Post by Julien ArlandisDonc l'article est rédigé en pure perte et finit à la poubelle ?
ça arrive pas mal. eventuellement on le met sur HAL comme techreport, si
on n'est pas trop dégouté pour remettre çà à plu tard (puis oublier,
généralement).
ça arrive aussi qu'on fasse totalement évoluer la recherche, la méthode,
le code, pour reproposer 1-2 ans après une nouvelle méthode (et papier)
qui ne repartait pas complètement de zero.
Post by Julien ArlandisTout dépend de la taille de la botte de foin, j'attends toujours des
données chiffrées sur ce point, et pas seulement des qualificatifs du
genre "c'est colossal" dont on ne pourra que désapprouver le caractère
zététique ;)
d'après
https://www.researchgate.net/publication/229062236_Article_50_million_An_estimate_of_the_number_of_scholarly_articles_in_existence
on en est a un cumul de 50 millions de papiers académiques.
d'après
https://fr.wikipedia.org/wiki/Production_mondiale_d%27articles_scientifiques
en 2003 il y en a eu 700 000.
en extrapolant la croissance, ça donnerait 1.3 million en 2020
Mais comme je disais, en vrai ce qui compte ce sont les publis de rang A
et B. Le reste (qui est le gros du tas ), ce sont des publications en
"write only", qu'à peu près personne ne lit.
( et que perso j'aimerais autant qu'on supprime, plutôt que vouloir a
tout prix que "le thésard n'ets pas zero papier, même si c'est dans une
conf/revue qui vaut rien. Perso moi je compte des points négatifs dans
les CV qui en présentent ).
Au contraire si on ajoute les white papers, techreports, reprints de
papiers jamais publiés (et autres trucs Arxiv ou autre qui ne sont pas
publiés), voire rapports de stages et thèses, ya des chances qu'on
ajoute quelques autres millions à ce million.
Au fait, autre problème: il m'est arrivé plusieurs fois de devoir faire
annuler des papiers qui étaient des plagiats intégraux des miens (
vivent les étudiants des fac chinoises et indiennes ).
Mais d'autre fois, je suis tombé via google sur des trucs qui
ressemblaient a 100% à des articles, sauf que c'était des rendus
d'élèves devant faire une présentation de technique "façon article", et
c'est quasiment indistinguable d'un article, et ici, d'un article
plagié. J'ai déjà râlé auprès de plusieurs Unis, mais c'est peine perdu,
et c'est de + en + la mode de faire comme ça.
Et tout ça se trouve donc mêlé aux "vrais articles", quand tu google.
Seul le label fait la différence.
Post by Julien ArlandisIl n'y a aucune différence qualitative ou algorithmique entre
l'indexation d'une publication scientifique et une recette de cuisine,
quel est le soucis exactement ?
je zappe.
ou alors je te facture les 2 heures à expliquer le non sequitur, que tu
balayera ensuite de la main.
Post by Julien ArlandisJe t'ai donné un exemple pris au hasard sur le nombre de publications
annuelle portant sur l'avancée du périhélie de Mercure, qu'as tu à
répondre sur ce point ?
tu parle d'un exemple bidon ! un truc sur lequel plus personne ne bosse !
Va donc chercher sur les mots clé deep learning , texture , additive
fabrication (en informatique),
ou CFD simulation, interstellar medium ( en physique ) ou neural cell,
stem cell, covid ( en bio !)
Post by Julien ArlandisLe cuisinier étoilé comment il fait sa veille d'après toi ?
tes réponses ont de moins en moins de rapport, et me demanderais donc
d'y passer de + en + d'effort... en pure perte. donc zap.
Post by Julien ArlandisPourtant ça marche bien sur wikipedia, on peut parfois trouver quelques
coquilles, mais elles se laissent corriger assez facilement et
globalement on reste dans le consensuel, ça devrait te plaire non ?
mais reviewer un article, ça n'est absoluement pas chercher des
coquilles !!!
Post by Julien ArlandisPar
ailleurs dans le système que je te propose ce ne serait pas une vox
populi mais une vox composée de chercheurs académiques et experts
reconnus dans leur domaine.
mais on a déjà du mal à trouver assez de reviewers compétents pour
reviewer les articles du processus normal !
ici il faudrait pécher toute la production vomie en ligne au petit
bonheur la chance dans le monde entier chaque année, avec un crawler
pour repérer non seulement les "trucs qui pourraient bien être un
article" pas encore reviewvés, mais aussi ceux qui ne sont pas encore
reviewvés par suffisamment de gens compétent ?
Et s'assurer que ces reviewers au fil de l'eau soient suffisamment
investis et responsables pour y consacrer un temps et un travail
d'évaluation honnête, tout en vérifiant leur compétence, leur absence de
trop gros conflict d'intéret, la qualité de leur propre travail de review ?
si tu avais une fois participé à un comité de programme, tu te rendrais
compte a quel point c'est déjà un boulot enorme en ne le faisant comme
actuellement que sur les papiers soumis volontairement, et que ce que tu
suggère multiplie ça par bien trop par rapport aux ressources humaines
disponibles.
Post by Julien ArlandisDe ce que je comprends, tu as besoin que quelqu'un fasse le tri pour toi.
Confies cette tâche à tes doctorants et stagiaires :-).
et ils feront comment, eux ?
( qui auront encore moins de critères aguéris, en plus ).
Post by Julien ArlandisPost by robby-> on pourrait tres bien avoir un dépots généralisé arxiv ou autre (au
fait, arxiv est loin d'etre systématique, l'usage dépend pas mal des
domaines et des pays. Et en France on est sensé tout mettre sur HAL.
qui est bien moins pénible qu'arxiv, soit dit en passant, qui veut
recompiler lui-meme tout ton latex).
puis par dessus ça, avoir différents labels gérés par les sociétés
savantes, s'occupant de reviewvé et labelliser séparément des dépots.
Mais a priori sur candidature des auteurs, parceque c'est déjà un
boulot énorme meme comme ça, et s'il fallait fouiller nous meme
internet bonjours les gachis, les redondances, et les oublis.
Oui pourquoi pas.
?
ben alors c'est quoi, ton point ?
le COEUR du processus actuel de review scientifique des publications,
c'est juste ça, que tu semblais contester !
Post by Julien ArlandisUn chercheur ne produit pas un article scientifique comme on produit un
best seller pour faire du chiffre d'affaire. Ce n'est pas au chercheur à
trouver son auditoire mais à l'auditoire à trouver son chercheur.
comme Kafka qui jette ses romans à la poubelle.
Parfois, il y a une bonne âme pour sauver ce travail et le faire
connaitre, mais rarement.
Il y a aussi plein de très bonnes oeuvres littéraires invisibles sur des
sites amateurs, ou juste chez de petits éditeurs, et idem pour les films
en dehors des majors. et en peinture, etc.
Mais voila, le gros de ce qui mériterait la gloire ( au sens, d'être
connu voire de faire Ecoel, pas spécialement de faire du fric ), restera
a jamais majoritairement inconnu, dans les poubelles de l'histoire.
--
Fabrice