Le 05/12/2017 à 02:10, Dieu Rê Pur / Pur Rê Méta-Maître et Dieu de
Post by Dieu Rê Pur / Pur Rê Méta-Maître et Dieu de l'ExtrêmePost by Cardinal de HèreUne culture qui ne reconnaît pas le principe de non contradiction ne
peut pas être scientifique car la science en a besoin pour rejeter les
hypothèses fausses qui ne correspondent pas à la réalité.
Si A alors B
Si B alors C
Si C alors D
...
Si X alors Y.
Or par l'observation elle constate que Y est faux.
X faux
...
D faux
C faux
B faux
A faux
L'hypothèse A est rejetée.
donc si le vin consacré en sang, ne deviens pas du sang, alors jesus n'a
jamai changer l'eau en vin ?
Tu viens de faire deux confusions. Tu confonds :
a. le miracle de la transformation de l'eau en vin et le sacrement de
l'eucharistie dans lequel le vin représente le sang du Christ,
b. un sacrement qui a une partie rituelle et matérielle et une partie
spirituelle avec un événement du monde empirique.
Le premier point : il n'y a aucune relation logique entre le miracle et
le sacrement. Ils sont indépendants l'un de l'autre.
Le second point : chez les Hébreux et le Christ en était un, le sang
représente la vie. Comme l'explique les érudits de qui je le tiens
l'expression hébraïque "basar we dam", "la chair et le sang", désigne
l'individu vivant dans sa totalité, esprit et âme. Quand le Christ donne
sa chair et son sang, basar we dam, à l'humanité, c'est sa personne
qu'il donne.
Il la donne de deux manières :
a. D'une manière physique par le sacrifice de sa personne commémoré dans
la messe. Il a consenti à être sacrifié afin que les païens qui
divinisent leurs boucs émissaires puissent être sauvés. Car en lynchant
et en sacrifiant le Christ les païens représentés par la soldatesque
romaine ont fait du Christ leur Dieu. Or le Christ est Dieu Fils de
Dieu. Les Romains qui ont fait de Dieu leur Dieu se sont sauvés et par
eux c'est l'humanité entière, exceptés ceux qui pèchent par l'esprit,
qui se sauve.
b. D'une manière spirituelle. Le Christ a deux natures, divine et
humaine, unies sans séparation ni confusion. Le Christ est par nature ce
que nous sommes appelés à devenir par grâce. C'est en lui et par lui que
s'opère l'union entre l'Incréé et la créature humaine qui y consent et y
oeuvre avec diligence. La nature humaine du Christ nous a été donnée par
son sacrifice. Mais ça ne suffit pas à faire de nous des dieux fils de
Dieu. Pour ce faire le Christ nous donne sa nature divine qui est
purement spirituelle. C'est une union amoureuse entre la nature divine
purement spirituelle du Christ et la nature de l'esprit humain qui se
donne au Christ.
L'eucharistie a deux composantes comme l'explique Saint Thomas dans son
traité sur les sacrements : une partie spirituelle qui est première et
une partie physique qui en dépend. La partie physique nous rappelle que
le Christ est vraiment mort pour nous sur la croix. Le pain et le vin
sont des meschalim (maschal, pluriel meschalim : parabole, image
sensible d'une réalité supérieure spirituelle) de la chair et du sang du
Christ, basar we dam. C'est la partie sensible et rituelle du sacrement
mais elle est seconde par rapport à sa partie spirituelle dans laquelle
la nature divine du Christ et l'esprit humain sont unis sans séparation
ni confusion, dans une union amoureuse qui constitue le but de la
création. L'homme reçoit d'abord le Christ en esprit, il le reçoit
réellement, l'esprit humain reçoit le Christ dans sa totalité. Et c'est
cette opération purement spirituelle qui transsubstantialise le pain en
chair et le vin en sang. Cette opération spirituelle ne change pas la
nature physique du pain et du vin mais lui unit sans séparation ni
confusion la nature divine spirituelle du Christ.