Yannix
2018-02-09 10:08:35 UTC
https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/dunkerque/gravelines-livre-nucleaire-danger-immediat-denonce-fissures-centrale-nucleaire-1419469.html
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Le livre paru mercredi, "Nucléaire, danger immédiat", met en cause la
sûreté des centrales nucléaires françaises, dont celle de Gravelines,
évoquant notamment des fissures sur les cuves de plusieurs réacteurs, ce
qu'EDF a démenti lundi en menaçant les auteurs de poursuites.
Par Jeanne Blanquart avec AFP Publié le 08/02/2018 à 15:27
"L'accident grave devient, non plus possible, mais probable", écrivent
Thierry Gadault et Hugues Demeude dans leur livre "Nucléaire - Danger
immédiat" paru mercredi chez Flammarion. Les auteurs indiquent que des
fissures ont été découvertes dès avant sa mise en service sur le
réacteur numéro 1 de la centrale du Tricastin (Drôme) et que, "au cours
de la troisième visite décennale, les études ont révélé trois fissures
qui n'avaient pas été notées avant".
Le Tricastin est ainsi qualifiée de "pire centrale du pays" pour un
ensemble de problèmes. La centrale avait été mise provisoirement à
l'arrêt l'an dernier à la suite d'une demande de l'Autorité de sûreté
nucléaire (ASN) pour renforcer une digue jugée trop fragile au nord de
l'installation.
Des fissures à Gravelines
L'ouvrage indique par ailleurs que "les autorités belges ont mis en
évidence des milliers de fissures dans des endroits non inspectés en
France", en raison de bulles d'hydrogène prisonnières du métal. En
France, des analyses ont ensuite permis d'établir que "six cuves sont
fragilisées par des fissures de même type que les défauts belges",
écrivent les auteurs.
Parmi ces six cuves, celle de Gravelines 5. "La découverte de ce défaut
provoqué par l'hydrogène a entraîné un sacré tollé en Belgique, mais un
choc aussi parmi la communauté des scientifiques qui travaillent sur
l'industrie nucléaire. Jusqu'en 2013, date où ce problème a été
découvert, personne n'avait imaginé que l'hydrogène puisse provoquer de
tels dégâts", indiquent les auteurs.
D'autres fissures de nature différente ont également été constatées par
les auteurs du livre. "Petite explication : pour contrôler la réaction
nucléaire, différentes sondes sont installées en fond de cuves, qui ont
donc été percées pour laisser passer les équipements et soudées pour
assurer l'étanchéité. Mais les soudures ont vieilli et des fissures sont
apparues. C'est le cas notamment à Nogent 1 et à Gravelines 1", précise
le livre.
EDF dément
EDF a aussitôt démenti en affirmant qu'aucun nouveau problème n'avait
été détecté sur le parc nucléaire français, composé de 58 réacteurs. "Un
certain nombre de choses sont vraies et connues depuis longtemps", a
indiqué Dominique Minière, directeur du parc nucléaire et thermique
d'EDF, lors d'une conférence téléphonique. "Après il y a un certain
nombre de faits qui sont présentés comme nouveaux et ceux-là (...) sont
faux", a-t-il affirmé.
Concernant le Tricastin 1, "rien de nouveau" n'y a ainsi été mis en
évidence lors de la troisième visite décennale, selon lui. "Il n'y a pas
de défaut dû à l'hydrogène dans nos cuves", a-t-il encore indiqué. EDF a
par ailleurs publié un communiqué pour affirmer que "la sûreté nucléaire
est sa priorité absolue".
L'électricien indique qu'il se réserve le droit "d'entamer des
poursuites... y compris en diffamation". Contactée par l'AFP, l'ASN n'a
pas souhaité faire de commentaire dans l'immédiat. "L'ASN souhaite
prendre connaissance du contenu de l'ouvrage avant toute prise de
parole", indique le gendarme du nucléaire. Son président Pierre-Franck
Chevet avait jugé fin janvier que le contexte en matière de sûreté
nucléaire en France "est en amélioration, moins préoccupant".
Les députés de la majorité ont par ailleurs récemment lancé une
commission d'enquête "sur la sûreté et la sécurité" des installations
nucléaires, qui doit donc aussi bien se pencher sur les risques
d'accidents que d'actes de malveillance.
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X.
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Le livre paru mercredi, "Nucléaire, danger immédiat", met en cause la
sûreté des centrales nucléaires françaises, dont celle de Gravelines,
évoquant notamment des fissures sur les cuves de plusieurs réacteurs, ce
qu'EDF a démenti lundi en menaçant les auteurs de poursuites.
Par Jeanne Blanquart avec AFP Publié le 08/02/2018 à 15:27
"L'accident grave devient, non plus possible, mais probable", écrivent
Thierry Gadault et Hugues Demeude dans leur livre "Nucléaire - Danger
immédiat" paru mercredi chez Flammarion. Les auteurs indiquent que des
fissures ont été découvertes dès avant sa mise en service sur le
réacteur numéro 1 de la centrale du Tricastin (Drôme) et que, "au cours
de la troisième visite décennale, les études ont révélé trois fissures
qui n'avaient pas été notées avant".
Le Tricastin est ainsi qualifiée de "pire centrale du pays" pour un
ensemble de problèmes. La centrale avait été mise provisoirement à
l'arrêt l'an dernier à la suite d'une demande de l'Autorité de sûreté
nucléaire (ASN) pour renforcer une digue jugée trop fragile au nord de
l'installation.
Des fissures à Gravelines
L'ouvrage indique par ailleurs que "les autorités belges ont mis en
évidence des milliers de fissures dans des endroits non inspectés en
France", en raison de bulles d'hydrogène prisonnières du métal. En
France, des analyses ont ensuite permis d'établir que "six cuves sont
fragilisées par des fissures de même type que les défauts belges",
écrivent les auteurs.
Parmi ces six cuves, celle de Gravelines 5. "La découverte de ce défaut
provoqué par l'hydrogène a entraîné un sacré tollé en Belgique, mais un
choc aussi parmi la communauté des scientifiques qui travaillent sur
l'industrie nucléaire. Jusqu'en 2013, date où ce problème a été
découvert, personne n'avait imaginé que l'hydrogène puisse provoquer de
tels dégâts", indiquent les auteurs.
D'autres fissures de nature différente ont également été constatées par
les auteurs du livre. "Petite explication : pour contrôler la réaction
nucléaire, différentes sondes sont installées en fond de cuves, qui ont
donc été percées pour laisser passer les équipements et soudées pour
assurer l'étanchéité. Mais les soudures ont vieilli et des fissures sont
apparues. C'est le cas notamment à Nogent 1 et à Gravelines 1", précise
le livre.
EDF dément
EDF a aussitôt démenti en affirmant qu'aucun nouveau problème n'avait
été détecté sur le parc nucléaire français, composé de 58 réacteurs. "Un
certain nombre de choses sont vraies et connues depuis longtemps", a
indiqué Dominique Minière, directeur du parc nucléaire et thermique
d'EDF, lors d'une conférence téléphonique. "Après il y a un certain
nombre de faits qui sont présentés comme nouveaux et ceux-là (...) sont
faux", a-t-il affirmé.
Concernant le Tricastin 1, "rien de nouveau" n'y a ainsi été mis en
évidence lors de la troisième visite décennale, selon lui. "Il n'y a pas
de défaut dû à l'hydrogène dans nos cuves", a-t-il encore indiqué. EDF a
par ailleurs publié un communiqué pour affirmer que "la sûreté nucléaire
est sa priorité absolue".
L'électricien indique qu'il se réserve le droit "d'entamer des
poursuites... y compris en diffamation". Contactée par l'AFP, l'ASN n'a
pas souhaité faire de commentaire dans l'immédiat. "L'ASN souhaite
prendre connaissance du contenu de l'ouvrage avant toute prise de
parole", indique le gendarme du nucléaire. Son président Pierre-Franck
Chevet avait jugé fin janvier que le contexte en matière de sûreté
nucléaire en France "est en amélioration, moins préoccupant".
Les députés de la majorité ont par ailleurs récemment lancé une
commission d'enquête "sur la sûreté et la sécurité" des installations
nucléaires, qui doit donc aussi bien se pencher sur les risques
d'accidents que d'actes de malveillance.
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X.
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Forcément, ça glisse.
Macron, je veux bien marcher dessus du pied gauche, ça porte bonheur.
Et voilà. J'étais sûr que ça allait déraper...