Post by Olivier MiakinenPost by ChicotUn mot français, mais pas d'origine latine, et qui m'a toujours semblé
"... the first samples of the new substance were not to be sent to
Europe for another 240 years when a French scientist, Charles de la
Condamine, visited Ecuador and gave rubber its French term 'caoutchouc',
derived from an Inca word with the literal meaning 'weeping tree'."
C'est curieux d'aller chercher un texte dans une langue étrangère pour
expliquer l'origine d'un mot français sur fllf.
Dans la plupart des dictionnaires, ils ne se mouillent pas vraiment
<https://www.cnrtl.fr/etymologie/caoutchouc>
Empr., de même que l'esp.caucho (1653 ds Cor.), à une lang. indigène du
Pérou difficile à déterminer: ce ne peut être le quichua (...), la forme
autochtone dans cette lang. étant wékke (...). Le fr. est à l'orig. des
autres lang. europ.
</>
<http://alorthographe.unblog.fr/2014/08/23/caoutchouc-origine/>
Le mot caoutchouc est apparu au début du XVIIIe siècle, c’est au départ
un mot d’une langue indigène équatorienne : ca-o-chu, ce qui signifie
‘bois qui pleure‘, en rapport avec le fait de saigner les troncs pour
extraire la sève des arbres.
</>
Post by ChicotD'autres sources sont moins sûres de la langue américaine d'origine,
mais sont d'accord sur le sens 'arbre qui pleure'.
D'accord.
Un peu plus de détails dans l'Encyclopædia Universalis :
« La première observation scientifique du caoutchouc est due à Charles
de La Condamine qui, au cours de sa mission organisée par l'Académie des
sciences de Paris pour mesurer la longueur d'un arc de méridien au
voisinage de l'équateur (1736-1744), réunit un ensemble de notes sur le
caoutchouc et ses usages, depuis Quito jusqu'au cœur de l'Amazonie. « Il
croît dans la province d'Esmeraldas [sur le versant Pacifique de la
Cordillère des Andes] un arbre nommé par les naturels hévé. Il en
découle par la seule incision une liqueur blanche comme du lait, qui se
durcit et noircit peu à peu à l'air [...]. Dans la province de Quito, on
enduit les toiles de cette résine et on s'en sert aux mêmes ouvrages
pour lesquels nous employons la toile cirée. Le même arbre croît [...]
le long des bords de la rivière des Amazones. Les Indiens Maipas nomment
la résine qu'ils en tirent cahutchu [« bois qui pleure »], ce qui se
prononce caoutchouc. Ils en font des bottes d'une seule pièce, qui ne
prennent point l'eau et qui, lorsqu'elles sont passées par la fumée, ont
tout l'air de véritable cuir. Ils en enduisent des moules de terre en
forme de bouteille et, quand la résine est durcie, ils cassent le moule,
en faisant sortir les morceaux par le goulot ; il en reste une bouteille
non fragile, légère et capable de retenir tous les liquides... »
(rapport publié en 1755). Si on a là une première référence à l'Hevea
brasiliensis, il revenait à un autre Français, François Fresneau,
ingénieur du roi à Cayenne, le soin de repérer et de décrire l'hévéa, de
le saigner et d'étudier le latex sur place. L'intérêt pour le caoutchouc
ne cesse alors de se développer, et les expériences se multiplient. La
première utilisation pratique du caoutchouc en Europe, c'est la gomme à
effacer (dernier quart du XVIIIe s.). Dans le même temps, le professeur
Charles de La Condamine parvient à imperméabiliser avec du caoutchouc de
la soie pour les enveloppes de ballons gonflés à l'hydrogène. Mais le
latex se coagule et, lorsqu'on l'envoie en Europe, il arrive déjà durci
et est peu utilisable. Il faut donc trouver un solvant pour rendre à
nouveau liquide la gomme coagulée. On y parvient à peu près avec de
l'éther ou de l'essence de térébenthine. Cela permet au chimiste Macquer
de faire les premiers tuyaux en caoutchouc en enduisant d'une solution
de latex des formes en cire.»
L'histoire scientifique est un peu différente de celle que présente le
site alorthographe.unblog.fr Il y a ceux qui trouvent et ceux qui
déposent un brevet.
La prononciation est loin d'être fixée et jusqu'au début du 19e siècle
on trouve dans les dictionnaires la graphie cachoutchou.