Post by CléoPost by ZWBravo à la personne qui a réussit à stabiliser les dépenses de l'état
Français.
C'est Raffarin ? Hé bien, bravo Raffarin.
Le budget 2005 sera le troisième budget consécutif où les dépenses de
l'état sont stabilisées. Encore 3 ou 5 budget semblables et nous
aurons à nouveau un état fort et une nation prospère.
Pourriez-vous expliciter vos propos, en expliquant ce qu'entraine clairement
cette "stabilisation de dépenses" si elle est avérée.
La stabilisation des dépenses sur 3 ans (on suppose qu'elle est
avérée) est une rupture importante puisque jusqu'à maintenant, le
budget de l'état augmentait systématiquement plus que la richesse
nationale. En gros, l'état "gérait" une partie sans cesse croissante
de la richesse de notre pays. Cette stabilisation créée une pression
importante sur l'appareil d'état puisque ce dernier doit désormais
continuer à améliorer ses services rendus sans pour autant dépenser
plus. Une pression qui brise l'immobilisme, qui lève des tabous, qui
force à la réflexion sur le "comment faire mieux", donc un cercle
vertueux de création de richesse. Le non-remplacement de certains
départ en retraite de fonctionnaires est un exemple, il force les
responsables d'administration à se réorganiser, à s'informatiser, à
re-penser les processus. Cet exercice est louable, il permet de faire
mieux pour moins cher, c'est le principe même de l'intelligence, de
l'efficacité, de la productivité. Les vrais ressources de richesse
sont dans l'intelligence de l'action, non dans l'action elle même.
Regardez la Poste qui ferme des centaines de bureaux oùle temps moyen
d'activité par jour était inférieur à 1h...idem, ce sont des décisions
courageuses, indispensables, des remise à niveau qu'il faut faire de
temps en temps au lieu de laisser filer les dérapages.
Donc en résumé, la stabilisation des dépenses entraine un réveil des
personnes de pouvoir dans le secteur publique. Fini le train-train,
désormais, il faut réfléchir, douter, peser, sous-peser, re-peser,
raffiner, re-dessiner, re-définir, les missions, les organisations,
les priorités, les objectifs réels, etc...ce sont ces efforts là qui
sont porteurs de renouveau, de vie, d'amélioration et de renforcement
de notre état.
J'ai lu dans la presse (le Figaro du 15 septembre je crois) que plus
de la moitié des fonctionnaires n'arrivaient pas à exprimer clairement
le but, l'objectif, de leur travail quotidien. C'est-à-dire qu'ils ne
comprennent pas vraiment le pourquoi de leur travail....la moitié,
c'est énorme. C'est un problème car seules les personnes faisant le
boulot sont à même d'identifier, d'apporter les éléments à une
réflexion permettant d'améliorer l'efficacité.
Post by CléoD'autant que pour le
néophyte que je suis, votre dernière phrase me semble à cours terme
contradictoire. Réduire les dépenses de l'état sans réduire ses revenus,
revient à diminuer la contribution de l'état à l'écomonie nationale.
Je ne suis pas sûr de comprendre votre commentaire. Les déficits
budgétaires évoluent aux alentours de 3% ou 4%, les dépenses sont
relativement maitrisées et un cercle vertueux de remise en question
est enclenché. Les revenus de l'état sont également maitrisé, ce point
est essentiel. Jusqu'à maintenant, les Finances prélevaient sans cesse
plus d'argent sur la nation, souvent par des moyens discret, sournois,
invisible du commun des mortels, en pensant que si le prélèvement
d'argent n'était pas vu, alors il n'aurait pas d'effet sur l'économie.
Un peu comme un bébé qui se cache le visage et croit être caché des
autres. Or, le gvt actuel fait exactement l'inverse, il baisse les
revenus de l'état le plus possible, d'une part parceque c'est le seul
moyen de faire baisser les dépenses (il dit aux syndicats: servez-vous
dans les caisses, mais les caisses sont vides), et cela explique
d'ailleurs que les deficits soient au delà des critères de l'euro.
Ce qui compte, c'est le périmètre du service publique au sens large et
son coût. Le périmètre n'a guère changé et le coût a diminué du fait
du cercle vertueux enclenché par le gel des dépenses. Tout bon pour
notre pays. Tout bon pour l'état et les contribuables. Je dirais même
que c'est tout bon pour les fonctionnaires eux-mêmes qui ont besoin
d'un pays fort pour assurer leur salaire.
Post by CléoQu'est-ce qu'une nation prospère ?
J'attends vos éclaircissements.
Sans entrer dans la philosophie, un nation prospère est une nation où
les conditions de vie s'améliorent (santé, éducation, culture), où le
futur n'est pas hypotéqué, où les faibles sont aidés.
Pour cela, il faut une économie qui tourne, donc que les gens soient
motivés à la création de richesse, à l'enrichissement personnel au
sens large (principe libéral, en opposition au principe socialiste qui
lui, mise sur le devoir), et donc inévitablement, il faut un état
fort, aussi restreint que possible et aussi efficace que possible.
Naturellement, ne nous faisons pas d'illusion, un service
administratif publique sera toujours moins performant qu'un service
administratif privé. Mais, il faut que le décalage de performance
reste raisonnable, c'est tout. En effet, il y a des missions que seul
le publique peut assumer, sinon, le mieux seraient de les privatiser.
Par exemple, l'impôt, la police, la sécurité sanitaire, etc...
Ensuite, suivant vos opinions personnelles, vous y ajoutez ou pas,
l'éducation, la culture, l'environnement, etc...des opinions
personnelles qui donnent ensuite des positions politiques, allant du
communisme (PC, LO, LCR), au socialisme (?), à la social démocratie
(UDF, PS, UMP), au libéralisme (FN ?).