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Vincent Reynouard.
Révisionniste et négationniste plusieurs fois condamné par la Justice
française, Vincent Reynouard a été l'un des principaux animateurs de la
revue révisionniste/négationniste "Nouvelle Vision", où l'on retrouve
l'incontournable Faurisson.
Il est l'auteur d'une pseudo-étude sur Oradour-sur-Glane, tendant à
démontrer que le massacre n'était pas le fait de la SS, mais de la
Résistance (!).
Parue sous forme de livre, sous le titre "Le massacre d'Oradour : un
demi-siècle de mise en scène", elle fût interdite, après avertissement
"La publication intitulée "Le Massacre d'Oradour, 1 demi-siècle
de mise en scène", de par son contenu qui contribue à la propagation de
la thèse négationniste de l'existence de crime contre l'humanité, fait
courir un risque de trouble à l'ordre public", lettre du Ministère de
l'Intérieur du 23 juillet 1997
et procédure contradictoire, où Reynouard put présenter sa défense.
Notons que cette étude reprend à son compte les textes révisionnistes de
Marcel Iffrig, in "Elsa", revue du mouvement régionaliste
d'Alsace-Lorraine (un faux nez révisionniste de plus), et ceux d'Otto
Weidinger, ancien commandant SS dans la "Das Reich", qui s'exonérait de
toute responsabilité (!) dans une brochure "Tulle et Oradour, une
tragédie franco-allemande". Ouvrage interdit en 1991 par le Ministère de
l'Intérieur.
Parallèlement, Reynouard a été suspendu (en décembre 1996), puis révoqué
(en avril 1997) de ses fonctions de professeur de mathémathiques et de
physique dans un lycée de Honfleur.
Les bases - non contestées - de sa révocation - elle, contestée par
Reynouard - sont au nombre de quatre :
- Utilisation de moyens informatiques et télématiques du lycée pour
rédiger, collecter, recevoir et envoyer des textes révisionnistes et
négationnistes,
- Exercices révisionnistes donnés aux élèves,
- Prêt aux élèves d'ouvrages à caractère révisionniste ou négationniste
- Volonté de médiatiser sa suspension en incitant les élèves à
manifester en sa faveur
En particulier, ses fichiers comprenaient deux textes niant expressément
l'extermination des juifs par les nazis ainsi qu'une amorce de son opus
sur Oradour-sur-Glane.
"N'ayant commis aucune faute professionnelle, aucune faute
pédagogique, c'est un procès d'opinion qui nous ramène au temps de
l'Inquisition qui a été instruit contre moi, par des commissaires
politiques, non pas du fait de mes activités pédagogiques, mais du fait
des travaux de recherche historiques que j'ai effectués en dehors de mes
activités d'enseignant en mathématiques, en particulier sur le drame
d'Oradour sur Glane, et du fait, plus généralement, de mes opinions.",
lettre de Reynouard au Ministre de l'Education Nationale.
Notons également que Reynouard s'était fait connaitre du grand public en
1995, lorsqu'il avait distribué à ses élèves un exercice statistique sur
Dachau, directement tiré d'un article révisionniste/négationniste de
Faurisson paru en 1990 dans la "Revue d'histoire révisionniste".
Il se prétend depuis martyr de ses opinions, sans ressources pour
nourrir sa famille, et victime de pratiques staliniennes et
inquisitoriales.
Lors de sa révocation, Le Monde publia l'article suivant le 25 avril
1997, qui résume qui est Reynouard et comment il se comporte (larges
extraits) :
<SNIP>
"Vincent Reynouard, professeur de mathématiques depuis deux ans au lycée
professionnel de la Côte-Fleurie à Honfleur (Calvados), a été
sanctionné, vendredi 18 avril, à l'issue d'une procédure disciplinaire
engagée en décembre 1996 par le rectorat de Caen."
"La révocation de cet enseignant âgé de vingt-sept ans a été prononcée
pour quatre motifs relevant du manquement aux principes de neutralité et
de réserve: utilisation du système informatique de l'établissement pour
travailler sur des documents inspirés des thèses révisionnistes;
exercices "morbides et ambigus" donnés aux élèves, prêt aux élèves
d'ouvrages à caractère révisionniste; volonté de médiatiser sa
suspension -- prononcée le 19 décembre 1996 -- en incitant les élèves à
manifester."
"Dans le fichier de l'ordinateur du Iycée ont été retrouvés des textes
remettant en cause le massacre d' Oradour- sur- Glane (Haute-Vienne), le
10 juin 1944. En classe, l'enseignant a distribué un exercice sur les
statistiques de mortalité à Dachau tirées d'un article publié dans la
Revue d'histoire révisionniste."
"En Normandie, le militantisme de M. Reynouard est de notoriété
publique. Ce père de deux enfants a toujours opté pour la provocation à
visage découvert. ll fut condamné à deux reprises, en 1992 et 1996, à
des peines de prison avec sursis pour avoir distribué des tracts niant
la réalité du génocide juif; ses démêlés avec la justice ne l'ont pas
empêché d'être titularisé en septembre 1995 à l'issue du concours de
professeur de Iycée professionnel."
"Lors de sa première condamnation, il était très jeune et il avait été
décidé de lui donner une chance en le laissant intégrer l'enseignement",
expliquait en décembre 1996 Fabrice Pellizzari, directeur du cabinet du
recteur de l'académie de Caen."
"Oui, je suis un révisionniste", affirme aujourd'hui l'enseignant, qui
s'étonne de la réaction tardive de l'administration alors que l'exercice
sur Dachau remonte à novembre 1995 et que ses opinions sont, selon lui,
"connues depuis longtemps par le lycée".
"Lors d'une audience avec le recteur Philippe Lucas, le 18 décembre
1996, M. Reynouard a reconnu les faits. "C'est pour des questions de
logiciels que j'ai transféré mes recherches sur Oradour sur l'ordinateur
du lycée, mais il s'agit d'activités extra-professionnelles. Quant à
l'exercice sur Dachau, je l'ai fait pour éveiller l'esprit critique de
mes élèves. J'ai toujours pratiqué une pédagogie suscephble de
surprendre, mais je n'ai jamais voulu faire passer mes idées en classe.
D'ailleurs, des élèves ont manifesté en ma faveur après ma suspension",
ose-t-il expliquer."
"Les affaires de révisionnisme -- impliquant notamment MM. Roques,
Faurisson, Notin avaient secoué jusqu'à présent les universités mais
jamais les établissements secondaires. La révocation, plus haute
sanction dans l'échelle des procédures disciplinaires, est
exceptionnelle et est prononcée après un rapport de l'inspection
générale. M. Reynouard, quiavait déjà déposé un recours contre sa
suspension devant le tribunal administratif de Caen, entend renouveler
son action en justice pour contester son exclusion définitive de
l'éducation nationale."
</SNIP>
Lettre de Neri Lewkowicz (lettre non sollicitée, prenant la défense de
Reynouard,
envoyée à Mme Labbé, professeur de français à Honfleur et collègue de
Reynouard) :
"Moi aussi j'ai cru pendant longtemps à l'existence des chambres
à gaz homicides dans les camps de concentration allemands pendant la
Deuxième guerre mondiale.
Aujourd'hui nous devons nous rendre à l'évidence:
-- Il n'existe aucun témoin ayant vu une ou plusieurs chambres à gaz
homicides dans un ou plusieurs camps de concentration allemands pendant
la deuxième guerre mondiale;
-- Il n'existe aucune preuve d'aucune sorte prouvant l'existence d'une
ou plusieurs chambres à gaz homicides dans un ou plusieurs camps de
concentration allemands pendant la Deuxième guerre mondiale.
Donc, en résumé:
-- absence totale de témoins;
--absence totale de preuves.
C'est pourquoi j'affirme qu'il n'a jamais existé aucune chambre à gaz
homicide dans aucun camp de concentration allemand pendant la Deuxième
guerre mondiale.
Les chambres à gaz, c'est un mensonge."
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Cette lettre, communiquée à la Justice, sert de base à l'enquête
préliminaire diligentée à l'encontre de Henri Lewkowicz, qui, s'il ne
nie pas la réalité des faits, allégue d'un prétendu caractère "privé et
amical" de ladite lettre pour s'affranchir de toute responsabilité.
Bref, deux négationnistes. Le premier - Reynouard - sanctionné selon une
procédure normale. Le second - Lewkowicz - faisant l'objet d'une
procédure à son encontre.