Il n'y a pas que le rabbin Dalin pour remettre les choses à leur
place. Nos amis gauchistes ont quelques raisons d'avoir honte d'avoir
cru à cette grossière manipulation :
D'après le mensuel "Correspondance européenne" voici quelques pièces
à
verser au dossier:
Russie: l’attaque du Kremlin contre Pie XII
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Dans un article paru dans la revue télématique américaine “National
Review Online”, l’ancien Général des Services secrets roumains, Ion
Mihoi Pacepa, accuse l’écrivain allemand Rolf Hochhuth d’avoir basé
les calomnies contre Pie XII dans son ouvrage Le Vicaire sur du
matériel manipulé par le KGB. Dans l’œuvre théâtrale Der
Stellvertreter (Le Vicaire), représentée pour la première fois le 20
février 1963 par Erwin Piscator au théâtre am Kurfürstendamm et qui
fut ensuite objet du film du metteur en scène Costa Gavras, Hochhuth
accusa le Pape de s’être tu face au massacre de millions de juifs.
L’ex-espion roumain, réfugié en Occident en 1978, et qui,
aujourd’hui,
vit aux Etats-Unis, raconte avoir participé personnellement à cette
campagne de désinformation, qui aurait été approuvée par Khrouchtchev
en personne dans le but de discréditer moralement le Pape et l’Eglise
catholique. L’article de l’ex-officier des Services secrets roumains
a
été résumé par le journaliste Werner Kaltefleiter sur le site
www.korazym.org.
En février 1960, l’ancien Chef d’Etat et du Parti communiste
soviétique, Nikita Khrouchtchev, approuve le « plan super secret » en
vue d’une campagne de désinformation de grande ampleur ayant pour but
de détruire l’autorité morale du Vatican en Europe occidentale.
Selon ce que raconte Pacepa, jusque-là, la lutte du KGB contre son «
ennemi mortel », l’Eglise catholique, avait été conduite à
l’intérieur
du bloc oriental où ses représentants, les évêques et les prêtres
catholiques en général, étaient arrêtés en tant qu’espions.
Désormais,
la lutte contre l’Eglise devait être portée en Occident, jusqu’à
l’intérieur du Vatican. Les catholiques eux-mêmes devaient
discréditer
la Curie romaine en tant que « bastion du nazisme » avec la
collaboration d’informateurs complaisants, peut-être d’agents des
Services secrets déguisés en prêtres. L’objectif principal de
l’attaque choisi par le KGB était le Pape Pie XII, Eugenio Pacelli.
Le
Pape devait être représenté comme « l’incarnation du mal », un
antisémite qui avait encouragé l’Holocauste d’Hitler. Dans la mesure
où Pie XII était mort en 1958, on pouvait aller de l’avant sans
préoccupations, en application du principe selon lequel « les morts
ne
peuvent pas se défendre ».
Pour commencer, le KGB avait besoin de documents originaux provenant
des Archives secrètes du Vatican. Le contenu de ces documents devait,
par la suite, être modifié par les experts de la direction
Dezinformatsiya de manière tellement imperceptible que les
modifications ne puissent faire douter de leur authenticité. Il
s’agissait d’un instrument utilisé et apprécié par tous les Services
secrets, connu sous le nom de « propagande noire », un système de «
différenciation » pour se servir des forces opposées dans le camp
adverse en les mettant les unes contre les autres. Le nom de code de
l’opération était Seat-12. La fonction de « déviateur », comme il se
définit lui-même, revint au Général des Services secrets roumains
Pacepa. Selon ce qu’il avait affirmé, il était directement impliqué
dans les efforts programmés par le Kremlin afin de discréditer le
Vatican et Pie XII.
Pourquoi les Roumains ? C’est de nouveau Pacepa qui fournit la clef
du
mystère. Le KGB n’avait pas accès aux Archives du Vatican et, de ce
fait, les Services soviétiques, connus pour sous-traiter les
opérations à l’étranger de préférence par les « organes frères », se
tournèrent vers leurs « camarades » de Bucarest. La mission fut
confiée au Service d’information extérieur roumain, le DIE, créé en
1949 par le Général Aleksandr Sacharovski et initialement dirigé par
lui. La première étape de l’action consista en la récupération des
documents en vue de laquelle Pacepa aurait été autorisé par le
Général
Sacharovski à sonder le terrain au Vatican. La Roumanie s’était en
effet déclarée disposée à reprendre les relations diplomatiques avec
le Saint-Siège, interrompues en 1951.
En guise de contrepartie, dans la perspective de l’envoi d’un
représentant pontifical à Bucarest, il fut exigé d’accéder aux
Archives secrètes du Vatican en présentant la demande comme
nécessaire
afin de retrouver le matériel historique permettant d’aider le
gouvernement roumain à expliquer à l’opinion publique la reprise des
rapports avec le Vatican.|
Le Général Pacepa décrit une rencontre avec un « membre influent du
corps diplomatique » dans un hôtel de Genève non précisé. Il
s’agissait de Mgr Agostino Casaroli, par la suite diplomate de pointe
de l’Ostpolitik vaticane sous le pontificat de Paul VI. Par une
bienheureuse coïncidence, Casaroli avait débuté sa carrière aux
Archives de la Secrétairerie d’Etat avant d’entrer dans la diplomatie
en 1950. Casaroli, qui fut nommé en 1979 à la tête de la
Secrétairerie
d’Etat, aurait, à ce qu’en dit Pacepa, rendu possible l’ouverture des
portes des Archives secrètes du Vatican. Il est plus probable qu’il
se
réfère seulement à une partie des Archives vaticanes et, en
particulier, aux Archives de la Secrétairerie d’Etat. En tout état de
cause, très rapidement, « trois jeunes officiers sous couverture »,
travestis en prêtres roumains, commencèrent à chercher parmi les
documents pontificaux en espérant trouver quelque document précieux
en
vue de la campagne diffamatoire programmée par les soviétiques.
Au cours de la période 1960-1962, selon le récit de Pacepa, les
Services secrets roumains (DIE) procurèrent des centaines de
documents
« qui, en quelque façon, se référaient à Pie XII », photographiés en
secret aux Archives et dans la bibliothèque pontificale. Le matériel
fut immédiatement envoyé au KGB.
En 1963, arriva le moment décisif. Le Général soviétique Ivan
Agajanz,
« une légende vivante en matière de désinformation », se rendit à
Bucarest afin de remercier « les camarades » pour l’aide apportée.
L’action Seat-12 avait permis la création d’une pièce de théâtre
plutôt efficace pour attaquer le Pape. Selon Pacepa, Agajanz aurait
cité par ailleurs le projet et l’auteur de l’œuvre : Le Vicaire de
Rolf Hochhuth. Une affirmation qu’Hochhuth aurait toujours démentie
avec force, renvoyant, en matière de sources d’informations, à ses
contacts au Vatican, connus à Rome au cours du séjour qu’il y
effectua
dans le cadre de ses recherches.
Comme l’explique aujourd’hui Pacepa, les officiers du DIE infiltrés
rencontrèrent des obstacles insurmontables dans leur tentative de
pénétration des Archives secrètes du Vatican, même s’ils furent
présentés sous un « déguisement » pratiquement hermétique, à savoir
celui de prêtres. Pacepa lui-même, dans son rôle d’émissaire
accrédité
par son Chef d’Etat, au cours des visites au Vatican, n’aurait jamais
réussi à trouver un évêque disposé à parler en vue d’un échange
confidentiel d’informations.
Comment finirent les plans de Moscou destinés à dénigrer le Pape ?
Pacepa rappelle que le chef du Kremlin, Jurij Andropov, changea
d’idée
au début des années 1970. En effet, à cette époque, avaient émergé un
certain nombre d’informations selon lesquelles Hitler, loin d’être
lié
à Pie XII par des rapports d’amitié, avait projeté un attentat afin
de
supprimer le Souverain Pontife.
Pacepa fait référence à des événements qui appartiennent désormais au
domaine public. Peu de temps avant qu’Andropov ne prenne son poste de
Chef du KGB, un Général des SS, Karl Wolff – qui auparavant avait
servi en Italie et avait été l’aide de camp personnel de Himmler –
avait été relâché et avait révélé qu’en 1943, Hitler l’avait chargé
d’enlever Pie XII au Vatican. Le Führer, selon ce récit, aurait
accusé
le Pape d’avoir contribué à déposer Mussolini. Cet enlèvement aurait
dû avoir lieu immédiatement mais Wolff avait demandé au moins six
semaines de délai réussissant, en fin de compte, à convaincre Hitler
de renoncer à son plan, en lui montrant les effets négatifs
importants
que l’opération aurait provoqués.
Selon Werner Kaltfleiter, « on peut être d’accord au moins sur un
point avec l’auteur de l’article paru dans la “National Review”, à
savoir que l’on ne peut que souhaiter que le Président Vladimir Putin
soit disposé à ouvrir les archives de l’ex-Comité pour la Sécurité
d’Etat et à rendre public les documents afin que le monde entier
puisse se rendre compte de la manière dont les communistes ont
dénigré
l’un des Souverains Pontifes les plus importants du siècle dernier.
Toutefois, il faut ajouter qu’il reste à vérifier si et dans quelle
mesure l’ancien officier du KGB Putin accueillera cette requête ».|
Pour sa part, le RP Peter Gumpel, rapporteur de la Cause de
Béatification de Pie XII, a déclaré : « Au Vatican, on sait depuis
longtemps que la Russie bolchevique était à l’origine de cette
campagne de dénigrement vis-à-vis de Pie XII. Cela s’est trouvé
confirmé par le fait que, dans les pays occupés par les communistes
après la Seconde Guerre mondiale, Le Vicaire de Hochhuth fut
représenté de manière obligatoire au moins une fois par an dans
toutes
les grandes villes ».
« Si sont pris en considération les quotidiens et les revues
communistes tels que “l’Unità” en Italie et “L’Humanité” en France –
a
poursuivi le RP Gumpel – il est facile de constater la forte
propagande à laquelle ils se livrèrent et continuent de se livrer
actuellement en faveur de l’œuvre de Hochhuth. Donc, de ce point de
vue, il n’existe pas de doute s’agissant de l’influence communiste ».
« En somme – a affirmé le père jésuite – je ne peux pas soutenir que
Hochhuth ait été un agent des russes mais que son œuvre ait été
fortement influencée par cette idéologie, cela me paraît évident ».
A ce propos, le RP Pierre Blet, historien fort connu, lui aussi
membre
de la Compagnie de Jésus, a affirmé que « le drame de Hochhuth ne
fait
pas partie de l’historiographie et c’est comme s’il n’existait pas.
S’il a fait tant de bruit c’est parce qu’il s’agissait d’un artifice
construit par Moscou afin de mener une campagne contre Pie XII et de
le discréditer »
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