Post by François Guillet...
Post by HarpLes coûts liés au risque nucléaire sont exorbitants,
A combien sont-ils chiffrés ? Sources ?
"Si l’on cherche à calculer les coûts « pour la société » de la
production d’électricité nucléaire, le coût pour l’exploitant doit être
complété par les dépenses supportées par l’État : certaines peuvent
êtres chiffrées (recherche et sûreté/sécurité), d’autres non
(responsabilité en cas d’accident nucléaire).
(...)
L’État assure « gratuitement » une partie importante du risque en
cas d’accident nucléaire, compte tenu des règles internationales en
matière de « responsabilité civile nucléaire ». Actuellement, en effet,
la responsabilité des exploitants reste *limitée* à 91,5 M€ par
accident.
Sur ce point, les recommandations de la Cour dans son rapport
précédent qui visaient à augmenter le plafond de responsabilité des
exploitants n’ont pas encore pu être mises en œuvre. L’application
partielle de certaines dispositions du protocole de 2004 modifiant la
convention de Paris (augmentation du plafond de responsabilité des
exploitants hors extension du champ des dommages à 700 M€) pourrait
être toutefois anticipée par rapport à leur entrée en vigueur
internationale,
grâce à des dispositions incluses dans le projet de loi pour la
transition
énergétique, projet de texte qui n’est pas encore connu.
Quant au chiffrage du risque supporté par l’État, au-delà donc de la
responsabilité civile des exploitants, c’est un exercice complexe, qui
repose notamment sur l’évaluation des coûts des accidents nucléaires.
La publication récente des travaux de l’IRSN sur ce sujet permet de
faire progresser les réflexions sur ce thème, même s’ils ont vocation à
être discutés et affinés.
Ils mettent en évidence le fait que l’État pourrait avoir à intervenir
de manière *très lourde en cas d’accident*, comme le montre *l’accident
de Fukushima* Daiichi. Toutefois, en l’absence de possibilité de prise
en
charge de ce risque par des assureurs, la mise en place de mécanismes
pour couvrir a priori ces coûts dont la probabilité d’occurrence est
très faible ne parait pas la solution la plus adaptée économiquement et
financièrement ; en outre, elle risquerait de déresponsabiliser les
différents acteurs concernés et donc de ne pas contribuer à assurer le
meilleur niveau de sûreté du parc."
https://www.ccomptes.fr/sites/default/files/EzPublish/20140527_rapport_cout_production_electricite_nucleaire.pdf
En somme, les coûts d'un accidents nucléaires sont sous-estimés, non
chiffrés, non intégrés dans le coût de revient du kWh nucléaire, et "on
verra après". EDF est tel un conducteur automobile qui roule quasiment
sans assurance.