots-athées s'empressent de rugir que la douleur serait inutile si nous
avions été faits sans maladies ou dysfonctionnements, si le monde avait été
parfait. Ils ont raison. La douleur est un bien dans un monde imparfait.
Dans un monde parfait elle est inutile. L'athée pourrait être tenter de
répéter son pseudo raisonnement en remplaçant la proposition B (la
souffrance existe) par la proposition M (le monde est imparfait). Avec
remarquons-le toujours le même présupposé non-dit : un monde imparfait est
un mal.
Ce préjugé, "un monde imparfait est un mal", est-il justifié ?
Nous savons que le monde n'est pas figé, qu'il évolue et que la notion de
bien et de mal n'a de sens qu'à partir du moment où un être doté de raison,
d'une certaine liberté quant à ses programmations animales, d'une soif
ardente de perfection et d'absolu (ce que les théologiens chrétiens
appellent "le désir naturel mais inefficace de voir Dieu") apparaît au sein
du monde. Pour cet être il et évident que ce monde n'est pas parfait, qu'il
peut être amélioré (par la médecine, l'agriculture, l'industrie
pharmaceutique, du bâtiment, de l'habillement...) et il s'y emploie
activement. Mais tout en contribuant à l'amélioration de ses conditions de
vie l'homme se rend compte qu'il ne fait que repousser un peu l'inéluctable
: la souffrance et la mort finissent toujours par le rattraper. Force lui
est de constater que quoiqu'il fasse la perfection n'est pas de ce monde.
A partir de ce constat l'homme peut suivre deux voies :
II.1 celle du sot-athée qui tout en assurant que puisque ce monde n'est pas
parfait alors la perfection n'existe pas, s'empresse de combattre l'opinion
contraire qui lui semble fausse et imparfaite afin que triomphe ce qui lui
paraît parfait : son credo sur l'imperfection du monde. Il y a bien sûr une
contradiction au coeur de l'agitation inquiète du sot-athée : il se dépense
sans compter pour que triomphe une conception du monde dont il sait qu'elle
ne peut être parfaite. Si quoi que nous fassions l'imperfection prendra
toujours le dessus ne vaut-il pas mieux pour l'athée pratiquer un hédonisme
mesuré ainsi que l'y engage Epicure ? Pourquoi cette rage contre l'idée que
la perfection est hors du monde ?
II.2 celle de la métaphysique hébraïque qui soutient que la perfection n'est
pas dans ce monde mais hors du monde dans l'être qui a créé ce monde
imparfait et ces êtres assoiffés de perfection et d'absolu que sont les
hommes, afin que ces hommes cherchent et trouvent en lui l'objet de leur
plus ardent désir. Dans la métaphysique hébraïque le monde tel que nous le
connaissons actuellement n'est pas parfait parce qu'il n'est pas arrivé au
terme de son évolution, car il n'est pas le but, la finalité de la création.
Contrairement à ce que soutiennent les gnostiques la perfection n'est pas au
début, elle n'a pas été souillée, détruite par une faute qui serait la chute
de parcelles de la divinité dans la matière mauvaise ou l'illusion de la
séparation et de l'individuation. La perfection est à la fin quand l'être
créé consent librement à son union sans confusion ni séparation avec son
créateur. Ce but de la création chanté par les prophètes et le Cantique des
Cantiques est réalisé en et par Jésus en qui Dieu s'unit l'homme. La
souffrance, l'imperfection du monde sont des aiguillons puissants qui nous
guident vers le créateur. Comme dans le règne animal (création de Dieu) la
souffrance et l'imperfection du monde sont des signaux d'alarmes qui nous
permettent quand nous les comprenons de ne pas aliéner notre liberté, notre
raison, notre désir naturel de voir Dieu dans l'adoration de ce qui n'est
pas l'absolu.
Pourquoi la liberté qui nous rend capable de faire le mal ? Parce que la
liberté nous rend apte à être divinisé, à être uni au créateur qui est
liberté absolue. Nous sommes libres d'accepter l'union de la nature divine
et de notre nature humaine. Cette union est comme dans l'amour de l'homme et
de la femme un don réciproque des êtres. L'homme se donne à Dieu en
renonçant à sa toute-puissance quant à son destin et en retour il reçoit
l'être et la toute-puissance de Dieu en lui. Mais celui qui s'aliène dans le
refus du don de l'être perd la vie et retourne comme le commande son désir
aliéné au néant. Car il ne peut y avoir qu'une seule toute-puissance, celle
de Dieu. L'homme qui utilise sa toute-puissance quant à son destin pour se
dresser contre Dieu se condamne au néant.
III Athéisme et sous-gogoffisme.
L'athéisme est un cas particulier d'aliénation de l'homme dans l'adoration
de ce qui n'est pas l'absolu. Il y a au moins deux formes d'athéismes. La
première est celle décrite par Claude Tresmontant dans "Les problèmes de
l'athéisme" (Seuil, non réédité par les crevures athées qui ont fait main
basse sur cette maison d'édition). Il s'agit de l'athéisme qui confère au
monde les attributs de la divinité : auto-suffisance ontologique, aséité,
éternité, immuabilité absolue ou cyclique. Cette forme d'athéisme qui est un
panthéisme est celle de certains des plus grands esprits scientifiques
fascinés par la beauté et la perfection qu'ils découvrent dans la
contemplation du monde. Leibniz, Gödel, Connes en sont d'éminents
représentants. La seconde forme d'athéisme est celle qui absolutise la
négation de Dieu, le néant. C'est l'athéisme des esprits chagrins et
mesquins qui ont inspirés la réforme de l'Education Nationale de Jospin,
Lang, Bayrou, Allègre, Lang. C'est l'athéisme des ragochards qui couinent
leur haine d'Israël et des juifs à longueur de forums. C'est l'athéisme
satanique, luciférien, crépusculaire de ceux qui passent leur temps à
accuser l'homme devant Dieu (Enderlin, Israël Shamir...) et Dieu devant
l'homme (Sham, Pasco...). C'est l'athéisme gnostique du sous-gogoff qui
tente d'accréditer les vieux mythes gnostiques de la chute des anges ou des
âmes. Cette seconde forme d'athéisme qui absolutise le néant ne peut être
décrite sous une forme unique mais sous celle d'un buisson dont les branches
souvent s'entre-déchirent. Car qu'y a-t-il de commun, à part la haine de
Dieu, entre Sham et sous-gogoff que tout oppose ? L'arbre de la connaissance
du bien et du mal a des formes tourmentées et des fruits empoisonnés : le
péché originel.
IV Venons-en aux choses sérieuses.
Le sous-gogoff se dressait tel un ange accusateur devant la face du
Tout-Puissant :
"Tu es un incapable, écumait-il. Ce monde que tu as créé est mal fichu. Une
véritable abomination ! Ces êtres pouilleux, puants et dépenaillés ne sont
même pas foutus de reconnaître mon talent et mon génie. Tu es congédié.
Entends-tu, vieux fou, à partir de maintenant c'est moi qui reprend les
choses en main et ça va chier des étincelles".
Et le sous-gogoff se précipita du plus haut des Cieux vers notre bas monde.
Les anciens prétendent qu'il chut devant le Palais de Chaillot sur un
immense ziggourat dressé on ne sait trop pourquoi en ces lieux et qu'il s'y
embrocha fort coquettement. La jouissance d'être enfin le seul maître du
monde se répandit depuis les fondements de son être jusqu'au plus éthérées
parties de sa personne. "Je sens le mâl en moi comme une onde qui déclanche
mon bonheur", rugit-il avant d'exploser en une myriade de parcelles
étincelantes qui s'engloutirent dans l'insatiable et vorace matière d'où
elles hurlent "Déclanche ! Déclanche !"...
abourick
antienne : si la souffrance existe dans le monde comment son créateur
peut-il à la fois être bon et tout-puissant. Ils tiennent le raisonnement
suivant :
"S'il est tout-puissant et que la souffrance existe alors il n'est pas bon.
S'il est bon et que la souffrance existe alors il n'est pas tout-puissant".
I Première remarque : les deux propositions sont logiquement équivalentes.
A : Dieu est tout-puissant
B : la souffrance existe
C : Dieu est bon
I.1 La première proposition "Si Dieu est tout-puissant et que la souffrance
existe alors Dieu n'est pas bon." se formalise par :
Si (A et B) alors (non C)
Elle est logiquement équivalente à :
non(A et B) ou (non C)
Elle-même logiquement équivalente à (loi de de Morgan) :
((non A) ou (non B)) ou (non C)
I.2 La seconde proposition "Si Dieu est bon et que la souffrance existe
alors Dieu n'est pas tout-puissant." se formalise par :
Si (C et B) alors (non A)
Proposition logiquement équivalente à :
non(C et B) ou (non A)
Elle-même logiquement équivalente à :
((non C) ou (non B)) ou (non A)
I.3 Or l'opération OU est commutative et associative. Ce qui fait que les
deux expressions :
((non A) ou (non B)) ou (non C)
et
((non C) ou (non B)) ou (non A)
sont logiquement équivalentes.
I.4 Conclusion : les athées ne démontrent rien mais se contentent
d'affirmer deux fois la même chose.
II Deuxième remarque : les préjugés des athées.
L'affirmation des athées contient un non-dit, une partie implicite, un
préjugé : "Souffrir est un mal, la souffrance est un mal"
Ce préjugé est-il justifié ?
Il existe des êtres humains qui suite à une malformation génétique sont
incapables de souffrir. Ils ne vivent pas vieux car ne sentant pas la
douleur il leur arrive de rester à côté d'une importante source de chaleur
sans même s'en rendre compte et d'en mourir ou de marcher sur du verre et de
saigner à mort sans le remarquer. Dans le monde animal la douleur a une
fonction éminente : elle sert de signal d'alarme à l'être vivant pour
l'avertir que son intégrité physique est menacée ou détruite. C'est elle qui
déclanche les conduites de fuite, d'évitement, de contournement de ce qui
risque de détruire l'intégrité physique de l'être vivant. La douleur nous
renseigne également sur les pathologies internes et nous poussent à chercher
des remèdes pour les soigner et les guérir. Imaginez une consultation
médicale sans douleur physique pour renseigner le praticien ? Impensable. Et
d'ailleurs la médecine serait tout aussi impensable puisque sans douleur
rien ne différentierait un état pathologique d'un état normal. Bien sûr les
sots-athées s'empressent de rugir que la douleur serait inutile si nous
avions été faits sans maladies ou dysfonctionnements, si le monde avait été
parfait. Ils ont raison. La douleur est un bien dans un monde imparfait.
Dans un monde parfait elle est inutile. L'athée pourrait être tenter de
répéter son pseudo raisonnement en remplaçant la proposition B (la
souffrance existe) par la proposition M (le monde est imparfait). Avec
remarquons-le toujours le même présupposé non-dit : un monde imparfait est
un mal.
Ce préjugé, "un monde imparfait est un mal", est-il justifié ?
Nous savons que le monde n'est pas figé, qu'il évolue et que la notion de
bien et de mal n'a de sens qu'à partir du moment où un être doté de raison,
d'une certaine liberté quant à ses programmations animales, d'une soif
ardente de perfection et d'absolu (ce que les théologiens chrétiens
appellent "le désir naturel mais inefficace de voir Dieu") apparaît au sein
du monde. Pour cet être il et évident que ce monde n'est pas parfait, qu'il
peut être amélioré (par la médecine, l'agriculture, l'industrie
pharmaceutique, du bâtiment, de l'habillement...) et il s'y emploie
activement. Mais tout en contribuant à l'amélioration de ses conditions de
vie l'homme se rend compte qu'il ne fait que repousser un peu l'inéluctable
: la souffrance et la mort finissent toujours par le rattraper. Force lui
est de constater que quoiqu'il fasse la perfection n'est pas de ce monde.
A partir de ce constat l'homme peut suivre deux voies :
II.1 celle du sot-athée qui tout en assurant que puisque ce monde n'est pas
parfait alors la perfection n'existe pas, s'empresse de combattre l'opinion
contraire qui lui semble fausse et imparfaite afin que triomphe ce qui lui
paraît parfait : son credo sur l'imperfection du monde. Il y a bien sûr une
contradiction au coeur de l'agitation inquiète du sot-athée : il se dépense
sans compter pour que triomphe une conception du monde dont il sait qu'elle
ne peut être parfaite. Si quoi que nous fassions l'imperfection prendra
toujours le dessus ne vaut-il pas mieux pour l'athée pratiquer un hédonisme
mesuré ainsi que l'y engage Epicure ? Pourquoi cette rage contre l'idée que
la perfection est hors du monde ?
II.2 celle de la métaphysique hébraïque qui soutient que la perfection n'est
pas dans ce monde mais hors du monde dans l'être qui a créé ce monde
imparfait et ces êtres assoiffés de perfection et d'absolu que sont les
hommes, afin que ces hommes cherchent et trouvent en lui l'objet de leur
plus ardent désir. Dans la métaphysique hébraïque le monde tel que nous le
connaissons actuellement n'est pas parfait parce qu'il n'est pas arrivé au
terme de son évolution, car il n'est pas le but, la finalité de la création.
Contrairement à ce que soutiennent les gnostiques la perfection n'est pas au
début, elle n'a pas été souillée, détruite par une faute qui serait la chute
de parcelles de la divinité dans la matière mauvaise ou l'illusion de la
séparation et de l'individuation. La perfection est à la fin quand l'être
créé consent librement à son union sans confusion ni séparation avec son
créateur. Ce but de la création chanté par les prophètes et le Cantique des
Cantiques est réalisé en et par Jésus en qui Dieu s'unit l'homme. La
souffrance, l'imperfection du monde sont des aiguillons puissants qui nous
guident vers le créateur. Comme dans le règne animal (création de Dieu) la
souffrance et l'imperfection du monde sont des signaux d'alarmes qui nous
permettent quand nous les comprenons de ne pas aliéner notre liberté, notre
raison, notre désir naturel de voir Dieu dans l'adoration de ce qui n'est
pas l'absolu.
Pourquoi la liberté qui nous rend capable de faire le mal ? Parce que la
liberté nous rend apte à être divinisé, à être uni au créateur qui est
liberté absolue. Nous sommes libres d'accepter l'union de la nature divine
et de notre nature humaine. Cette union est comme dans l'amour de l'homme et
de la femme un don réciproque des êtres. L'homme se donne à Dieu en
renonçant à sa toute-puissance quant à son destin et en retour il reçoit
l'être et la toute-puissance de Dieu en lui. Mais celui qui s'aliène dans le
refus du don de l'être perd la vie et retourne comme le commande son désir
aliéné au néant. Car il ne peut y avoir qu'une seule toute-puissance, celle
de Dieu. L'homme qui utilise sa toute-puissance quant à son destin pour se
dresser contre Dieu se condamne au néant.
III Athéisme et sous-gogoffisme.
L'athéisme est un cas particulier d'aliénation de l'homme dans l'adoration
de ce qui n'est pas l'absolu. Il y a au moins deux formes d'athéismes. La
première est celle décrite par Claude Tresmontant dans "Les problèmes de
l'athéisme" (Seuil, non réédité par les crevures athées qui ont fait main
basse sur cette maison d'édition). Il s'agit de l'athéisme qui confère au
monde les attributs de la divinité : auto-suffisance ontologique, aséité,
éternité, immuabilité absolue ou cyclique. Cette forme d'athéisme qui est un
panthéisme est celle de certains des plus grands esprits scientifiques
fascinés par la beauté et la perfection qu'ils découvrent dans la
contemplation du monde. Leibniz, Gödel, Connes en sont d'éminents
représentants. La seconde forme d'athéisme est celle qui absolutise la
négation de Dieu, le néant. C'est l'athéisme des esprits chagrins et
mesquins qui ont inspirés la réforme de l'Education Nationale de Jospin,
Lang, Bayrou, Allègre, Lang. C'est l'athéisme des ragochards qui couinent
leur haine d'Israël et des juifs à longueur de forums. C'est l'athéisme
satanique, luciférien, crépusculaire de ceux qui passent leur temps à
accuser l'homme devant Dieu (Enderlin, Israël Shamir...) et Dieu devant
l'homme (Sham, Pasco...). C'est l'athéisme gnostique du sous-gogoff qui
tente d'accréditer les vieux mythes gnostiques de la chute des anges ou des
âmes. Cette seconde forme d'athéisme qui absolutise le néant ne peut être
décrite sous une forme unique mais sous celle d'un buisson dont les branches
souvent s'entre-déchirent. Car qu'y a-t-il de commun, à part la haine de
Dieu, entre Sham et sous-gogoff que tout oppose ? L'arbre de la connaissance
du bien et du mal a des formes tourmentées et des fruits empoisonnés : le
péché originel.
IV Venons-en aux choses sérieuses.
Le sous-gogoff se dressait tel un ange accusateur devant la face du
Tout-Puissant :
"Tu es un incapable, écumait-il. Ce monde que tu as créé est mal fichu. Une
véritable abomination ! Ces êtres pouilleux, puants et dépenaillés ne sont
même pas foutus de reconnaître mon talent et mon génie. Tu es congédié.
Entends-tu, vieux fou, à partir de maintenant c'est moi qui reprend les
choses en main et ça va chier des étincelles".
Et le sous-gogoff se précipita du plus haut des Cieux vers notre bas monde.
Les anciens prétendent qu'il chut devant le Palais de Chaillot sur un
immense ziggourat dressé on ne sait trop pourquoi en ces lieux et qu'il s'y
embrocha fort coquettement. La jouissance d'être enfin le seul maître du
monde se répandit depuis les fondements de son être jusqu'au plus éthérées
parties de sa personne. "Je sens le mâl en moi comme une onde qui déclanche
mon bonheur", rugit-il avant d'exploser en une myriade de parcelles
étincelantes qui s'engloutirent dans l'insatiable et vorace matière d'où
elles hurlent "Déclanche ! Déclanche !"...
abourick