Earl Evleth
2007-02-17 22:57:32 UTC
Ceyrac/AFP.
En complément
Pour Arno Klarsfeld, la mort de Papon est "anecdotique" Les dates-
clés de sa vie Les grandes dates de l'affaire Papon Les Français
poursuivis pour crime contre l'humanité
Les autres titres
Maurice Papon est mort Les hauts magistrats formés au management
Les lefebvristes fêtent le trentième anniversaire de la « prise » de
Saint-Nicolas-du-Chardonnet Un film pour décourager les clandestins
chinois Le téléphone portable, l'arme fatale des ados Affaire
Julien : le domicile de la mère passé au peigne fin Patience avant
la neige Mairie de Paris : les ex-conseillers de Chirac mis en
examen Encore de la prison ferme pour Samy Naceri Retour | Rubrique
FranceQuatre ans après sa libération, le seul haut fonctionnaire
français condamné pour complicité de crime contre l'humanité pour son
rôle dans la déportation de Juifs de Bordeaux sous l'Occupation, est
mort samedi à 96 ans.
"Maurice Papon est mort samedi 17 février 2007 à 16 heures", a précisé
l'avocat de Maurice Papon, en soulignant que "l'ancien ministre n'a
jamais accepté sa condamnation du 2 avril 1998 par la cour d'assises
de Bordeaux". Il est décédé pendant son sommeil, a-t-il précisé sur
LCI, dans une clinique à Pontault-Combault, en Seine-et-Marne, selon
une source policière.
Maurice Papon, domicilié à Gretz-Armainvilliers, en Seine-et-Marne,
avait été hospitalisé le 8 février pour une "insuffisance cardiaque".
Me Vuillemin, qui avait participé à sa défense au moment du procès,
avait indiqué que l'intervention s'était très bien passée.
Condamné en 1998 à 10 ans de réclusion, en fuite en 1999, il a été
incarcéré pendant près de trois ans avant d'être remis en liberté le
18 septembre 2002 en raison de son état de santé.
Une longue carrière dans les plus hauts rouages de l'Etat
Avant d'être rattrapé par son passé de fonctionnaire sous le régime de
Vichy, Maurice Papon a connu une longue carrière dans les plus hauts
rouages de l'Etat, traversant tous les régimes de la IIIe à la Ve
République.
Il a notamment occupé les postes exposés de préfet de Constantine
(1956-58) pendant la guerre d'Algérie, et de préfet de police de Paris
(1958-67) lors de la répression sanglante de la manifestation
algérienne du 17 octobre 1961, sous le général de Gaulle.
En 1968, il est élu député UDR (le parti gaulliste de l'époque) du
Cher, en 1971 maire de Saint-Amand-Montrond (Cher) -il le restera 12
ans- et est nommé ministre du Budget dans le troisième gouvernement
Barre (1978-81).
C'est en 1981, juste avant la présidentielle, que le journal satirique
Le Canard enchaîné publie des documents datés de 1943 et 44 signés de
la main de Maurice Papon, l'impliquant dans la déportation de juifs
bordelais.
"Ses droits à pension de retraite rétablis"
Après 17 ans de bataille juridique, l'ancien fonctionnaire est renvoyé
devant les assises de la Gironde en octobre 1997 pour un procès qui
durera six mois, en raison notamment d'interruptions pour
hospitalisation. Après l'épuisement des recours qui induit le
caractère définitif de sa condamnation, Maurice Papon a toujours clamé
son innocence.
Son avocat a fait valoir que "le Conseil d'État a rétabli l'ancien
préfet de police du général de Gaulle dans ses droits à pension de
retraite le 4 juillet 2003, avec effet rétroactif". "Maurice Papon
s'est battu jusqu'au bout et il est mort en homme libre alors qu'il
s'apprêtait à livrer son dernier combat: l'action en réhabilitation",
a-t-il conclu
En complément
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"Maurice Papon est mort samedi 17 février 2007 à 16 heures", a précisé
l'avocat de Maurice Papon, en soulignant que "l'ancien ministre n'a
jamais accepté sa condamnation du 2 avril 1998 par la cour d'assises
de Bordeaux". Il est décédé pendant son sommeil, a-t-il précisé sur
LCI, dans une clinique à Pontault-Combault, en Seine-et-Marne, selon
une source policière.
Maurice Papon, domicilié à Gretz-Armainvilliers, en Seine-et-Marne,
avait été hospitalisé le 8 février pour une "insuffisance cardiaque".
Me Vuillemin, qui avait participé à sa défense au moment du procès,
avait indiqué que l'intervention s'était très bien passée.
Condamné en 1998 à 10 ans de réclusion, en fuite en 1999, il a été
incarcéré pendant près de trois ans avant d'être remis en liberté le
18 septembre 2002 en raison de son état de santé.
Une longue carrière dans les plus hauts rouages de l'Etat
Avant d'être rattrapé par son passé de fonctionnaire sous le régime de
Vichy, Maurice Papon a connu une longue carrière dans les plus hauts
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République.
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(1958-67) lors de la répression sanglante de la manifestation
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En 1968, il est élu député UDR (le parti gaulliste de l'époque) du
Cher, en 1971 maire de Saint-Amand-Montrond (Cher) -il le restera 12
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Le Canard enchaîné publie des documents datés de 1943 et 44 signés de
la main de Maurice Papon, l'impliquant dans la déportation de juifs
bordelais.
"Ses droits à pension de retraite rétablis"
Après 17 ans de bataille juridique, l'ancien fonctionnaire est renvoyé
devant les assises de la Gironde en octobre 1997 pour un procès qui
durera six mois, en raison notamment d'interruptions pour
hospitalisation. Après l'épuisement des recours qui induit le
caractère définitif de sa condamnation, Maurice Papon a toujours clamé
son innocence.
Son avocat a fait valoir que "le Conseil d'État a rétabli l'ancien
préfet de police du général de Gaulle dans ses droits à pension de
retraite le 4 juillet 2003, avec effet rétroactif". "Maurice Papon
s'est battu jusqu'au bout et il est mort en homme libre alors qu'il
s'apprêtait à livrer son dernier combat: l'action en réhabilitation",
a-t-il conclu