Lyly
2018-03-05 15:51:14 UTC
Le député de La France insoumise (LFI) dénonce une «reprise en main»
d'Emmanuel Macron sur les médias, citant L'Obs, La Chaîne parlementaire
(LCP), France Télévisions ou encore Le Parisien, Pour lui, le métier de
journaliste «est en danger».
Invité le 5 mars, invité de l'émission de Jean-Jacques Bourdin sur
BFMTV et RMC, le député La France insoumise (LFI) Alexis Corbière a
fustigé de supposées ingérences du président de la République dans le
paysage médiatique français.
«Aujourd’hui dans la presse Matthieu Croissandeau, directeur de L'Obs
se fait virer parce qu’il a fait une Une qui n’a pas plus à Monsieur
Macron, c’est une réalité où pas ?», a-t-il argumenté, en référence
vraisemblablement à la couverture du magazine, en janvier,
portraiturant Emmanuel Macron barricadé derrière une herse de barbelés,
en écho à la politique migratoire française.
L'insoumis a poursuivi : «Deuxièmement, moi je suis administrateur de
LCP, La Chaîne parlementaire [une chaîne publique], j’affirme à ce
micro qu’actuellement il y a une volonté de reprise en main de la part
de Monsieur Macron pour placer un de ses amis, qui s’appelle Bertrand
Delais, dont le seul travail est d’avoir fait un documentaire qui est
une hagiographie du président, et je ne souhaite pas qu’il soit
président de LCP».
Enfin, le député a énuméré, pour illustrer le manque d'indépendance
dont, à son avis, souffrent les médias en France : «Troisièmement, le
président veut virer Madame [Delphine] Ernotte de France Télévisions
pour placer un ami à lui ; quatrièmement la société des journalistes du
Parisien [...] s’inquiète du fait que Bernard Arnault, principal
actionnaire aujourd’hui, impose des Unes favorables notamment à son ami
[Alexandre] Bompard, le PDG de Carrefour, etc.»
« On observe ajd 1 reprise en main des médias par les macronistes:
Bertrand Delais (documentariste et proche de Macron) est favori pour
être le nouveau Pdt de LCP, les journalistes du Parisien s’inquiètent
de la main mise de Bernard Arnault sur beaucoup de unes. »
#BourdinDirect
— Alexis Corbière (@alexiscorbiere) 5 mars 2018
Lire aussi : La loi contre les «fake news» de Macron, une attaque
déguisée contre RT ? Françoise Nyssen répond
«Votre métier est en danger, Bourdin», en a conclu Alexis Corbière, au
cours d'un échange animé sur les relations entre le parti de Jean-Luc
Mélenchon et les médias.
Si la motivation personnelle des gens qui acceptent une aussi basse
besogne m’échappe, le sens de la manœuvre est lui bien clair
L'élu insoumis a enfin plaidé son droit à critiquer la presse, à «être
en colère» et à dire que «parfois, de la part de la presse, il y a des
comportements qui sont d’une telle distance, d’un mépris des citoyens,
pour à juste raison [s'en] indigner».
LFI contre les «manipulateurs médiatiques»
Quelques jours plus tôt, le leader de LFI, Jean-Luc Mélenchon, avait
dénoncé «l’ampleur de la décomposition morale et professionnelle» du
milieu journalistique et «le bashing quotidien» dont son mouvement
politique faisait, selon lui, l'objet «depuis six mois pleins». «Si la
motivation personnelle des gens qui acceptent une aussi basse besogne
m’échappe, le sens de la manœuvre est lui bien clair», avait-il écrit
sur son blog.
Rebondissant sur l'emballement de la presse autour des confidences de
Laurent Wauquiez enregistrées à son insu lors d'une conférence à l'EM
Lyon, Jean-Luc Mélenchon avait décrit un système de contre-feux
médiatiques qui aurait pour objectif de faire oublier la dégringolade
d'Emmanuel Macron dans les sondages : d'un côté, LFI serait
opportunément attaquée sur ses comptes de campagne, tandis que, de
l'autre, ce serait l'opposition de droite qui subirait les foudres des
«manipulateurs médiatiques».
Lire aussi : Réforme de la SNCF : Alexis Corbière juge le gouvernement
«fourbe»
(VIDEO) — RT en français
https://francais.rt.com/france/48504-alexis-corbiere-accuse-emmanuel-macron-de-reprise-en-main-des-medias
d'Emmanuel Macron sur les médias, citant L'Obs, La Chaîne parlementaire
(LCP), France Télévisions ou encore Le Parisien, Pour lui, le métier de
journaliste «est en danger».
Invité le 5 mars, invité de l'émission de Jean-Jacques Bourdin sur
BFMTV et RMC, le député La France insoumise (LFI) Alexis Corbière a
fustigé de supposées ingérences du président de la République dans le
paysage médiatique français.
«Aujourd’hui dans la presse Matthieu Croissandeau, directeur de L'Obs
se fait virer parce qu’il a fait une Une qui n’a pas plus à Monsieur
Macron, c’est une réalité où pas ?», a-t-il argumenté, en référence
vraisemblablement à la couverture du magazine, en janvier,
portraiturant Emmanuel Macron barricadé derrière une herse de barbelés,
en écho à la politique migratoire française.
L'insoumis a poursuivi : «Deuxièmement, moi je suis administrateur de
LCP, La Chaîne parlementaire [une chaîne publique], j’affirme à ce
micro qu’actuellement il y a une volonté de reprise en main de la part
de Monsieur Macron pour placer un de ses amis, qui s’appelle Bertrand
Delais, dont le seul travail est d’avoir fait un documentaire qui est
une hagiographie du président, et je ne souhaite pas qu’il soit
président de LCP».
Enfin, le député a énuméré, pour illustrer le manque d'indépendance
dont, à son avis, souffrent les médias en France : «Troisièmement, le
président veut virer Madame [Delphine] Ernotte de France Télévisions
pour placer un ami à lui ; quatrièmement la société des journalistes du
Parisien [...] s’inquiète du fait que Bernard Arnault, principal
actionnaire aujourd’hui, impose des Unes favorables notamment à son ami
[Alexandre] Bompard, le PDG de Carrefour, etc.»
« On observe ajd 1 reprise en main des médias par les macronistes:
Bertrand Delais (documentariste et proche de Macron) est favori pour
être le nouveau Pdt de LCP, les journalistes du Parisien s’inquiètent
de la main mise de Bernard Arnault sur beaucoup de unes. »
#BourdinDirect
— Alexis Corbière (@alexiscorbiere) 5 mars 2018
Lire aussi : La loi contre les «fake news» de Macron, une attaque
déguisée contre RT ? Françoise Nyssen répond
«Votre métier est en danger, Bourdin», en a conclu Alexis Corbière, au
cours d'un échange animé sur les relations entre le parti de Jean-Luc
Mélenchon et les médias.
Si la motivation personnelle des gens qui acceptent une aussi basse
besogne m’échappe, le sens de la manœuvre est lui bien clair
L'élu insoumis a enfin plaidé son droit à critiquer la presse, à «être
en colère» et à dire que «parfois, de la part de la presse, il y a des
comportements qui sont d’une telle distance, d’un mépris des citoyens,
pour à juste raison [s'en] indigner».
LFI contre les «manipulateurs médiatiques»
Quelques jours plus tôt, le leader de LFI, Jean-Luc Mélenchon, avait
dénoncé «l’ampleur de la décomposition morale et professionnelle» du
milieu journalistique et «le bashing quotidien» dont son mouvement
politique faisait, selon lui, l'objet «depuis six mois pleins». «Si la
motivation personnelle des gens qui acceptent une aussi basse besogne
m’échappe, le sens de la manœuvre est lui bien clair», avait-il écrit
sur son blog.
Rebondissant sur l'emballement de la presse autour des confidences de
Laurent Wauquiez enregistrées à son insu lors d'une conférence à l'EM
Lyon, Jean-Luc Mélenchon avait décrit un système de contre-feux
médiatiques qui aurait pour objectif de faire oublier la dégringolade
d'Emmanuel Macron dans les sondages : d'un côté, LFI serait
opportunément attaquée sur ses comptes de campagne, tandis que, de
l'autre, ce serait l'opposition de droite qui subirait les foudres des
«manipulateurs médiatiques».
Lire aussi : Réforme de la SNCF : Alexis Corbière juge le gouvernement
«fourbe»
(VIDEO) — RT en français
https://francais.rt.com/france/48504-alexis-corbiere-accuse-emmanuel-macron-de-reprise-en-main-des-medias