Post by Canta GaletPost by sts99Elle se porte très bien, d'abord le FMI a parlé de catastrophe pour le pays,
ce qui n'est pas arrivé et même que plus tard le FMI a félicité l'Islande
pour ses bons résultats économiques qui sont bien meilleur que le reste de
l'Europe.
Alors pourquoi continuer à payer ses dettes qui étoufent le pays de plus en
plus ?
Salut.
Sept ans après avoir sollicité son aide, Reykjavik a totalement
remboursé le Fonds monétaire international. Le pays s'est sorti de
l'ornière via un procédé radicalement différent de celui des pays de
l'Union Européenne.
Le gouvernement islandais oblige en outre les banques à effacer "une
partie de la dette hypothécaire des ménages devenus surendettés".
Concrètement, ces foyers n'avaient plus à rembourser qu'un montant
équivalent, au maximum, à 110% de la valeur de leur bien immobilier. Le
reste dû est purement et simplement annulé. Une somme conséquente à
l'heure où les taux d'intérêt de ces prêts explosent. Reykjavik met
également en place un fonds qui aide les surendettés à rembourser leurs
créances, fonds qui emprunte avec la garantie du gouvernement.
Pour autant, le pouvoir d'achat des Islandais s'effondre. En cause: une
hausse des prix qui atteint un pic de 17%, et des dépenses publiques
pour les retraites et les soins de santé rognées.
Post by sts99Une mise sous tutelle des banques
Pas question de laisser les banques faire faillite, même pas pour
l'exemple à la Lehman Brothers. Mais pas question non plus de les
abreuver de liquidités et de les laisser gérer la suite. L'Etat place
les établissements financiers sous sa tutelle directe, une mesure votée
par la majorité et l'opposition réunies. Il a le droit de les fusionner,
de les mettre en faillite, etc.
Trois banques -Landsbanki, Kaupthing et Glitnir- sont nationalisées à
l'automne 2008. Elles sont encore aujourd'hui en liquidation
progressive, ce qui a évité de les laisser brutalement faire faillite.
De nouvelles structures leur ont succédé, reprenant à leur passif les
dépôts des Islandais, et à leur actif uniquement des prêts jugés peu
risqués et des emprunts interbancaires.
Post by sts99Davantage d'endettement public
Le gouvernement a recapitalisé ces nouvelles banques nées des anciennes
moribondes à hauteur de 30% de son PIB, augmentant d'autant son
endettement. Reykjavik a aussi dû réinjecter des fonds dans la Banque
centrale du pays, offrir ou prêter de nouvelles garanties aux banques,
recapitaliser d'autres banques à l'agonie. Ces apports de capitaux,
ajoutés à l'envolée des dépenses sociales, a plombé la dette publique
islandaise, qui est passée de 28,5% du PIB en 2008 à plus de 100% en 2011.
Ces dépenses devraient en partie être remboursées à l'Etat islandais.
Les banques doivent notamment lui rendre une partie de l'aide du
gouvernement. Mais elles ne seront capables d'en reverser qu'une partie,
et les pertes potentielles pour les caisses publiques pourraient
atteindre 20 à 25% du PIB. Quant au fonds qui aide les ménages
surendettés à rembourser leurs prêts hypothécaires, il pourrait coûter à
l'Islande près de la moitié de son PIB.
Post by sts99Des entreprises protégées par les banques
Les entreprises islandaises, très endettées, et confrontées à la
dévaluation de la monnaie, ont vu les taux d'intérêt de leurs emprunts
s'envoler. Plutôt que de les liquider, l'Etat les a placées sous le
contrôle de leurs banques créancières, qui ont joué le rôle de
"holding". C'est-à-dire qu'elles ont considéré les dettes de ces
entreprises comme une participation à leur capital. Elles ont toléré les
arriérés de paiements, et "ont participé à administrer ces entreprises
en attendant des jours meilleurs, ce qui a permis d'en sauver un grand
nombre", explique Eric Dor. "Ce qui explique partiellement que les
restructurations d’entreprises ont été moins brutales et rapides que
dans d’autres pays européens en détresse", continue-t-il.
Post by sts99Une dévaluation massive de la monnaie
La Banque centrale islandaise a fortement dévalué la couronne qui a
chuté de plus de moitié face à l'euro et au dollar en moins d'un an
(entre l'automne 2007 et l'été 2008). Une manœuvre qui a permis à la
consommation intérieure de l'île de se maintenir à un niveau largement
supérieur à celle par exemple de l'Espagne, du Portugal, de la Grèce ou
de l'Irlande, où elle était plombée par la force de l'euro.
Post by sts99Un exemple à suivre ?
"L’Islande a attiré l’attention des observateurs parce qu’après la
crise, l’activité économique et l’emploi s’y sont redressés beaucoup
mieux que dans les autres pays européens en détresse", souligne Eric
Dor. A prix constant, le PIB a retrouvé son niveau d'avant crise, et l'a
même dépassé. Il en va de même avec le niveau d'emploi, qui s'est
redressé bien mieux que dans les autres pays européens en crise. Les
jeunes Islandais ont également moins fui le pays -ou sont revenus entre
temps- que les jeunes Grecs, Espagnols, Portugais et Irlandais.
Tout n'est pas rose néanmoins: l'Etat reste très endetté, et le
gouvernement doit encore trouver une façon de lever le contrôle des
capitaux qu'il a instauré dans le pays, tout en respectant les traités
internationaux dont l'Islande est signataire. Avec le risque de faire
face à une fuite massive de capitaux qui ferait plonger encore davantage
la couronne islandaise.
https://bfmbusiness.bfmtv.com/monde/ces-methodes-qui-ont-sorti-l-islande-de-la-crise-922081.html
Combien de zones de non droit Africaines et musulmanes en Islande ?