unknown
2020-05-25 13:15:20 UTC
https://jdmichel.blog.tdg.ch/archive/2020/05/24/hydroxychloroquine-the-lancet-dans-de-sales-draps-306637.html
« ...
Bad Bad Science
En ce qui concerne l’étude du Lancet, relevons d’abord qu’il s’agit
d’une étude observationnelle sur près de 100'000 patients. Les opposants
au Pr Raoult n’ont cessé de contester sa position privilégiant
précisément les études observationnelles plutôt que les essais
randomisés à double aveugle que les scientistes considèrent comme la
meilleure méthode et même désormais la seule devant prévaloir.
Ayant pris la peine de vérifier ce qu’il en était, j’avais partagé que
la recherche valide pleinement la position de Raoult : non seulement la
situation d’urgence d’une épidémie rend les RCTs éthiquement
problématiques, mais de surcroît leur supériorité sur les études
observationnelles n’est pas probante. D’autres études montrant que quand
les RCTs sont financés par l’industrie pharmaceutique, la validité de
leurs résultats en pâtit !
Je suis donc ravi de voir les supporters de l’étude du Lancet
soudainement convertis à une méthodologie qu’ils abhorraient peu avant,
dès lors qu’elle arrive aux résultats qu’ils souhaitaient. Passons…
C’est toutefois dans la lecture de la méthodologie de recherche que les
choses se gâtent. Voici la critique qu’en fait le collectif "Covid
laissons les médecins prescrire" :
Étude sur 96032 dossiers médicaux émanant de 671 hôpitaux sur les 6
continents.
Patients hospitalisés entre le 20/12/19 et le 14/04/20 – Publication le
21/05/20 – 4 auteurs signataires Chapeau ! un record d’efficacité pour
recueil data, traduction des différentes langues étrangères y compris
asiatiques + analyse statistique + écriture article + reviewing +
publication !
Au bas mot une publication à 50 millions d’euros. Qui l’a financée ?
Et on passe sur les liens d’intérêt déclarés par les auteurs avec
l’industrie pharmaceutique.
Des patients hospitalisés à un état grave de la maladie
Des patients suivis dans des pays n’ayant pas les mêmes attitudes
thérapeutiques
Des critères d’inclusion flous ex : des co-prescriptions d’antiviraux
dans 40% des cas, sans information sur leur répartition dans les groupes
analysés
Des imprécisions sur les traitements analyses : on parle de macrolides.
Impossible de savoir qui a reçu de l’azithromycine
Des patients avec des co-morbidités n’en faisant pas une population
représentative (ex : 1 patient sur 3 avec hypertension dans le groupe
hydroxychloroquine + macrolide)
Des groupes non comparables : ex groupe HCQ* + macrolide plus grave avec
20% de ventilation mécanique versus 7,7% des patients du groupe « dit
témoin », idem sur paramètre sao2 ˂ 94
Alors qu’il est écrit « No significant between-group differences were
found among baseline characteristics or comorbidities. »
« Foot note » du tableau 2 surprenante : « Age and BMI are continuous
variables.
The 95% cis have not been adjusted for multiple testing and should not
be used to infer definitive effects. »
Des doses et durées de traitement non précisées
Des résultats exprimés en moyenne, on aurait aimé aussi des médianes et
des range.
Aucune information sur les « missing values » « multiple imputation for
missing values was not possible » « it was assumed that the
characteristic was not present » – alors qu’il est évident que les
missing values doivent se compter à la pelle sur une analyse
multicentrique multi-pays aux soins variés
Aucune analyse des groupes en fonction des traitements associés ni des
risques cardio.
Aucun scanner thoracique a la recherche des atteintes cardiaques du
virus qui sont fréquentes pour une analyse correcte de ce qui est appelé
évènement indésirable.
Pas de mesure des intervalles QT ni de recherche de torsades de pointe !!!
Une prescription vendue comme précoce (moins de 48h après
l’hospitalisation) qui occulte la date des premiers symptômes et veut
faire croire à une prescription précoce !
et la liste est encore longue… Mais diantre le Comité de lecture
faisait-il la sieste ???
« Assez d’une telle désinformation ! QUI a intérêt à faire croire que
l’Hydroxychloroquine est inefficace et dangereuse quand elle est bien
prescrite ? LAISSONS LES MÉDECINS PRESCRIRE ! » conclut le Collectif.
Ce qui est sûr, c’est que l’étude du Lancet est de la très très mauvaise
science. Que la plus prestigieuse revue médicale, ayant admis les
difficultés éthiques liées à la faible qualité de la plupart des
publications, ayant identifié le problème majeur des conflits
d’intérêts, ose publier un tel papier est à vrai dire assez époustouflant.
The Lancet nous fournit ici un exemple emblématique de malhonnêteté
scientifique tel qu’il en existe tant -et qui pourrissent de manière
systémique le domaine.
Les journaux et la presse audiovisuelle (qui ne savent simplement pas
lire la science, comme le développe mon excellent confrère Laurent
Mucchielli) embraient à plein régime, répandant le poison de la
désinformation et de la propagande. Les gros titres déferlent : « l’HQ
n’est pas efficace et augmente même le risque de mortalité ! » ce qui
est une contre-vérité flagrante : ce que l’étude montre, c’est que
donner de l’hydroxychloroquine à des patients en phase critique ou
terminale n’a pas d’effet thérapeutique avéré, ce que le Pr Raoult
affirme de son côté depuis dix semaines !
Un peu comme si vous donniez de l’aspirine à des mourants pour conclure
après leur décès que l’aspirine ne soulage pas la migraine ! Voilà le
degré de malhonnêteté crasse à laquelle sont réduits les intérêts
dominants qui ont financé (à hauteur de dizaines de millions de dollars)
une étude aussi inepte…
J’avais montré comment l’étude Discovery était scélérate précisément du
fait de cette manipulation de prescrire en phase critique de la maladie,
là où le remède n’est plus indiqué - ils n’ont d’ailleurs même pas
trouvé suffisamment de patients assez insensés pour accepter le risque
de se voir prescrire un placebo plutôt que le remède !
Puis dénoncé la première « étude » publiée dans le NEJM. La propagande
n’a cure de ce genre de scrupules : martelez un mensonge autant de fois
que vous le pouvez et la foule finira par accepter l’idée sans rechigner.
... »
« ...
Bad Bad Science
En ce qui concerne l’étude du Lancet, relevons d’abord qu’il s’agit
d’une étude observationnelle sur près de 100'000 patients. Les opposants
au Pr Raoult n’ont cessé de contester sa position privilégiant
précisément les études observationnelles plutôt que les essais
randomisés à double aveugle que les scientistes considèrent comme la
meilleure méthode et même désormais la seule devant prévaloir.
Ayant pris la peine de vérifier ce qu’il en était, j’avais partagé que
la recherche valide pleinement la position de Raoult : non seulement la
situation d’urgence d’une épidémie rend les RCTs éthiquement
problématiques, mais de surcroît leur supériorité sur les études
observationnelles n’est pas probante. D’autres études montrant que quand
les RCTs sont financés par l’industrie pharmaceutique, la validité de
leurs résultats en pâtit !
Je suis donc ravi de voir les supporters de l’étude du Lancet
soudainement convertis à une méthodologie qu’ils abhorraient peu avant,
dès lors qu’elle arrive aux résultats qu’ils souhaitaient. Passons…
C’est toutefois dans la lecture de la méthodologie de recherche que les
choses se gâtent. Voici la critique qu’en fait le collectif "Covid
laissons les médecins prescrire" :
Étude sur 96032 dossiers médicaux émanant de 671 hôpitaux sur les 6
continents.
Patients hospitalisés entre le 20/12/19 et le 14/04/20 – Publication le
21/05/20 – 4 auteurs signataires Chapeau ! un record d’efficacité pour
recueil data, traduction des différentes langues étrangères y compris
asiatiques + analyse statistique + écriture article + reviewing +
publication !
Au bas mot une publication à 50 millions d’euros. Qui l’a financée ?
Et on passe sur les liens d’intérêt déclarés par les auteurs avec
l’industrie pharmaceutique.
Des patients hospitalisés à un état grave de la maladie
Des patients suivis dans des pays n’ayant pas les mêmes attitudes
thérapeutiques
Des critères d’inclusion flous ex : des co-prescriptions d’antiviraux
dans 40% des cas, sans information sur leur répartition dans les groupes
analysés
Des imprécisions sur les traitements analyses : on parle de macrolides.
Impossible de savoir qui a reçu de l’azithromycine
Des patients avec des co-morbidités n’en faisant pas une population
représentative (ex : 1 patient sur 3 avec hypertension dans le groupe
hydroxychloroquine + macrolide)
Des groupes non comparables : ex groupe HCQ* + macrolide plus grave avec
20% de ventilation mécanique versus 7,7% des patients du groupe « dit
témoin », idem sur paramètre sao2 ˂ 94
Alors qu’il est écrit « No significant between-group differences were
found among baseline characteristics or comorbidities. »
« Foot note » du tableau 2 surprenante : « Age and BMI are continuous
variables.
The 95% cis have not been adjusted for multiple testing and should not
be used to infer definitive effects. »
Des doses et durées de traitement non précisées
Des résultats exprimés en moyenne, on aurait aimé aussi des médianes et
des range.
Aucune information sur les « missing values » « multiple imputation for
missing values was not possible » « it was assumed that the
characteristic was not present » – alors qu’il est évident que les
missing values doivent se compter à la pelle sur une analyse
multicentrique multi-pays aux soins variés
Aucune analyse des groupes en fonction des traitements associés ni des
risques cardio.
Aucun scanner thoracique a la recherche des atteintes cardiaques du
virus qui sont fréquentes pour une analyse correcte de ce qui est appelé
évènement indésirable.
Pas de mesure des intervalles QT ni de recherche de torsades de pointe !!!
Une prescription vendue comme précoce (moins de 48h après
l’hospitalisation) qui occulte la date des premiers symptômes et veut
faire croire à une prescription précoce !
et la liste est encore longue… Mais diantre le Comité de lecture
faisait-il la sieste ???
« Assez d’une telle désinformation ! QUI a intérêt à faire croire que
l’Hydroxychloroquine est inefficace et dangereuse quand elle est bien
prescrite ? LAISSONS LES MÉDECINS PRESCRIRE ! » conclut le Collectif.
Ce qui est sûr, c’est que l’étude du Lancet est de la très très mauvaise
science. Que la plus prestigieuse revue médicale, ayant admis les
difficultés éthiques liées à la faible qualité de la plupart des
publications, ayant identifié le problème majeur des conflits
d’intérêts, ose publier un tel papier est à vrai dire assez époustouflant.
The Lancet nous fournit ici un exemple emblématique de malhonnêteté
scientifique tel qu’il en existe tant -et qui pourrissent de manière
systémique le domaine.
Les journaux et la presse audiovisuelle (qui ne savent simplement pas
lire la science, comme le développe mon excellent confrère Laurent
Mucchielli) embraient à plein régime, répandant le poison de la
désinformation et de la propagande. Les gros titres déferlent : « l’HQ
n’est pas efficace et augmente même le risque de mortalité ! » ce qui
est une contre-vérité flagrante : ce que l’étude montre, c’est que
donner de l’hydroxychloroquine à des patients en phase critique ou
terminale n’a pas d’effet thérapeutique avéré, ce que le Pr Raoult
affirme de son côté depuis dix semaines !
Un peu comme si vous donniez de l’aspirine à des mourants pour conclure
après leur décès que l’aspirine ne soulage pas la migraine ! Voilà le
degré de malhonnêteté crasse à laquelle sont réduits les intérêts
dominants qui ont financé (à hauteur de dizaines de millions de dollars)
une étude aussi inepte…
J’avais montré comment l’étude Discovery était scélérate précisément du
fait de cette manipulation de prescrire en phase critique de la maladie,
là où le remède n’est plus indiqué - ils n’ont d’ailleurs même pas
trouvé suffisamment de patients assez insensés pour accepter le risque
de se voir prescrire un placebo plutôt que le remède !
Puis dénoncé la première « étude » publiée dans le NEJM. La propagande
n’a cure de ce genre de scrupules : martelez un mensonge autant de fois
que vous le pouvez et la foule finira par accepter l’idée sans rechigner.
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