Post by Michel Talonmais les hollandais de North Holland - Elsevier ne valent pas mieux.
le vent tourne pour eux: une bonne partie des instituts français et
allemands refusent désormais de payer.
par contre ils sont très réactifs ( création de journaux en ligne, de
modèles publieurs-payeurs, etc ), alors que ça prend tout un temps à nos
institutionnels de faire front.
Post by Michel TalonOr elle ne sert plus à rien depuis
qu'existent les sites comme arxiv. Je ne comprends pas que les
scientifiques n'aient pas encore envoyé au diable tout ce qui concerne
publications
On en a déjà parlé 1000 fois ici.
La publication c'est deux choses:
- la mise à disposition et distribution des articles de recherche. Mais
depuis internet, il n'y a plus besoin de l'édition pour ça, l'utilité
(exclusive) des éditeurs est donc finie. Idem pour l'aspect mise en page.
- la labelisation des articles de recherche par un comité de lecteur et
des reviewers. Meme si c'est imparfait, c'est indispensable. Ce travail
étant fait par des scientifiques, et essentiellement gratuitement, il
pourrait etre fait hors éditeurs... Sauf qu'on ne s'en décolle pas comme
ça, puisque le nom des journaux et conférence proceedings appartient aux
éditeurs (et que les sociétés savantes se sont profondément liées à
eux). ça va prendre tout un temps que les membres actifs et visibles de
chaque sous-communauté associée a un journal ou conf se prenne par la
main pour déménager ensemble un par un ces supports vers les EPI
journaux et autres variantes libres.
Post by Michel Talonfacteur d'impact etc. alors que tout le monde sait que le
système est totalement corrompu, les plus sombres conneries arrivent à
se faire publier, les referees ne lisent pas les articles, se content de
regarder s'ils sont cités dans la liste de références, la moitié d'entre
eux sont totalement incompétents, etc.
il y a des problèmes, mais en gros ça marche: ta vision est tellement
caricaturale qu'elle en devient fausse.
A noter aussi que les choses ne sont pas identiques d'un domaine, voire
sous-domaine, a l'autre.
Post by Michel TalonEn réalité, sur un sujet donné,
les gens savent très bien qui sont les chercheurs actifs dans le
domaine,
et comment crois-tu que les gens savent qui il faut regarder et suivre,
s'ils n'avaient justement acquis le coup de projecteur par leurs
publications labellisées ?
Post by Michel Talonregardent les articles dans arxiv,
tu sais combien il y a de publications au total dans arxiv ? personne ne
peut suivre tout ça ! ( deja que dans certains domaines c'est impossible
de lire tout ce qui est labellisé par publication classique ).
Post by Michel Talonet n'ont besoin de personne
pour se faire une idée sur le contenu.
Les bons scientifiques, peut-etre pas, effectivement. Encore qu'ils
aimeraient ne pas perdre un temps infini a labourer la mer.
Les thésards, pas évident.
Les scientifiques médiocres, (+ ceux des sous-domaines extérieurs, pas
spécialistes), et les péri-scientifiques, eux tous qui sont les plus
nombreux, ça m'étonnerait fort. Au final, on va donc juste s'en remettre
a la "démocracie des masses" de qui a voté les articles comme bon ?
Post by Michel TalonIl existe aussi maintenant des revues électroniques à referee publiées
indépendamment des éditeurs traditionnels et qui sont devenues très
prestigieuses
tant mieux. mais pour le vivre de l'intérieur de la recherche actuelle,
je peux te dire que c'est encore loin d'etre une généralité, ni d'etre
simple et évident.
D'autant que tout le monde lance des EPIs journaux dans tous les sens (
y compris editeurs, aiglefins, mais aussi chaque institution), ce qui
ajoute au bordel ambient.
Post by Michel Talondonc je pense que les revues traditionnelles attrape-fric finiront
par disparaître.
je le souhaite aussi, mais ces choses là ne se construisent pas toutes
seules.
( c'est un peu comme de dire "les gens sont cons, pourquoi on ne passe
pas a la voiture à hydrogene ?". sauf que pour que ça marche, il faut
que des tas de choses changent en meme temps, ce qui est difficile s'il
n'y a pas une organisation au dessus pour le faire. Et dans le cas de la
publication scientifique, il n'y a pas).
--
Fabrice