Paul Aubrin
2017-05-28 07:59:44 UTC
A la suite des accords de Paris, Bjorn Lomborg avait publié cette analyse
de l'effet qu'ils auraient s'ils étaient strictement respectés (en
s'appuyant sur les outils fournis par l'ONU). Sa conclusion: pour cent
mille milliards d'euros on réussirait à atteindre environ 1% de
l'objectif des 2°C.
Les accords de Paris ne changeront pas le climat.
Traduit de Bjorn Lomborg.
On a beaucoup vanté la portée de l'accord de Paris sur le climat signé
par les leaders de 178 pays en 2016. Le ministre des affaires étrangères
Laurent Fabius, parlant au nom de nombreuses personnes, l'a appelé "un
point historique".
Le chef de l'agence pour l'environnement des USA, Gina McCarty, s'est
fait écho de cette remarque dans son témoignage devant le comité pour la
science, l'espace et la technologie de la chambre. L'accord de Paris, a t-
elle dit, a été un "succès incroyable". Mais quand les membres du comité
l'on pressée d'expliquer en quoi le traité réduirait la température
globale, elle n'a voulu, ou n'a pu rien dire.
Cette combinaison de grandes déclarations et de vague dans les précisions
est une bonne stratégie pour les fans des accords de Paris. Parce que
l'accord coûtera une fortune mais fera peu pour réduire le réchauffement
global.
Examinez la signature de la politique climatique, le plan énergie propre,
de l'administration Obama. En utilisant le modèle de l'ONU lui-même, j'ai
découvert que le plan n'aboutira à presqu'aucun résultat. Même si les
réductions dans les émission de dioxyde de carbone sont totallement mise
en oeuvre -non pas juste pour les 14 ans de la durée des accords de
Paris, mais jusqu'à la fin du siècle, le plan énergie propre ne
réduiraient la croissance de la température que de 0.023°F [0,013°C] en
2100.
Le président a fait d'autres et de très grandes promesses, de réduction
de émission de carbone, mais ils ne les a que vaguement définies. Au cas,
très improbable, où ces réductions supplémentaires viendraient à se
réaliser, et que l'on s'y tiendrait jusqu'à la fin du siècle, la
réduction combinée de toutes ces mesues serait de 0.057°F [0,32°C].
Pour présenter cela autrement, si les Etats Unis se confomait pour
l'ensemble du siècle à la réthorique ambitieuse du président [Obama], il
ne ferait que différer le réchauffement global de huit mois à la fin du
siècle.
Maintenant, ajoutons les promesses faites à Paris par le reste du monde.
Si nous supposons généreusement que les réduction des émissions de
carbone pour 2030 soit non seulement effective (ce qui serait une
première pour l'ONU), mais poursuivies jusqu'à la fin du siècle, les
températures en 2100 seraient réduites de 0.3°F [0,17°C], l'équivalent
de repousser le réchauffement de moins de quatre ans. Et tout cela, selon
le propre modèle utilisé par l'ONU pour ses prédictions.
Mais il y a un plus grand problème: ces bénéfices minuscules ne sont pas
gratuits, bien au contraire.
Le coût du pacte de Paris sur le climat devrait probablement se monter à
1 à 2 milliers de milliards d'euros chaque année, si l'on se base sur les
estimations du Forum de modélisation de l'énergie de l'université de
Stanford, et sur l'exercice de modélisation asiatique.
En d'autres termes, nous dépenserons au bas mot cent mille milliards
d'euros pour réduire la température de 0,17°C à la fin du siècle.
Certains partisans des accords de Paris se défendent en proclamant qu'il
aura un réel impact sur les températures qui sera plus grand que celui
prédit par les modèles de l'ONU. Mais cela suppose une gymnastique
mentale et des hypothèses héroïques.
Le plan de suivi des actions, largement publicisé par les adeptes des
accords de Paris, prédit une réduction de 1.6°F [0,9°C] à la fin de ce
siècle. Mais cette prédiction se base lourdement sur la supposition que
des politiques climatiques encore plus contraignantes seront adoptées
dans le futur. En fait, 98% des réductions supposées se produiraient
après 2030, la date que couvre les accords de Paris. Et encore toutes ces
suppositions parfaitement hypothétiques n'arriveraient en rien à la
hauteur des 2°C qui sont l'objectif, arbitraire mais communément adopté,
qui serait supposé éviter les pires effets du réchauffement global. Les
réductions d'émissions réellement promises selon les accords de Paris
sont litteralement à peine 1% du chemin à parcourir pour atteindre la
cible des 2°C. 99% du chemin serait à faire après 2030.
L'accord de Paris est une mauvaise solution à un vrai problème. La vrai
solution sera probablement trouvée par la recherche et le développement
dans les énergies vertes, comme ce que promeut Bill Gates et la
Breakthrough Coalition. M. Gates a annoncé que des investiteurs privés
affecteraient 7 milliards de dollars à la recherche et développement des
énergies propres.
Au lieu d'agiter de l'air et d'affecter des subventions tous les jours
plus grandes aux énergies vertes inefficaces d'aujourd'hui, ceux qui
souhaitent combattre le changement climatique devraient se focaliser sur
le développement accéléré de l'innovation dans les énergies vertes.
Les Etats-Unis montrent le chemin. Avec la poursuite du fracking, rendu
plus efficace et sûr année après année, l'Amérique a drastiquement réduit
le coût du gaz naturel. Ce changement radical du charbon à une ressource
qui émet moins de CO2 a fait bien plus pour réduire les émissions de
dioxyde de carbone que n'importe quelle politique climatique
gouvernementale.
Il semble que les politiciens qui se sont réunis à Paris, France,
pourraient apprendre beaucoup de Paris, Texas.
Bjorn Lomborg, président du Centre du Consensus de Copenhague.
de l'effet qu'ils auraient s'ils étaient strictement respectés (en
s'appuyant sur les outils fournis par l'ONU). Sa conclusion: pour cent
mille milliards d'euros on réussirait à atteindre environ 1% de
l'objectif des 2°C.
Les accords de Paris ne changeront pas le climat.
Traduit de Bjorn Lomborg.
On a beaucoup vanté la portée de l'accord de Paris sur le climat signé
par les leaders de 178 pays en 2016. Le ministre des affaires étrangères
Laurent Fabius, parlant au nom de nombreuses personnes, l'a appelé "un
point historique".
Le chef de l'agence pour l'environnement des USA, Gina McCarty, s'est
fait écho de cette remarque dans son témoignage devant le comité pour la
science, l'espace et la technologie de la chambre. L'accord de Paris, a t-
elle dit, a été un "succès incroyable". Mais quand les membres du comité
l'on pressée d'expliquer en quoi le traité réduirait la température
globale, elle n'a voulu, ou n'a pu rien dire.
Cette combinaison de grandes déclarations et de vague dans les précisions
est une bonne stratégie pour les fans des accords de Paris. Parce que
l'accord coûtera une fortune mais fera peu pour réduire le réchauffement
global.
Examinez la signature de la politique climatique, le plan énergie propre,
de l'administration Obama. En utilisant le modèle de l'ONU lui-même, j'ai
découvert que le plan n'aboutira à presqu'aucun résultat. Même si les
réductions dans les émission de dioxyde de carbone sont totallement mise
en oeuvre -non pas juste pour les 14 ans de la durée des accords de
Paris, mais jusqu'à la fin du siècle, le plan énergie propre ne
réduiraient la croissance de la température que de 0.023°F [0,013°C] en
2100.
Le président a fait d'autres et de très grandes promesses, de réduction
de émission de carbone, mais ils ne les a que vaguement définies. Au cas,
très improbable, où ces réductions supplémentaires viendraient à se
réaliser, et que l'on s'y tiendrait jusqu'à la fin du siècle, la
réduction combinée de toutes ces mesues serait de 0.057°F [0,32°C].
Pour présenter cela autrement, si les Etats Unis se confomait pour
l'ensemble du siècle à la réthorique ambitieuse du président [Obama], il
ne ferait que différer le réchauffement global de huit mois à la fin du
siècle.
Maintenant, ajoutons les promesses faites à Paris par le reste du monde.
Si nous supposons généreusement que les réduction des émissions de
carbone pour 2030 soit non seulement effective (ce qui serait une
première pour l'ONU), mais poursuivies jusqu'à la fin du siècle, les
températures en 2100 seraient réduites de 0.3°F [0,17°C], l'équivalent
de repousser le réchauffement de moins de quatre ans. Et tout cela, selon
le propre modèle utilisé par l'ONU pour ses prédictions.
Mais il y a un plus grand problème: ces bénéfices minuscules ne sont pas
gratuits, bien au contraire.
Le coût du pacte de Paris sur le climat devrait probablement se monter à
1 à 2 milliers de milliards d'euros chaque année, si l'on se base sur les
estimations du Forum de modélisation de l'énergie de l'université de
Stanford, et sur l'exercice de modélisation asiatique.
En d'autres termes, nous dépenserons au bas mot cent mille milliards
d'euros pour réduire la température de 0,17°C à la fin du siècle.
Certains partisans des accords de Paris se défendent en proclamant qu'il
aura un réel impact sur les températures qui sera plus grand que celui
prédit par les modèles de l'ONU. Mais cela suppose une gymnastique
mentale et des hypothèses héroïques.
Le plan de suivi des actions, largement publicisé par les adeptes des
accords de Paris, prédit une réduction de 1.6°F [0,9°C] à la fin de ce
siècle. Mais cette prédiction se base lourdement sur la supposition que
des politiques climatiques encore plus contraignantes seront adoptées
dans le futur. En fait, 98% des réductions supposées se produiraient
après 2030, la date que couvre les accords de Paris. Et encore toutes ces
suppositions parfaitement hypothétiques n'arriveraient en rien à la
hauteur des 2°C qui sont l'objectif, arbitraire mais communément adopté,
qui serait supposé éviter les pires effets du réchauffement global. Les
réductions d'émissions réellement promises selon les accords de Paris
sont litteralement à peine 1% du chemin à parcourir pour atteindre la
cible des 2°C. 99% du chemin serait à faire après 2030.
L'accord de Paris est une mauvaise solution à un vrai problème. La vrai
solution sera probablement trouvée par la recherche et le développement
dans les énergies vertes, comme ce que promeut Bill Gates et la
Breakthrough Coalition. M. Gates a annoncé que des investiteurs privés
affecteraient 7 milliards de dollars à la recherche et développement des
énergies propres.
Au lieu d'agiter de l'air et d'affecter des subventions tous les jours
plus grandes aux énergies vertes inefficaces d'aujourd'hui, ceux qui
souhaitent combattre le changement climatique devraient se focaliser sur
le développement accéléré de l'innovation dans les énergies vertes.
Les Etats-Unis montrent le chemin. Avec la poursuite du fracking, rendu
plus efficace et sûr année après année, l'Amérique a drastiquement réduit
le coût du gaz naturel. Ce changement radical du charbon à une ressource
qui émet moins de CO2 a fait bien plus pour réduire les émissions de
dioxyde de carbone que n'importe quelle politique climatique
gouvernementale.
Il semble que les politiciens qui se sont réunis à Paris, France,
pourraient apprendre beaucoup de Paris, Texas.
Bjorn Lomborg, président du Centre du Consensus de Copenhague.