Post by HarpPost by joyeMais si vous dites « le travail du professeur », pourquoi pas « la
condamnation du professeur » ?
Parce que « la condamnation du professeur » au sens "par le professeur"
serait ambigu,
Oui. Mais on peut tout de même le dire.
Post by Harpcontrairement au « travail du professeur ».
Oui, mais non. On peut travailler un professeur.
§
. Qqn1 travaille qqn2
a) Battre. Ceux qui [à Épidaphné] travaillent la populace à coups de
bâton, sont les principaux courtisans du palais (BAUDEL., Nouv. Hist.
extr., 1857, p. 279). P. méton. Travailler les côtes (à qqn). Si tu
t'avisais d'endommager Baptiste en quelque façon, c'est moi qui te
travaillerais les côtes (FABRE, Barnabé, 1875, p. 114).
BOXE. Travailler qqn au corps*.
b) Soumettre à des influences, des pressions pour convaincre. Bah!
reprit Trouche, ce ne serait pas facile de les faire déguerpir (...).
J'ai envie de travailler la propriétaire; je lui conterai des histoires,
pour les faire flanquer à la porte (ZOLA, Conquête Plassans, 1874, p.
1196). Travaillez-les, rendez-les fous de rage, mettez le trouble
partout (SARTRE, Diable et Bon Dieu, 1951, II, 4, p. 129).
Empl. pronom. réfl. Vous partez d'un franc éclat de rire, à l'idée de
ce Mathiez se travaillant pour ne nuire que le moins possible à cette
brave classe dominante (L. FEBVRE, Contre les juges Josaphat, [1948] ds
Combats, 1953, p. 110).
[P. méton. du compl. d'obj. dir.] Ce travail préparatoire dura plus
d'un an; il fallait attendre de nouvelles élections. Enfin, le jour
critique arriva. Depuis deux mois, Malvina travaillait les esprits du
voisinage (REYBAUD, J. Paturot, 1842, p. 163). Son frère aîné, qui
travaillait l'opinion dans un département du Midi, s'était fait
blackbouler (GIDE, Si le grain, 1924, p. 470).
En partic. [Qqn2 désigne un coll.] Convaincre pour inciter à la
rébellion, à la révolte. Ils s'agitaient beaucoup, lançaient des
manifestes, des pamphlets, des biographies; celle de Fumichon par
Hussonnet fut un chef-d'œuvre. Nonancourt s'occupait de la propagande
dans les campagnes, M. de Grémonville travaillait le clergé, Martinon
ralliait de jeunes bourgeois (FLAUB., Éduc. sent., t. 2, 1869, p. 206).
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