UBUjean-jacques viala
2006-07-27 16:33:14 UTC
16 Novembre 1.963:
Grâce à ses gesticulations vis à vis des marocains et à la liquidation
de ce qui reste de présence française en algérie, Ben Bella a réussi
(provisoirement) à faire taire son opposition, en particulier kabyle.
5 décembre 1963 :
Le Maroc (qui a gagné militairement) et l'algérie signent un accord de
paix qui entérine le statu quo, et remet à plus tard le règlement du
problème des frontières entre les deux pays.
A Sao Paulo Georges Bidault, successeur de jean moulin à la tête du
conseil national de la résistance, ancien premier ministre déclare : "il
n'y aurait pas eu d'O.A.S. si les promesses de de Gaulle avaient été
tenues".
Deux cafés tenus par des musulmans mitraillés à Lyon, 3 morts, 3 blessés
31 Décembre 1963 :
La marine fête la fin des travaux effectués à Mers el Kebir, tout est
net et clair.
1 Janvier 1964 :
Les statistiques de l'économie algérienne montent par rapport à 61, qui
ne fût pas une année excellente, une baisse de 25 % de la consommation
d'électricité, de 60 % des transports et de 50 % de la production de
vins.
C'est sans doute autour du premier janvier que le C.I.C.R. remet aux
deux gouvernements français et algerien son rapport sur les disparus,
une enquête réalisée par la Croix Rouge de Mars à Septembre 1963. Ce
rapport est demeuré secret jusqu'en 2004, où le gouvernement français
l'a enfin rendu public. On peut le lire ICI. Il ne fait que confirmer
que tous les juifs et chrétiens enlevés ont été assassinés, y compris 50
soldats français, et que des milliers de harkis étaient encore en
prison.
Dans son rapport, le C.I.C.R. indique à plusieurs reprises qu'il lui a
été interdit de visiter les camps militaires où se trouvaient ces
derniers, contrairement à une promesse (une de plus) du gouvernement
algérien.
10 janvier 1.964 :
L'algérie, avec l'appui des américains, crée une compagnie
d'exploitation des gazoducs, et en prend le contrôle effectif.
La france signe, pas question de mettre en évidence publiquement l'échec
total des déclarations d'intention d'évian.
29 Février 1964 :
Soustelle toujours en exil, est expulsé de suisse vers l'Autriche.
1 Mars 1964 :
Lettre de madame Tillon au Monde, elle y raconte son entrevue avec
Yacef Saadi le 4 juillet 1957 et souligne que Saadi lui avait promis
qu'il n'y aurait plus d'attentat à Alger et qu'il a tenu sa promesse.
Madame Tillon ignore volontairement les bombes du 18 et du 27 juillet et
que Saadi, arrêté le 24 septembre n'avait plus de troupes dès le début
Août.
4 Mars 1964 :
Dans un dépôt de confection "abandonné" par ses propriétaires, et que
les nouveaux "propriétaires" réaménagent place de Chartres, en basse
Casbah d'Alger on découvre un charnier de 32 cadavres d'européens,
hommes, femmes et enfants. Ils ont été passés à la chaux vive, la
plupart ne seront pas identifiés. Il s'agit certainement d'un résidu des
réjouissances qui ont suivi le 19 Mars dans le cadre des accords
d'Evian, ou après l'indépendance. Bien entendu les grandes consciences
du Monde et de Libération reprennent les mensonges du F.L.N. (ils ont
l'habitude) et accusent l'armée française.
31 Mars 1964 :
Jugeant que la menace OAS est éradiquée (tous les prisonniers ont été
jugés), le gouvernement met fin à l'état d'urgence.
début avril 1964:
En avril 1964, Mgr Duval commente aux militants de l'Action Catholique,
l'impossibilité dans laquelle Caritas (ex Secours catholique) s'était
trouvé de distribuer des boîtes de lait à des enfants. La police
algérienne avait arrêté le camion et n'acceptait de le laisser repartir
qu'à la condition que le lait ne fût pas distribué à un groupe d'enfants
de Harkis massacrés par le F.L.N. Mgr Duval regretta l'intransigeance de
la Police algérienne en affirmant: "Après tout, ces enfants auraient eu
droit au lait. Leurs pères ont payé!"
On ne peut étaler plus crûment un manque de charité et de patriotisme
aussi total. Dans le coeur du prélat, les pauvres Harkis, coupables
d'avoir servi la France, méritaient donc à ce titre les châtiments qui
leur avaient été infligés!
Repris dans L'Eglise et l'Algérie (Ed. Etudes et Recherches historiques,
Paris),
21 Avril 1964 :
Fin du premier congrès FLN. Ce congrès marque la totale domination de
Ben Bella, qui change ses ministres, élimine ses anciens compagnons,
nomme des nouveaux membres.
Il est heureux, il ne se rend pas compte que les petits jeunes préfèrent
l'islamisme de Boumedienne à son programme marxisto-arabe. Son programme
"la charte d'Alger" soulève l'enthousiasme du monde progressiste surtout
français, mais pas seulement (Tito, Castro...)
30 Avril 1964 :
Grande Camerone à Tulle, où presque tous les internés sont de la
légion, (13 sur 17) ceux qui n'en sont pas - Salan, Challe, Jouhaud,
Guillaume- sont nommés soldats d'honneur et peuvent participer à la
fête.
13 Mai 1964 :
Prenant exemple sur Ben Bella, Bourguiba nationalise les terres des
français.
De Gaulle lui coupe les vivres.
Stupéfaction de Bourguiba, qui ne comprend pas pourquoi deux poids deux
mesures. Mais le trouble ne durera pas plus que l'émotion.
10 Juin 1964 :
A Beauvais de Gaulle défend sa politique algérienne : "Le problème
algérien a été résolu conformément au passé de la france et à son
intérêt." et le plus beau : "un million de français ont été, sans heurt,
sans drame, sans douleur, intégrés dans notre activité nationale. Cela
ne s'était jamais vu."
Les médias sont d'accord.
Les pieds noirs aussi mais seulement sur la dernière phrase, "cela ne
s'était jamais vu."
15 juin 1964 :
Un officier français, Santini est enlevé en Algérie comme à la plus
riche période de 62.
6 juillet 1.964:
Aït Ahmed et Boudiaf, deux des chefs historiques, désespérés de la
dérive en faveur du pouvoir personnel de Ben Bella, et de l'évolution
économique de l'algérie, se mettent dans la clandestinité (en Europe)
Ils créent le conseil national de défense de la révolution, et lancent
des maquis qui n'auront de réalité qu'en Kabylie, et (très peu) en
Ouarsenis et dans le Constantinois. Khider apporte l'argent du FLN,
toujours en Suisse.
Une voiture conduite par un jeune homme de 20 ans, avec à ses cotés une
jeune fille de 19 s'écrase contre un arbre sur la route entre Puget sur
Argens et Frèjus. Les deux jeunes gens rentraient de Genève. Ses parents
ont lutté quinze ans pour faire reconnaître qu'il s'agit d'un assassinat
, ils ont en effet recueilli le témoignage d'un passant, qui a vu une
voiture militaire foncer volontairement sur la voiture, qui fit alors
l'embardée mortelle. Ils pensent que les militaires ciblaient un avocat
algérois, membre l'O.A.S. venu de suisse et qu'ils se sont trompés de
voiture- ou d'homme. Les parents du jeune homme les Saint Aubin ont mené
jusqu'à leur mort récente une épuisante bataille judiciaire marquée par
neuf procédures et autant de non lieu. Ils ont cependant réussi à
montrer en 1981, grâce à Badinter, qu'un camion de l'armée était bien
sur la route à cette date, et que le témoignage du passant qui le
racontait n'était pas du à l'imprégnation alcoolique ou à l'influence
des extra terrestres comme la justice gaulliste le sous entendait. La
justice socialiste a alors admis un accident "involontaire" et versé
500.000 francs pour les faire taire.
Ils ne se sont pas tus, ils ont produit trois ordres de mission destinés
à un capitaine en poste à Fréjus et demandant de neutraliser l'homme de
l'O.A.S. en question, dont la voiture était la même que celle de leur
fils. Peine perdue, ils sont mort sans que la vérité soit reconnue.
Ils ne sont pas les seuls dans ce cas.
13 juillet 1964 :
Démission de Medegrhi, puis de Kaïd. L'un ministre de l'intérieur parce
que Ben Bella a ajouté à ses pouvoirs personnels la gestion du corps
préfectoral, l'autre par solidarité.
L'affrontement entre Ben Bella, accusé de "pouvoir personnel " et de
"culte de la personnalité " et Boumedienne se dessine, maintenant qu'ils
ne restent plus que tous les deux au pouvoir.
14 juillet 1964 :
L'O.A.S. a placé une bombe sous la tribune présidentielle, mais cette
année la tribune présidentielle n'est pas à l'endroit usuel.
.--
Seules les bombes fascistes tuent.
Céline.
Grâce à ses gesticulations vis à vis des marocains et à la liquidation
de ce qui reste de présence française en algérie, Ben Bella a réussi
(provisoirement) à faire taire son opposition, en particulier kabyle.
5 décembre 1963 :
Le Maroc (qui a gagné militairement) et l'algérie signent un accord de
paix qui entérine le statu quo, et remet à plus tard le règlement du
problème des frontières entre les deux pays.
A Sao Paulo Georges Bidault, successeur de jean moulin à la tête du
conseil national de la résistance, ancien premier ministre déclare : "il
n'y aurait pas eu d'O.A.S. si les promesses de de Gaulle avaient été
tenues".
Deux cafés tenus par des musulmans mitraillés à Lyon, 3 morts, 3 blessés
31 Décembre 1963 :
La marine fête la fin des travaux effectués à Mers el Kebir, tout est
net et clair.
1 Janvier 1964 :
Les statistiques de l'économie algérienne montent par rapport à 61, qui
ne fût pas une année excellente, une baisse de 25 % de la consommation
d'électricité, de 60 % des transports et de 50 % de la production de
vins.
C'est sans doute autour du premier janvier que le C.I.C.R. remet aux
deux gouvernements français et algerien son rapport sur les disparus,
une enquête réalisée par la Croix Rouge de Mars à Septembre 1963. Ce
rapport est demeuré secret jusqu'en 2004, où le gouvernement français
l'a enfin rendu public. On peut le lire ICI. Il ne fait que confirmer
que tous les juifs et chrétiens enlevés ont été assassinés, y compris 50
soldats français, et que des milliers de harkis étaient encore en
prison.
Dans son rapport, le C.I.C.R. indique à plusieurs reprises qu'il lui a
été interdit de visiter les camps militaires où se trouvaient ces
derniers, contrairement à une promesse (une de plus) du gouvernement
algérien.
10 janvier 1.964 :
L'algérie, avec l'appui des américains, crée une compagnie
d'exploitation des gazoducs, et en prend le contrôle effectif.
La france signe, pas question de mettre en évidence publiquement l'échec
total des déclarations d'intention d'évian.
29 Février 1964 :
Soustelle toujours en exil, est expulsé de suisse vers l'Autriche.
1 Mars 1964 :
Lettre de madame Tillon au Monde, elle y raconte son entrevue avec
Yacef Saadi le 4 juillet 1957 et souligne que Saadi lui avait promis
qu'il n'y aurait plus d'attentat à Alger et qu'il a tenu sa promesse.
Madame Tillon ignore volontairement les bombes du 18 et du 27 juillet et
que Saadi, arrêté le 24 septembre n'avait plus de troupes dès le début
Août.
4 Mars 1964 :
Dans un dépôt de confection "abandonné" par ses propriétaires, et que
les nouveaux "propriétaires" réaménagent place de Chartres, en basse
Casbah d'Alger on découvre un charnier de 32 cadavres d'européens,
hommes, femmes et enfants. Ils ont été passés à la chaux vive, la
plupart ne seront pas identifiés. Il s'agit certainement d'un résidu des
réjouissances qui ont suivi le 19 Mars dans le cadre des accords
d'Evian, ou après l'indépendance. Bien entendu les grandes consciences
du Monde et de Libération reprennent les mensonges du F.L.N. (ils ont
l'habitude) et accusent l'armée française.
31 Mars 1964 :
Jugeant que la menace OAS est éradiquée (tous les prisonniers ont été
jugés), le gouvernement met fin à l'état d'urgence.
début avril 1964:
En avril 1964, Mgr Duval commente aux militants de l'Action Catholique,
l'impossibilité dans laquelle Caritas (ex Secours catholique) s'était
trouvé de distribuer des boîtes de lait à des enfants. La police
algérienne avait arrêté le camion et n'acceptait de le laisser repartir
qu'à la condition que le lait ne fût pas distribué à un groupe d'enfants
de Harkis massacrés par le F.L.N. Mgr Duval regretta l'intransigeance de
la Police algérienne en affirmant: "Après tout, ces enfants auraient eu
droit au lait. Leurs pères ont payé!"
On ne peut étaler plus crûment un manque de charité et de patriotisme
aussi total. Dans le coeur du prélat, les pauvres Harkis, coupables
d'avoir servi la France, méritaient donc à ce titre les châtiments qui
leur avaient été infligés!
Repris dans L'Eglise et l'Algérie (Ed. Etudes et Recherches historiques,
Paris),
21 Avril 1964 :
Fin du premier congrès FLN. Ce congrès marque la totale domination de
Ben Bella, qui change ses ministres, élimine ses anciens compagnons,
nomme des nouveaux membres.
Il est heureux, il ne se rend pas compte que les petits jeunes préfèrent
l'islamisme de Boumedienne à son programme marxisto-arabe. Son programme
"la charte d'Alger" soulève l'enthousiasme du monde progressiste surtout
français, mais pas seulement (Tito, Castro...)
30 Avril 1964 :
Grande Camerone à Tulle, où presque tous les internés sont de la
légion, (13 sur 17) ceux qui n'en sont pas - Salan, Challe, Jouhaud,
Guillaume- sont nommés soldats d'honneur et peuvent participer à la
fête.
13 Mai 1964 :
Prenant exemple sur Ben Bella, Bourguiba nationalise les terres des
français.
De Gaulle lui coupe les vivres.
Stupéfaction de Bourguiba, qui ne comprend pas pourquoi deux poids deux
mesures. Mais le trouble ne durera pas plus que l'émotion.
10 Juin 1964 :
A Beauvais de Gaulle défend sa politique algérienne : "Le problème
algérien a été résolu conformément au passé de la france et à son
intérêt." et le plus beau : "un million de français ont été, sans heurt,
sans drame, sans douleur, intégrés dans notre activité nationale. Cela
ne s'était jamais vu."
Les médias sont d'accord.
Les pieds noirs aussi mais seulement sur la dernière phrase, "cela ne
s'était jamais vu."
15 juin 1964 :
Un officier français, Santini est enlevé en Algérie comme à la plus
riche période de 62.
6 juillet 1.964:
Aït Ahmed et Boudiaf, deux des chefs historiques, désespérés de la
dérive en faveur du pouvoir personnel de Ben Bella, et de l'évolution
économique de l'algérie, se mettent dans la clandestinité (en Europe)
Ils créent le conseil national de défense de la révolution, et lancent
des maquis qui n'auront de réalité qu'en Kabylie, et (très peu) en
Ouarsenis et dans le Constantinois. Khider apporte l'argent du FLN,
toujours en Suisse.
Une voiture conduite par un jeune homme de 20 ans, avec à ses cotés une
jeune fille de 19 s'écrase contre un arbre sur la route entre Puget sur
Argens et Frèjus. Les deux jeunes gens rentraient de Genève. Ses parents
ont lutté quinze ans pour faire reconnaître qu'il s'agit d'un assassinat
, ils ont en effet recueilli le témoignage d'un passant, qui a vu une
voiture militaire foncer volontairement sur la voiture, qui fit alors
l'embardée mortelle. Ils pensent que les militaires ciblaient un avocat
algérois, membre l'O.A.S. venu de suisse et qu'ils se sont trompés de
voiture- ou d'homme. Les parents du jeune homme les Saint Aubin ont mené
jusqu'à leur mort récente une épuisante bataille judiciaire marquée par
neuf procédures et autant de non lieu. Ils ont cependant réussi à
montrer en 1981, grâce à Badinter, qu'un camion de l'armée était bien
sur la route à cette date, et que le témoignage du passant qui le
racontait n'était pas du à l'imprégnation alcoolique ou à l'influence
des extra terrestres comme la justice gaulliste le sous entendait. La
justice socialiste a alors admis un accident "involontaire" et versé
500.000 francs pour les faire taire.
Ils ne se sont pas tus, ils ont produit trois ordres de mission destinés
à un capitaine en poste à Fréjus et demandant de neutraliser l'homme de
l'O.A.S. en question, dont la voiture était la même que celle de leur
fils. Peine perdue, ils sont mort sans que la vérité soit reconnue.
Ils ne sont pas les seuls dans ce cas.
13 juillet 1964 :
Démission de Medegrhi, puis de Kaïd. L'un ministre de l'intérieur parce
que Ben Bella a ajouté à ses pouvoirs personnels la gestion du corps
préfectoral, l'autre par solidarité.
L'affrontement entre Ben Bella, accusé de "pouvoir personnel " et de
"culte de la personnalité " et Boumedienne se dessine, maintenant qu'ils
ne restent plus que tous les deux au pouvoir.
14 juillet 1964 :
L'O.A.S. a placé une bombe sous la tribune présidentielle, mais cette
année la tribune présidentielle n'est pas à l'endroit usuel.
.--
Seules les bombes fascistes tuent.
Céline.